chapitre 4

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Je cours ouvrir la porte croyant que c'était eux mais non.

- oh maman? Tu as fais vite.

- tu as des nouvelles?

- toujours pas, dis je au bord des larmes.

Ma mère me prit par la main qu'elle pressa légèrement et m'entraina à l'intérieur.

- viens me dit-elle

Nous nous asseyons côte à côte au salon.

- ne t'inquiètes pas je suis sûre qu'ils seront là d'une minute à l'autre.

Elle faisait tout pour me rassurer mais je savais qu'elle même ne l'était pas vraiment.

Je tentais encore une fois d'appeler ses amis mais ils n'avaient toujours pas de nouvelles.

Plus les heures passaient, plus mon angoisse augmentait. Je sortis errer un moment dans la cour pendant que ma mère expliquait à quelqu'un qui l'avait appelé la situation. Je n'y avais pas vraiment prêté attention.

Il était déjà 19h passé et il commençait à faire sombre. Le soleil dans son énième parcours semblait las d'attendre leur venue et disparaissait peu à peu à l'horizon. J'aperçu un groupe d'oiseaux qui passèrent en formant un v. Sûrement ils rentraient chez eux. Je formulais une prière muette afin de les voir apparaitre. Et retournais au salon.

A peine assise, je sursautais dés que la sonnerie retentit et couru vers la porte avant même que ma mère ne puisse réagir.

Dans la précipitation, mon pied heurta un coin de la table, provocant une douleur fulgurante. Je retins un cri et continua ma course en boitant.

Arrivée à la porte, je fus encore déçue. Ce n'était que Sami. Elle eut à mon expression la réponse à sa question muette et m'enlaça.

Nous rejoignîmes ensuite ma mère au salon.

- bonsoir Mme Mourad comment allez vous?

- bonsoir ma fille, khana diakhler rek ( je suis inquiète).

- ah moi aussi je m'inquiète vraiment. Quand Zeina m'a appelé j'ai cru qu'il avait sûrement dû passer quelque part mais rester toute une journée sans donner de nouvelles, ce n'est pas à son habitude.

- en plus la ville n'est pas sûre le soir. Prions pour que rien ne leur soit arrivé.

Je les écoutais parler sans réagir. Je pensais à mon bébé. Est ce qu'il a mangé? Est ce qu'il a froid? Il doit être fatigué le pauvre. Et surtout où est ce qu'il se trouve en ce moment? Vous allez sûrement vous demander pourquoi je ne pensais qu'à lui. Ce n'est pas que je ne pensais pas à Ibou mais je pensais plus à mon fils qui n'est qu'un être sans défense et qui constitue un lien indéfinissable et plus fort que tout.

La main de ma mère sur mon épaule me sortit de mes pensées.

Elle m'avait demandé quelque chose mais je ne l'avais pas entendu.

- et si nous allions voir la police? Me redemanda-t-elle.

- la police? Répétais-je.

Pourquoi n'y ais je pas pensé plus tôt?

- allons-y leur dis-je. Je me levais et me dirigeais vers la sortie mais Samira me stoppa nette. Je me retournais surprise.

- ben qu'attendez vous? Allons-y! Fis-je impatiente.

- tu n'aurais rien oublié par hasard?

- non. Je ne savais pas pourquoi elle me posait cette question d'ailleurs.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant