Chapitre 5

11.4K 548 444
                                    

No Control – One Direction

Nick

Quand Jace m'a annoncé qu'il faisait une fête, pour notre avant-dernière soirée de liberté, je n'ai pas hésité. J'ai attrapé ma veste en cuir, mes clefs de voiture, j'ai prévenu ma mère et je suis sorti.

Jace est l'un de mes meilleurs amis, on se connaît depuis le jardin d'enfants. Lors de notre première rencontre, il nous a laissé, Marco et moi, jouer avec ses petites voitures, et depuis, on ne s'est jamais lâchés. Il peut parfois se comporter comme un abruti mais le plus souvent c'est un bon pote. Et en l'occurrence même s'il ne le sait pas, sa soirée tombe à pic. J'ai besoin de me vider la tête.

Sans prendre la peine de frapper, je rentre chez lui. Assis dans le canapé gigantesque de ses parents, il joue à Call of Duty, avec une concentration déconcertante. Du bout de l'index, je touche un vase chinois en porcelaine d'une valeur inestimable et descends les deux marches qui mènent au salon.

Grand, les cheveux blonds comme les blés, les yeux noisette, Jace a un air angélique que les filles adorent. Charmant, il joue à la perfection le garçon de bonne famille et les fait toutes tomber dans le panneau.

Avant de le rejoindre, je pique une bière de sa réserve pour ce soir dans son réfrigérateur dernier cri. Je la décapsule avec le rebord de sa table, puis m'enfonce dans les coussins éparpillés sur son canapé et choisis par des décorateurs payés une fortune.

La mâchoire tendue, mon ami enchaîne les kills. Il est doué mais j'ai vu meilleur joueur. Sa partie se termine et, l'air satisfait de sa performance, il se tourne vers moi.

— Tout va bien ?

J'essuie ma bouche du dos de la main en haussant les sourcils. Jace pointe ma bière du doigt.

— La fête n'est pas encore commencée et tu es déjà en train de boire. Alors, quoi de neuf ?

Je retiens un rire, c'est qu'il peut être fin observateur quand il veut.

— Si tu savais.

— Carly et toi avez encore rompu ?

Sa taquinerie lui vaut mon poing dans l'épaule.

Carly... j'avoue qu'elle m'était sortie de la tête. « Rompu », pouvons-nous réellement utiliser ce terme ? Le mot « couple » ne me paraît même pas approprié. On ne s'apprécie pas ; on ne s'apprécie plus. On couche ensemble, on s'affiche dès que c'est nécessaire et on s'octroie surtout d'autres flirts. Un couple libre... peut-être.

Le problème, c'est que nos réputations nous collent à la peau, allant jusqu'à nous enchaîner dans une relation épuisante. Elle, est belle, sexy, populaire, désagréable, et moi, je suis le mauvais garçon, séduisant, arrogant, brutal. Nous deux, ça sonne juste. Tout du moins en apparence.

— Ella Preston est de retour en ville, lâché-je sans réfléchir.

— Non ? Ella Preston, Ella-boule ? Pas possible ! enchaîne-t-il très vite.

— Si je te le dis. Elle vit juste à côté de chez nous.

Il tape sur sa jambe, hilare, et je termine ma bière pour me donner du courage.

— Et crois-moi, Ella-boule, c'est terminé.

Son rire s'éteint et d'un mouvement de tête, il me fait signe de continuer.

Je baisse les yeux sur ma bouteille vide. Ella ne quitte plus mes pensées. Elle les occupe depuis que je l'ai surprise en train de danser. D'abord incapable de me détourner, désormais inapte à me la sortir de la tête.

Not This Time [Sous contrat d'édition]Where stories live. Discover now