Chapitre5

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(inspecteur diop en image)

Je savais que je lui demandais à la limite l'impossible mais que pouvais-je faire d'autre. Les autres essayaient de me raisonner mais j'étais butée. Il fallait que je le voie. Il fallait qu'il se réveille. Il fallait qu'il réponde à mes questions.

Je me réveillais dans une chambre blanche. Je me demandais si je ne rêvais pas mais apparemment non après avoir cligné plusieurs fois les yeux. La première chose que je remarque est le lit différent du mien, un lit d'hôpital. Il doit déjà faire jour car les lueurs du soleil filtraient des rideaux tirés. J'essaie de me redresser mais mon corps est réticent et ma tête semble lourde. Je refoule mes cheveux à l'arrière de ma tête tout en essayant de me rappeler de ce qui m'avait emmené dans cette chambre. La porte s'ouvre sur ma mère qui semblait fatiguée tellement elle avait les traits tirés. Elle était suivie de deux hommes qui me saluèrent et tenait un gobelet. Nos yeux se croisent et à ce moment là ce fut comme un flash, je me souviens.

Je me souviens surtout avoir crié dans tout l'hôpital lorsque le médecin m'avait refusé l'accès à la chambre d'Ibou sous prétexte que je n'étais pas en état. J'avais fait une véritable crise de nerf ou de folie ?! ca m'importait peu d'être l'objet d'attraction du centre. Certaines personnes m'avaient regardé avec compassion, d'autres étaient mécontents, d'autres me prenaient pour une folle ...

Comment me calmer dans ce cas là ? Même eux, le soi disant docteur et mes amis et tout le monde, j'en suis sûre ne l'auraient pas pu. Je m'étais débattue et avait réussi à échapper à mes poursuivants. Je me rappelle avoir renversé un plateau de soin que tenait un infirmier au passage et ouvrait toutes les chambres à la recherche de mon mari. Il fallait me voir, j'étais une vraie furie. Le premier infirmier qui avait tenté de me maitriser avait reçu un coup de bouteille d'eau sur la face. Le pauvre ! Il a fallu une bonne dizaine de minutes pour me maitriser et me faire une piqûre de tranquillisant.

- Ma fille comment te sens-tu ?

La question de ma mère me ramena sur terre.

Comment je me sentais ?

Je ne sais pas.

Je me sentais mal, très mal de me retrouver dans cette situation.

Je me sentais impuissante de ne rien pouvoir faire pour retrouver mon fils.

Je me sentais inutile de ne pouvoir parler à Ibou.

Je me sentais furax de ressentir un sentiment de trahison envers tous.

Je refoulais tant bien que mal mes larmes et soufflait pour ralentir les tambourinements de mon cœur dans ma poitrine.

(Si seulement je savais que ce n'était que le début...)

Je me tournais vers les deux hommes qui se tenaient en face de moi. L'un (flic1) était vêtu d'une veste bleue et d'une chemise blanche à rayures noires, teint clair, la trentaine environ, une forte corpulence et une barbe rasée de prés poivre sel.

L'autre (flic2) était plus jeune et plus élancé, il avait une veste noire et une chemise bleue, une belle carrure et ce qui m'avait le plus marqué, c'étaient ses yeux couleur miel et doré. C'était la première fois que je voyais un homme noir avec de tels yeux. Il avait un regard assez captivant et déroutant. Je crois que je devenais mal à l'aise quand je me rendis compte que je le regardais un peu trop.

Ma mère : Ma fille ces messieurs sont de la police.

A voir leur tête je l'avais déjà deviné.

Moi : Hum et ils veulent quoi ?

Flic1 : Vous parler de ce qui s'est passé madame. Je suis l'inspecteur Niang et voici mon adjoint inspecteur Diop.

Je croisais les bras sur ma poitrine pour me donner plus d'assurance puis hochait la tête. Je ne savais pas si j'étais vraiment capable de restituer ce qui s'était passé sans problème. Ils s'approchèrent plus prés et inspecteur Diop sortit un bloc note et un stylo. Ma mère s'assit sur la chaise d'en face.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant