Chapitre 4

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Les rues sont encore plus en désordre que je l'imaginais. Même que je doute que Liam aie survécu longtemps dans un tel endroit. Mon coeur bat à tout rompre pendant que j'esquive du mieux que je peux les rôdeurs qui se jettent sur ma voiture. Le magasin d'armes est à moins d'un kilomètre d'où je me trouve, je peux y arriver. Il est hors de question que je perde la vie avant d'avoir trouvé mon frère. En tournant le coin de rue, je comprend que je n'ai aucune chance. Une horde se trouve juste à quelques mètres devant moi. Les premiers rôdeurs commencent à frapper sur la carrosserie.

-Et merde! Lâchais-je en donnant un coup sur le volant, furieuse.

J'enfonce mon pied sur l'accélérateur et tourne le volant au maximum gauche. Je crois que j'ai tellement espéré me retrouver dos à la horde que c'est ce qui est arrivé. Fière de moi, j'accélère vers la route pour semer les rôdeurs. Si ça se trouve, Liam est peut-être pris au piège dans le magasin. Je vais alors semer ces pourritures et entrer vers l'arrière-boutique. Mon plan en tête, je fais crisser mes pneus en esquivant une voiture.

Trou noir.

Je me réveille en entendant des grognements. Je sursaute en découvrant une vingtaine de rôdeurs accaparés sur ma voiture, tentant de briser les fenêtres ou même les portières. Je ne me souviens pas de ce qui m'est arrivé, mais à voir la position dans laquelle je suis ça n'a pas dû être beau à voir. La voiture s'est renversée et je me retrouve maintenant la tête a l'envers. Seule ma ceinture de sécurité me retient de tomber sur le pare-brise. Je n'ai aucun souvenir pouvant expliquer la façon dont je me suis retrouvée dans cette situation. C'est frustrant.
Des fissures commencent déjà à se dessiner sur le pare-brise, il pourrait éclater d'une seconde à l'autre. Si ça arrive, je suis fichue, c'est la mort assurée. Je détache lentement ma ceinture en me retenant avec mes pieds et me dirige vers l'arrière. Tout les rôdeurs qui cognaient à l'avant commencent à me suivre. Qu'est-ce qu'ils font chier ces pourritures!

Bon, je dois penser à un plan pour m'en sortir. Mes chances sont minces mais rien ne m'empêche d'essayer.
Je fais l'inventaire de mes armes: un couteau, un pistolet et une machette. Le reste de mes armes est inaccessible; le sac est profondément enfoncé sous le siège qui celui-ci s'est brisé pendant l'accident et ne bouge pas d'un millimètre.

J'ai quatre balles. Il y a une bonne vingtaine de rôdeurs, si ce n'est pas une trentaine avec ceux que je ne vois pas ou qui s'en viennent.
Je suis prise au piège. À moins que...
Je prend mon couteau et commence à enlever un des feux arrière. On m'a appris d'utiliser cette technique lors de kidnapping. Je donne un coup et le feu arrière se brise. Déjà, les rôdeurs faufilent leurs mains par l'ouverture. Je prends ma machette et leur tranche les bras. Je jette leurs membres vers l'avant et attend quelques secondes. Ils n'ont d'autre choix que d'essayer de passer leur tête dans le trou, ce qui me donne l'occasion de leur bousiller le crâne. Je dois me dépêcher, car malgré que j'en occupe quelques uns, ils continuent à frapper contre les vitres. Après avoir éliminé environ une dizaine de rôdeurs, la fenêtre avant du coté passager cède. Heureusement, je peux tuer les trois rôdeurs qui l'ont brisée sans problème. Les autres monstres ne se sont pas encore rendus compte qu'une ouverture bien plus grande leur permettait de me bouffer, donc j'en profite pour en tuer le plus possible.

Après un quart d'heure de travail, j'envisage de sortir de là. Il y a encore une quinzaine de rôdeurs dans la rue, mais ils ont l'air attirés par autre chose. C'est le moment pour moi de partir. Je sors par la fenêtre brisée et me met à courir vers l'arrière boutique du magasin d'armes. La porte est barricadée, mais je crois voir une lucarne sur le toit. Ça n'a pas l'air bien haut, alors je monte sur une vieille poubelle qui traine et me hisse sur la toiture. Je vais pouvoir sauter sans me blesser, vu que des couvertures se trouvent en bas. J'hésite à tirer une balle sur la vitre. Les rôdeurs vont m'entendre. Je prend alors ma machette et donne trois grands coup sur le verre qui est plutôt fragile, étonnament. Je compte jusqu'à trois et saute.

Arrivée en bas, je me dirge vers les toilettes. J'y trouve des bandages, que j'utilise pour soigner quelques entailles. L'arrière boutique est remplie d'armes, alors je prends un grand sac et y place un arc avec des flèches, plusieurs fusils avec des munitions, trois couteaux, une hache et deux grenades. C'est lourd, mais supportable. Des vêtements traînent aussi dans une grande boîte. C'est le temps d'en profiter, mes habits sont sales et tachés de sang. Mettons que ça sent pas bon. J'y trouve un pantalon d'armé avec des poches et une ceinture pour y placer mes armes. Je l'enfile rapidement, puis fouille pour me trouve autre chose. Un sweat à capuchon et une paire de bottines feront grandement l'affaire. Après m'être changée, je m'attache les cheveux en queue de cheval. Je me sens ainsi plus en mesure de me battre contre des zombies. J'entre ensuite dans la boutique mais y ressort rapidement. À l'extérieur de la vitrine, la horde que j'avais aperçue un peu plus tôt rôde.
J'ouvre la porte de quelques millimètres et observe à nouveau.
Impossible que Liam soit encore ici. Je referme la porte en soupirant. Alors que je m'en allais, celle-ci s'ouvre à nouveau brusquement.
Je me retourne et me rend compte que je suis en plein dans la ligne de mire.

The Walking Dead - Un nouveau mondeWhere stories live. Discover now