The beginning of the end

BONUS 2 : Praline à Pâques (2)

Média :

Matoma - Running out

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Je posai bruyamment mes bagages sur le sol de l'étage. Je tentai de reprendre mon souffle; je venais de monter les escaliers du chalet avec mes trois tonnes de valises. Je me massai la tempe et observai le long couloir pourvu de chambres. La dame de l'accueil en bas m'avait dit que je résidais à droite, dernière porte du couloir. J'attrapai ma valise et la fis rouler derrière moi en me dirigeant vers celle-ci. Je sortis la clé de ma poche de jogging et ouvris la porte en bois où le numéro 13 était affiché. Je fis un pas à l'intérieur et fus assez surprise de trouver une chambre plutôt grande. Deux lits une place trônaient au centre de la chambre avec des draps et couvertures repliés dessus. Je posai mes affaires sur celui près de la porte en fronçant les sourcils. Ils s'étaient peut-être trompés en me donnant cette chambre pour deux ? Quoique, tous mes collègues dormaient dans une chambre pour deux personnes. Il n'y avait probablement pas de chambre une place pour moi. Je savais que je n'aurais pas Faisan avec moi; nous étions de sexes opposés. Masson ne ferait pas l'erreur de nous mettre ensemble dans une même chambre. Je m'étirai et me dirigeai vers la fenêtre. Je tirai les rideaux et observai les pistes de ski qui se vidaient à cause de l'heure tardive. Plus tôt, après que le bus soit arrivé pour nous emmener à l'hôtel, l'équipe avait décidé de s'arrêter à un restaurant et nous avions fini par visiter la petite ville montagnarde et arrivait ici aux alentours de 18h30. Je fermai les rideaux et me dirigeai vers ma valise et l'ouvris. Je cherchai à l'intérieur mon pyjama jaune poussin et retirai mes hauts pour me retrouver en soutien-gorge. Je fouillai dans ma valise à la recherche de nouveaux sous-vêtements. Je me dirigeai vers la salle de bain lorsque la poignée de de la porte s'abaissa. La porte s'ouvrit sur Faisan et je laissai échapper un cri aigu avant de me cacher le haut du corps avec mon pyjama. Je m'empressai de me retourner pour être dos à lui et lui aboyer :

- QU'EST-CE QUE TU FOUS LÀ ?

- Praline ?

Je tournai ma tête vers lui, énervée de sa réaction. Il avait les yeux écarquillés de surprise et me fixait la bouche ouverte.

- PRALINE ? QUOI PRALINE ? FERME LA PORTE ESPÈCE D'IDIOT !

Il sursauta et acquiesça.

- Ah oui... Pardon.

Il posa son sac au sol et ferma la porte derrière lui, son regard abasourdi toujours rivé sur moi. Non mais... Je rêvais ?

- Ferme la porte... ET SORS !

- Hein ? Quoi ?

Je m'empressai de mettre mon haut de pyjama tout en me cachant la poitrine avec le pantalon et me tournai vers lui en furie.

- Qu'est-ce que tu fous ici ? m'exclamai-je à nouveau.

- Qu'est-ce que je... ? (il se redressa et parut se souvenir de sa place) Ah oui... Non, toi, qu'est-ce que tu fait ici ? C'est ma chambre.

Je m'approchai de lui à grand pas.

- C'est MA chambre. J'étais là avant toi. Tu t'es forcément trompé !

Il sortit sa clé et regarda le numéro inscrit sur la carte accrochée à celle-ci. Il me la montra et secoua la tête.

- Non. Le numéro de chambre correspond.

J'entrouvris mes lèvres, surprise.

- QUOI ?! m'exclamai-je après avoir réalisé ses propos,

Faisan avait la même chambre que moi ? Et puis quoi encore ? Il haussa les épaules et se passa la main dans les cheveux. Des mèches tombèrent devant ses yeux et je détournai le regard pour aller chercher ma clé sur le lit. Je la saisis et me dirigeai vers la porte d'entrée en dépassant Faisan pour observer le numéro de chambre... C'était bien ça. Numéro 13. Ça n'était pas moi qui m'était trompée. Nous avions juste la même chambre. Je soupirai et lançai un regard noir à Faisan qui haussa les épaules en réponse. Je le saisis par la manche de son pull.