The beginning of the end

Chapitre 9

Média :

Zara Larsson - Lush life

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" Rien n'est plus vivant qu'un souvenir. " Federico Garcia Lorca.

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J'attendis en tapant du pied que la cafetière remplisse ma tasse et regardai ma montre. Il était 08h45. Le stagiaire n'allait plus tarder. La dernière goutte tomba dans mon mug et je le saisis en me dirigeant vers mon bureau, mes papiers photocopiés en main. Je posai le tout sur mon bureau. Je saisis le planning du stagiaire et le parcourus des yeux pour vérifier si tout était en ordre. Je bus une gorgée de mon café et quittai le bureau pour aller chez celui de Faisan. Je devais lui montrer le planning avant que l'élève de 3ème arrive. J'entrai sans toquer et le trouvai debout devant sa bibliothèque de dossiers. Je m'assis bruyamment sur la chaise roulante et posai le planning sur le bureau en buvant mon café. Je l'entendis soupirer et se retourner vers moi.

- Ça t'arrive de toquer une fois dans ta vie ? demanda-t-il en se dirigeant vers la porte que j'avais laissé ouverte pour la fermer.

- Oh oui, oui, répondis-je en acquiesçant. Mais pas avec toi, ajoutai-je.

Il leva les yeux au ciel et vint s'asseoir en face de moi en posant le dossier qu'il avait en main sur le bureau.

- T'es venu faire quoi ici ? demanda-t-il.

Je poussai du bout des doigts le planning. Il le saisit, les sourcils froncés. J'attendis qu'il le lise en aspirant bruyamment mon café. Il leva lentement les yeux de la feuille pour me fixer les sourcils levés.

- Quoi ? demandai-je.

- Arrête ce bruit, dit-il en reportant son attention sur mon planning.

Je recommençai à aspirer le café bruyamment. Il releva les yeux en soufflant.

- Celui-là ? demandai-je en souriant.

- Ouais celui-là, dit-il en posant le planning devant lui.

- T'as fini de lire ? Alors ? lui demandai-je en posant ma tasse.

- Ouais... T'as du café autour de la bouche, fit-il remarquer.

Je grognai et me léchai le contour des lèvres avant de m'essuyer avec le dos de la main. Il fixa mes lèvres.

- Quoi ? J'en ai encore ? l'agressai-je.

Il resta un instant dans la même position avant de reprendre la feuille de planning et de la lever devant son visage, le cachant.

- Non.

Je le fixai un instant, le sourcil levé avant de me raclai la gorge et posai mon coude sur le bureau pour pouvoir poser mon menton sur la paume de ma main.

- Alors ? Il est 08h51 et Mattéo va pas tarder à arriver donc... Est-ce que le planning te va ?

Il le posa une nouvelle fois sur le bureau et se leva.

- Pourquoi toutes ses sorties sur le terrain il les fait avec toi ?

- Ah bon ? Tu ne l'as jamais à l'extérieur ? demandai-je innocemment.

Il fronça les sourcils.

- Praline.

- Quoi ? Il faut lui transmettre la passion du métier. Et je pensais que ça allait t'énerver de l'avoir dans les pattes sur les chantiers.

- Pas du tout. Tu crois que je n'aime pas mon métier ? Je veux qu'il vienne avec moi aussi.

Je le fixai un moment puis cédai.