[8ème partie]

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Se lever tous les matins en essayant d'être meilleure que la veille, c'est un grand programme pour la journée.

|9h30|

  Je me réveille, ainsi que ma famille, dans un tout nouveau lieu. J'ai l'impression de me lever pleine d'énergie, de force et d'espoir. Bien sûr, je n'oublie pas mes proches, perdus "en cours de route", mais j'ai espoir en la vie à présent.

   Des femmes nous appellent pour déjeuner, il y en avait des voilées, mais aussi des femmes blanches. Oui, c'est la première fois que je voyais des personnes autres qu'arabes. J'étais tellement émerveillée par leur beauté. Elles étaient blondes, très blanches et avec les yeux clairs. Il y en avait aussi une avec les cheveux roux et des tâches sur son visage. Je l'ai trouvé encore plus belle que toutes les autres, surtout lorsqu'elle m'a souri. Elle a une beauté rare, différente et singulière.

   Ensuite, nous descendons manger, accompagnés de toutes les autres familles. Pour la première fois de ma vie, j'ai mangé des croissants, et c'était délicieux !

  Après avoir fini, on remonte tous pour ranger notre chambre, et un homme nous rejoint et dit à ma mère qu'il peut l'aider à trouver du travail dans la ville, sachant qu'elle ne sait pas parler le français. Heureuse, elle accepte ! Il lui dit alors de se préparer pour 10h30.

« Et, aussi, les enfants, je connais une gentille dame, qui apprend le français aux enfants qui viennent d'arriver en France, vous voulez y aller ?»

  Alors là je suis hyper contente ! Je reste calme mais au fond de moi je suis trop heureuse, c'est mon rêve de savoir lire et écrire, enfin.

Merci mon Dieu, de nous donner tous ces bienfaits.

  Pour moi, à ce moment-là c'est un miracle de recevoir toutes ces aides. Nous qui n'en avions jamais reçu... D'abord le foyer, ensuite la chambre, la nourriture, les femmes qui nous aident, nous accueillent, cet homme qui nous aide à étudier et à trouver du travail et cette France qui nous accueille à bras ouverts, je n'aurai jamais pu rêvé mieux!

   Ma mère me jette un coup d'œil et comprend que je rêverai d'aller à ces cours, elle dit alors au monsieur qu'elle nous autorise à y aller et que, quand elle aura les moyens nécessaires, elle fera tout pour le rembourser.

« Non, non, non, il n'y a aucun remboursement à faire, c'est avec plaisir que nous faisons tout cela !
- Merci beaucoup, que Dieu vous récompense, lui répond ma mère.»

  Ma mère se prépare, elle met les vêtements que les femmes nous ont posé dans notre chambre. C'est tellement gentil, car ces vêtements viennent de donations que le foyer a reçu des gens. Ils sont tellement généreux. Je vois un sourire se dessiner sur les joues de ma mère, ce que je n'avais jamais vu depuis tellement longtemps, à vrai dire, depuis la mort de Baba. Elle nous embrasse fort et part avec le monsieur.

  La journée se passe normalement, je joue avec mes frères et mes sœurs (je considère Smahane comme ma petite sœur, tout comme je considère Maï comme ma sœur), on mange à midi, c'était encore délicieux, et on se repose après les dures journées qu'on a eu. Ah oui, j'ai oublié de vous dire. Najib est dans ce foyer aussi avec sa famille et on reste tout le temps avec lui, il est très copain avec mes frères, et moi aussi d'ailleurs. On s'entend super bien.

  Vers 16 heures, ma mère revient avec le monsieur et nous raconte sa journée :
                   ...




[Je suis désolée de ne pas poster chaque jours des parties, mais entres les cours, les devoirs et les examens c'est compliqué, j'essaierai de poster des parties plus souvent et plus longues in sha Allah. Merci à toutes celles qui prennent le temps de me lire, vous êtes des amours.
-Amel]

À travers les paroles d'une enfant palestinienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant