Chapitre 44✔

Depuis le début
                                    

_ Des fées, sérieusement, continue de rire mon âme-sœur. C'est complètement débile. Nan, c'est n'importe quoi. La prochaine fois tu vas me dire que tu as vu un dragon ou même des sirènes. Une fée, c'est vraiment pitoyable.

_ Ce n'est pas une blague Camille, soupire sa mère visiblement irritée. Nous ne sommes pas comme dans ces stupides dessins animés.

_ Oh donc, ce n'est pas comme la fée Clochette, ricane ma moitié. Dommage, je nous imaginais bien déguisé en fée Clochette.

Je ricane à cause de la remarque stupide de Camille. Je devrais sûrement prendre cette conversation au sérieux, mais ce qu'elle raconte ne rend plus la situation crédible.

_ Nous sommes dans la vraie vie Camille, c'est la réalité, je suis une fée, et tu en es une aussi.

_ Comment pouvez-vous nous prouver vos dire, demandais-je en passant une main dans mes cheveux.

_ Je peux simplement vous raconter l'histoire de mon espèce. Nous étions puissants et nombreux, beaucoup trop puissants pour certaines espèces. C'est comme ça que les fées sont entrées en guerre contre les vampires et les loups garous. Ils nous ont complètement exterminés. J'étais la dernière de mon espèce, toutes les autres familles avaient été éradiquées. Nous aurions été plus nombreux si une de nos ancêtres s'était mariée avec un homme de son espèce. Mais elle a épousé un humain, ce qui fait qu'il n'y a plus aucun homme de notre espèce, car pour que cela arrive il faut que les deux parents soient des fées, s'il n'y en a qu'un sur deux, seul les filles prennent les gènes. C'est ce qui est arrivé pour moi, pour Maeva et pour toi, Camille.

_ Ce qui fait que tu es une fée mais aussi une humaine, ajoute son père.

_ Elle est plutôt à moitié louve et fée, dis-je fièrement.

J'aurais finalement dû m'abstenir, je n'aurais surement pas dû annoncer ça maintenant, vue leur réaction. Le père de Camille bondi de sa chaise et me lança un regard noir. Camille a fini par arrêter de rire il y a quelques secondes, lorsque j'ai annoncé à sa place ce qu'elle était devenue. Je ne lui montre pas mais je suis totalement sous le choc d'apprendre qu'elle est une fée. Je comprends mieux les paroles de sa louve. Personne ne doit le savoir, ou des vampires et même des loups garous pourraient s'en prendre à elle. A moins que comme moi, ils n'aient jamais soupçonné l'existence de cette espèce.

_ Depuis quand, demande l'homme le regard toujours aussi menaçant.
_ Ma première transformation était hier soir, annonce Camille avec un air lasse.

_ Tu ne dois dire à personne ta vraie nature. Maintenant que tu es une louve, tu seras encore plus en danger. Tes pouvoirs seront encore plus puissants.

_ C'est pour cela qu'on vous avait éloigné, s'exclame sa mère, on ne voulait pas arriver à cette situation.

_ Vous nous avez éloignez ?

_ Bien sûr. Comme je l'ai dit, Camille, vous vous connaissez depuis votre naissance. Vous étiez étrangement proche, vous n'approchiez personne d'autre. Au début, comme tous parents, nous trouvions cela mignon, puis, nous avons tout compris. Vous étiez lié. Il fallait vous protéger, alors nous sommes partie, sans prévenir qui que ce soit. C'était trop dangereux pour toi, nous venions tout juste de découvrir cette prophétie et il ne fallait surtout pas qu'elle se réalise.

_ Comment avons-nous réagis suite à notre séparation, demandais-je.

_ Je sais que toi, tu ne parlais plus, et Camille avait du retard par rapport aux autres enfants. Elle pleurait énormément.

_ Vous n'avez pas pensé qu'il était bon de ne plus nous tenir éloigné.

_ Non. Puis Maeva a rencontré son âme-sœur, nous avons tout fait pour les séparés, mais elle ne nous a pas écoutée et elle est partie avec l'autre loup.

_ Vous êtes des monstres, m'exclamais-je alors que mon cœur se resserre dans ma poitrine.

Je sais ce que pense Camille à cet instant. C'est de leur faute si leur sœur est partie. Si elle n'a donné aucune nouvelle à sa fratrie, c'est à cause d'eux. A cause de ses fichus parents, j'aurais pu ne jamais revoir Camille, j'aurais pu rester seul.

_ Pourquoi êtes-vous venu ici alors ?

_ La montagne nous manquait, nous avions besoin de prendre un nouveau départ suite à la disparition de Maeva. Puis, nous ne savions pas que vous aviez changé la localisation de votre meute.

_ Ne faites pas comme si la disparition de Maeva vous avait atteint, s'écria Camille, tout est de votre faute.

Les larmes coulent le long de ses joues et j'attrape sa main pour la serrer. Cette vision me brise le cœur.

_ Nous n'y sommes pour rien, murmure la mère de Camille.

_ C'est à cause de vous qu'elle est partie ! C'est de votre faute si notre famille c'est détruite. Vous avez brisé notre famille. Moi qui pensait que tout était de la faute de Maeva. Vous êtes égoïste. En plus d'avoir fait fuir votre fille, vous avez abandonné vos trois autres enfants.

_ Ne nous parles pas comme ça, tu ne sais rien à la vie, tu n'es qu'une enfant !

_ Ce que je sais, c'est que j'ai failli perdre la vie deux fois, et vous n'avez rien remarqué. Enfin si, maman, tu es venu me chercher à l'hôpital, comme si de rien était. Vous me dégouter.

La femme étouffe un sanglot en cachant son visage dans ses mains. Son mari frotte son dos en lançant un regard plein de colère et de tristesse à sa fille. Je suffoque lorsque les sentiments et pensées de Camille me frappent par vague. Je ressens à quel point elle est mal et je me déteste, car pour le moment je ne peux rien faire. Camille pleure toujours autant alors je passe un bras autour de ses épaules pour la rapprocher vers moi et chuchoter des mots doux pour essayer de la calmer.

_ De toute façon, tout ceci est terminé, annonce l'homme. Mathieu tu pars immédiatement de ma maison. Camille tu montes dans ta chambre, tu préviens tes frères. Vous faites vos bagages et on part définitivement d'ici.

Mon cœur loupe un battement. Je me lève d'un bon et grogne. Je sens la rage monter petit à petit, prenant possession de mon corps. Il est hors de question qu'ils nous séparent. Je sais que mes yeux sont devenus rouge sang, mon loup prend le contrôle, plus énervé que jamais.

_ Il en est hors de question, cris ma moitié en sanglotant.
_ C'est déjà assez compliqué comme ça, faites ce que je dis !

Il est hors de question que je la laisse partir. Jamais je ne l'abandonnerais. Je ferais tout et n'importe quoi pour la garder auprès de moi.

;)



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Petit chapitre mais normalement les prochains chapitre vont êtres long normalement.

Merci pour les 393k de vue! On approche de la fin alors les lecteurs fantômes voter ;)

L'Alpha et moi T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant