Chapitre 15

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PDV Elpida

Je sors de la tente suivie d'Hector. On va directement au feu de camp. Sur place Léonidas, Alexion et les autres spartiates étaient déjà presque tous là. Les hommes de Daxos ne veulent pas risquer l'impossible donc ils partent avec moi. Ils vont rentrer chez eux alors que moi je rentre à Sparte. Grâce au spartiates ils ont peu de pertes.

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Je suis en bas de la vallée, des centaines d'hommes partent, une poignée reste. Plus précisément 300 hommes, 300 Spartiates, des maris, des frères, des fils. Une seule se retourne, moi. De loin j'entends les derniers mots de Léonidas je le regarde, je les regarde tous. Hector est parmi eux, je sais que je ne le reverrai jamais mais je dois partir. J'espère au plus profond de moi d'avoir un enfant de lui. Je le veux tellement.
Je dois amener le dernier ordre de Léonidas à Sparte. Sont dernier ordre est le suivant : Souvenez-vous de nous... C'est l'ordre le plus simple qu'un roi puisse donner. Souvenez-vous de ce que pour quoi nous avons sacrifié nos vies... il ne désire pas qu'on le glorifie avec des chansons, des monuments ou des poèmes de bravoure et de batailles. Ce qu'il souhaitait était simple. Souvenez-vous des 300, c'est ce qu'il ma dit, c'était là son vœu, pour les siècles à venir. Puisse chaque âme traversant ce champ de bataille entendre des pierres anciennes, s'élever nos murmures en une seule voix.
Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici, pour obéir à ses lois, pour protéger notre peuple, nos femmes, nos filles. Ainsi est mort mon Roi, ainsi sont morts mes frères et celui que j'aime. Chaque soir pendant mon retour je me suis demandée pourquoi le Roi réclamait un récit de victoire : le temps lui a donné raison. Parce que de citoyen grec à citoyen grec, la nouvelle s'est répandue que le valeureux Léonidas et ses 300 hommes bravement morts au combat ont tous sacrifié leur vie, non seulement pour Sparte mais pour toute la Grèce et pour les promesses d'avenir de notre pays. Gloire à la mémoire du roi Léonidas et de ses braves et courageux 300 !

Voilà c'est dit. Je suis devant le grand conseil. Je viens d'annoncer le dernier ordre de Léonidas à ses sujets. Je suis arrivée à Sparte il y a une journée. Et je suis venue le plus vite possible devant le conseil. Je n'ai même pas eu le temps d'aller voir ma famille rien. À présent le grand conseil  sait que tous sont chez Hadès.
La femme de Léonidas est assise devant moi, Gorgô. Elle me regarde, sont regard est vide mais je sais qu'elle souffre en elle. Je n'ai pas encore dit aux hommes devant moi l'autre ordre de Léonidas: celui où je devrai entraîner les filles de Sparte qui le veulent. Je reprends la parole.
- Mon roi avait aussi un autre vœu. Il veut que j'entraîne les jeunes filles spartiates pour qu'elle soient capables de se battre comme les hommes.
Pendant un moment il n'y eut aucun bruit puis soudain ce fut le raffut. Le plus grand raffut de tous les temps, je n'avais jamais entendu un tel bruit c'était pire que des harpies. Tout le monde me crie dessus. Enfin pas tout le monde juste les hommes, Gorgô, elle, est restée assise à sa place. Je sais qu'elle seule me croira. Donc je faits quelque chose que je n'aurai jamais fait en temps normal devant mes supérieurs hiérarchiques. Je hurle le plus fort que je peux.
Résultat tout le monde se tait et me regarde. Hé ouais! Je me lève de ma chaise où je m'étais assise pendant que les hommes criaient. Et je me dirige vers, Gorgô. Je me penche vers elle, lui prends la main et lui demande de me suivre. Elle me suit sans hésiter et on va directement vers les jardins du palais. On marche un long moment puis on s'arrête pour s'asseoir sur un banc. Une fois assise je mets mes mains derrière ma tête et détache le collier que Léonidas m'avait demandé de porter il y a moins d'un mois.
- Mon roi m'a donné ceci le soir avant le combat. Et il m'a dit de vous dire qu'il vous aime plus que tout.
Je lui tends le pendentif et elle le prend dans les mains.
- C'était mon collier, dit-elle surprise.
- Oui, il me l'a dit et il m'a aussi dit que vous comprendriez son message et que vous me soutiendrez avec son dernier vœu.
Elle prend le collier et... l'ouvre. Elle l'ouvre, alors que moi j'ai passé un mois avec et que j'ai passé plus d'un heure chaque soirée à le prendre dans mes mains et je n'ai jamais réussi à l'ouvrir. Nan mais c'est pas possible. J'ai contrôlé chaque petite faille tout mais je n'avais rien trouver. Donc elle l'ouvre et sort un petit papier du collier, puis elle me rend le collier. Gorgô ouvre le papier, le lit et éclate en sanglot. Je ne comprends pas. Puis après quelques minutes elle s'arrête et me tend le papier. Je le prends et reconnaît l'écriture, c'est celle de Léonidas.

Chérie, je pense que je ne dois plus être de ce monde à ce moment où tu lis ces lignes, mais je t'aime plus que tout et de là où je suis je pense à toi et je te protège de loin. Sache que j'aimerais énormément que tu prennes Elpida sous ton aile, elle nous a sauvé la vie plusieurs fois. J'aimerais que tu l'aides auprès du conseil, elle doit absolument apprendre aux jeunes femmes à se battre comme les hommes. Aide-la, s'il te plaît. Ma dernière pensée au moment où Hadès viendra me chercher sera pour toi. Je t'aime mon amour plus que tout. Prends soin de toi, je serai avec toi pour l'éternité. Je t'aime.              Léonidas

C'était tellement inattendu venu d'un roi. Je pensais toujours qu'il prenait le pouvoir sur sa femme mais ces quelques lignes me prouvent tout le contraire. Il aime Gorgô plus que tout au monde. Cela me touche énormément. Puis soudain elle prit la parole:
- Je prendrai ta défense et t'aiderai devant le conseil.
- Merci, ma reine.
Elle soupire et sourit.
- Appelle-moi Gorgô.
J'hésite un moment puis...
- Merci... Gorgô.
Elle rit brièvement puis me prit la main. On se lève et nous nous somme dirigés vers la salle du conseil. Une fois retournés devant le conseil, Gorgô prit ma place devant les anciens et leur parla. Elle fut si convaincante que tout le conseil accepta. Je fus donc élue au poste de capitaine de la section féminine. Gorgô fit également une annonce publique dans les rues de Sparte et le jour qui suivit une dizaine de jeunes femmes se présentèrent au palais pour participer à une formation de guerrière. Mes parents eurent vent de mon retour donc ils sont venus au palais me rendre visite. Je me suis très vite liée d'amitié avec Gorgô, on devint très vite de très bonnes amies.
Je commence directement l'entraînement des jeunes femmes qui on voulu participer. Gorgô participe à toutes les séances sans exception. Plus tard elle m'offrit une chambre au palais pour qu'on soit toujours proches l'une de l'autre.

Cela fait maintenant 3 mois que je suis revenue à Sparte. J'entraîne mes "filles" tous les jours, certaines sont déjà meilleures que les jeunes hommes. Je suis en train de faire mes mouvements d'épées comme tous les jours quand Gorgô apparaît.
- Tu devrais arrêter Elpida. Tu es enceinte et si tu veux que ton enfant soit fort tu dois te reposer.
- Je sais mais je ne peux me permettre de perdre mon agilité.
- Tu ne vas pas la perdre ton agilité. Tu es une des meilleures épéistes de Sparte, alors arrête tes bêtises et viens t'asseoir près de moi. Le repas va bientôt être servi.
- Tout de suite je finis juste ma série.
Je fis donc ma dernière série puis je m'excusai auprès d'elle pour que je puisse vite aller me laver avant le repas. Sous l'eau chaude je caresse mon ventre rebondi avec les mois. Je suis tellement heureuse de porter un enfant d'Hector, ce sera mon seul enfant. Je ne veux personne d'autre. Une fois prête je retourne près de Gorgô puis nous discutons encore un long moment jusqu'à ce qu'un messager arrive en sueur devant nous. Il est totalement essoufflé. Gorgô prit très vite les choses en main.
- Qu' y a-t-il mon très cher?
- Un homme... Au porte du palais... Dit qu'il est spartiate... Venu de Léonidas... Il est à la salle du trône.. Il veut voir... Elpida.
- Pardon? fit-elle.
Mais moi j'avais très bien compris. Non ça ne peut pas être vrai, il aurait survécu. Je me lève et en fait tombe ma chaise puis pars en courant à la salle du trône. Même si je suis enceinte je cours le plus vite possible. Les servantes du palais me regardent intriguées mais moi je continue à courir. J'arrive à la salle du trône... Et là il y a un homme. Juste un homme, la salle était déserte il y avait juste lui. Il est de dos... Il m'a entendus arriver donc il se retourne, doucement, doucement....
Et à ce moment je fonds en larmes.

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Voilà fin❤️( de ce chapitre😂)
Désolée pour l'attente 😅
Qu'en pensez-vous?

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