Chapitre 24

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On ne sait pas ce que c'est qu'être amoureux, jusqu'au beau jour où ça nous tombe dessus comme ça tel de la merde de pigeon en pleine gueule. Le problème, c'est que, justement, on ne décide pas. On ne peut pas prévoir et je crois que c'est la pire partie de l'amour, parce que, la plupart du temps, on ne tombe pas amoureux de la bonne personne, c'est bien connue que l'homme fuit tout ce qui lui fait peur, et lui semble inconnu.

C'est terrifiant parce que les sentiments sont peut-être la seule chose au monde que même les meilleurs personnes ne pourraient contrôler. Dans la vie, on peut prendre le pouvoir d'une ville, être à la tête d'une entreprise, diriger n'importe quel groupe de personne, on peut tricher, on peut s'arranger, on peut négocier, on peut décider de pleins de choses. Dans la vie, on ne peut pas contrôler ses sentiments, et ça c'est bien un fait, c'est pour cela que l'on dit souvent que le cœur choisit.

C'est comme ça. Comme pour les maladies. On ne contrôle pas une maladie. Elle s'impose à nous sans qu'on ait rien demandé, elle nous envahit, l'amour, c'est pareil.

Je n'aurais jamais cru pouvoir tomber amoureuse du jour au lendemain. C'est trop... Pas pour moi. L'amour, c'est trop cliché. C'est des couples assis sur un banc dans un parc à s'embrasser toutes les cinq secondes en se murmurant des mots mielleux à l'oreille. L'amour, ça pue les films romantiques et personnellement, ça me dégoûte, ça me répugne, ça me donne envie de vomir. Alors, c'est vrai. Je n'aurais jamais pensée pouvoir tomber amoureuse, moi.

Et pourtant c'est arrivé. C'est arrivé comme ça, je ne sais pas exactement quand, ni pourquoi, mais c'est arrivé. Le problème, c'est que je suis tombé amoureuse d'une personne dont je ne devais pas et ça, c'était encore plus improbable que de tomber amoureuse tout court. Ce n'est pas possible. Tout simplement pas possible. Et pourtant c'est inévitable parce que cette nuit, j'ai rêvé de lui et de nos lèvres qui se frôlaient, de ses yeux tout aussi profond que l'océan qui borde cette plage, cette nuit, j'ai rêvé de ses bras, de son odeur, de ses cheveux sûrement soyeux dans lesquels ma main se perdait, je caressais sa joue. Cette nuit j'ai rêvée de lui, c'était mon professeur de philosophie.

Alors, oui. Il y a des centaines et des centaines de façon de tomber amoureux. Mais ce qui m'est arrivé est de loin la façon la plus cruelle parce que je crois que dans ma vie, il ne pouvait rien m'arriver de pire que de tomber amoureuse d'un homme comme cela, d'un amour interdit.

Tomber amoureuse, d'une personne qui, en plus de cela, s'avère être un professer, je vous laisse imaginer.
Et se prénomme Monsieur Vasquez. La personne la plus lunatique, la plus renfermée, la plus asociale, et la plus froide que la terre puisse porter. Et la personne la plus fascinante, d'un certain point, il était très intriguant, enfin pour moi.

« —Al', moi et Nath, on s'en occupera »

« —N'en prenez pas à grandes doses, bonne soirée.

« —Ouais... »

J'avais peu suivit la conversation, assise inconfortablement sur une table normalement destinée au jeu du Ping Pong, trop occupée, à fixer mon professeur de Philosophie passer. Je pense avoir un sérieux problème, il était là, son café à la main, il partait en direction du coin réservé à l'espace fumeur et détente des professeurs du lycée, c'était ici qu'ils échangeaient probablement le plus, en petit comité contrairement à la salle des profs. Mais je l'avais regardé, alors que avant, jamais ça ne serait arrivé, jamais je n'aurai fixé quelqu'un

C'était encore pire que ce que je croyais, j'avais carrément développée quelque chose de bizarre ? C'était peut être juste mon cerveau qui pense trop, encore une fois, enfin je sais qu'au fond je cherche juste à me convaincre moi même. Seulement pouvons nous réellement parler de ça ? Je ne pense pas que tirer des conclusions trop arrives à ce sujet soit vraiment bien, bon, réel. Imaginons que c'est le cas,  je n'ai pas le droit. Rien, tel le néant, il ne fait rien, comme un silence, je m'enfoncerai dans ma propre pensée. J'ai pas le temps pour cela. Merde je commence à être sociable.

Impossible (prof-élève) nouvelle versionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant