Chapitre 40 : Le temps d'une nuit.

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Nous avions pris la voiture blanche d'Austin qui était restée sur le parking du lycée, et nous avions roulé jusqu'à L'Agence, à l'autre bout de la ville endormie

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Nous avions pris la voiture blanche d'Austin qui était restée sur le parking du lycée, et nous avions roulé jusqu'à L'Agence, à l'autre bout de la ville endormie. Un silence étrange vaguait dans la voiture. Un peu gênant, mais réconfortant. Il ne parlait pas, il se contentait de conduire, sans daigner m'adresser ne serait-ce qu'un regard. Il était plus froid que pierre. Je ne comprenais pas son changement d'attitude si soudain. Mais d'un côté, je commençai à connaître Austin, et je sais qu'il s'inquiétait. Il alluma la radio pour faire passer le temps, tandis que je tapai ma main sur ma cuisse au rythme des musiques entraînantes. Je pouvais aussi avouer que j'étais très stressée de rester seule avec lui après ce qu'il s'était passé. J'avais même verser quelques larmes à cause d'une chanson magnifique de The Calling, qui me rappelait beaucoup trop de souffrance, malheureusement. Évidemment, j'avais essayé de dissimuler mes larmes, de façon à ce qu'Austin ne les voit pas, et je pensai avoir réussi, puisqu'il n'avait rien vu.

Nous sortîmes enfin de cette voiture où l'air était bien trop pesante. Austin verrouilla la voiture et s'avança vers l'entrée de L'Agence qui était encore éveillée.

Je me demandai si elle restait toujours ouverte, ou bien s'il y avait des jours de congés, des jours fériés...comme les gens normaux.

Oh mais, qu'est-ce que je racontai !

Rien n'est normal dans ma vie.

Il me laissa seule derrière lui, comme si je n'existais plus. Il était vraiment irrécupérable...

M'a t-il oubliée ? Fait-il exprès d'être désagréable ?

Je poussai un profond soupire et je le suivis en le talonnant de près. J'essayai de marcher rapidement, mais ces talons ne m'aidaient visiblement pas. En même temps, qui aurait cru que le jour du bal de la rentrée, je serais en train de marcher dans L'Agence avec Austin qui restait muet comme une carpe ? Personne.

Lorsque j'entrai dans le bâtiment, de nombreuses personnes étaient présentes, si bien que je n'arrivai plus à distinguer Austin parmi cette foule d'individus de noir vêtus. Je tournai sur moi même, essayant de le retrouver, mais c'était peine perdu, les gens se faisaient de plus en plus nombreux, et je me faisais de plus en plus petite. De toute manière, même si j'essayais de le chercher dans les couloirs immenses de L'Agence, la seule chose que je m'attirais, c'est des ennuis.

Je passai une main sur mon front pour essayer de réfléchir avec tout ce bruit que faisaient les hommes autour de moi. Malheureusement, je ne trouvai aucune solution à cet enfer. De plus, j'étais quasiment certaine qu'Austin n'avait même pas remarqué mon absence. Je soufflai d'énervement une seconde fois. Je me tournai et me retournai sans cesse pour trouver un moyen de pouvoir m'échapper de cet attroupement. Je sentis soudainement une main qui se posa sur mon épaule. Espérant qu'il s'agit d'Austin, je me retournai, et je déglutis. Devant moi se tenait un jeune homme, de l'âge d'Austin j'aurais dit, grand, brun avec des yeux surprenants. Un œil était bleu très clair, tandis que l'autre œil était marron foncé. Sur sa main, je remarquai une chevalière en argent, décorée avec de sublimes gravures. Il était, tout comme les autres, vêtu de noir, de la tête aux pieds. Un sourire amical se dessina sur son visage, ce qui me rassura un peu. Au moins, je n'étais pas toute seule dans cette cohue d'inconnus.

Il est temps de décrocher la lune [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant