L'été qui m'a changé

Balade à cheval

Trois jours. Voilà déjà trois jours que Julien m'avait dit qu'il m'aimait. Trois jours où j'étais heureuse dans ses bras. Trois jours pendant lesquels je ne pensais plus à rien. Présentement, nous étions en train de déjeuner sur le comptoir. Bon pas "dessus", mais vous aurez compris.

-Camille?

-Mhm?

-Tu te souviens que je t'ai parlé d'une compétition?

-Ouais, pourquoi?

-Eh bien, les qualifications ont lieu dans deux semaines, alors je me disais que si tu voulais y participer...

-Je crois pas que je suis assez bonne, dis-je pas très sûre de moi.

-Bien sûr que non! Tu es aussi bonne que ta grand-mère! Et elle est très douée!

-Merci, dis-je en rigolant. Je vais y penser. Ah oui! Est-ce que tu sais quand est-ce qu'elle va revenir?

-Aujourd'hui, en principe. Bon tu viens on va faire une promenade!

-Ok je vais mettre mes pantalons d'équitations et j'arrive.

-Ok je vais t'attendre aux écuries.

Il me donna un bec rapide et je monta jusqu'à ma chambre. Ne vous inquiéter pas, nous l'avions rangée depuis ma "crise". Je mis un pantalon d'équitation, me fit une queue de cheval et redescendis. Rapidement, je prépara deux sandwich et partis à l'écurie. Quand j'arriva, Julien était en train de seller Vasco. Son cheval à lui était déjà près pour la promenade.

-Je nous ai fait des sandwich, dis-je en m'avancant.

-Moi j'ai fait le lunch aux chevaux, dit-il en souriant.

-D'accord, on y va?

-Ouais, mets les sandwich dans mon sac, je vais les amener.

-Ok.

On prit nos chevaux par la bride et on les amena dehors. Nostalgique, je songa que dans quelques semaines, je devrai retourner à l'école, loin de Julien et loin des chevaux. Mais le plus triste est que je serai seule. Une larme coula sans que je puisse la retenir. Je l'essuya rapidement et secoua la tête, comme pour me dire de profiter du moment présent.

-Bon je veux t'amener à un coin que personne d'autre ne connait, me dit Julien.

-D'accord je te suis!

On monta sur nos chevaux et Julien m'entraîna dans un petit sentier dans la forêt. Ça faisait environ 15 minutes que nous étions à cheval, sans parler, profitant seulement de l'air chaud et du bruit des sabots sur le sol. Nous débouchâmes sur un petit ruisseau.

-Heu, t'es sur que les chevaux peuvent traverser le courant?

-Mais oui ne t'inquiète pas, dit-il en se retournant et en me souriant.

Je lui rendis son sourire et entraîna Vasco dans l'eau. L'eau froide me réveilla. Ce n'est peut être qu'une sensation, mais je me sentais libre. Malheureusement, la rivière était étroite, et ce moment ne dura pas longtemps. Je sortis de l'eau sur le dos de Vasco et Julien se tourna vers moi.

-Tu peux descendre, on arrive bientôt, me dit-il.

Je descendis et prit Vasco par la bride. Le chemin était maintenant plus large et on pu donc se mettre côte à côte. La forêt se fit de moins en moins dense et on déboucha sur une plaine. C'était vraiment magnifique. Les hautes herbes vertes s'étendaient sur plusieurs kilomètre à droite, et à gauche, il y avait des herbes beaucoup plus courtes, avec plusieurs obstacles naturels, comme des rochers, des bios de bois tombé, un petit ruisseau, bref, trop de choses magnifiques dans un seul paysage. Tout était très beau, mais ce qui attira le plus mon regard était cet énorme arbre qui était du côté gauche. Je n'y connait rien en arbre, mais je crois que celui-ci était un lila, à cause de ses fleurs violettes pâles. C'était la première fois que j'en voyais un aussi gros. Je sentis le regard de Julien sur moi et tourna la tête vers lui.