Chapitre 2

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Les couloirs du bâtiment scolaire étaient saturés d'élèves traînant des pieds en ce lundi matin. Aliya était à la fois de très bonne humeur et extrêmement angoissée. Son emploi du temps comportait deux heures d'histoire, suivi d'un peu de temps libre puis d'une heure d'Economie et enfin deux petites heures d'entraînement à lacrosse. Elle avait changé de groupe pour les cours de sciences pour être avec Scott — son binôme — la plupart du temps tandis que Cléa avait rejoint le groupe de Matteo et de Jeanne. Aliya ne sera peut être pas tentée par le bavardage avec son ami qui l'avait conduit plus d'une fois en retenue.

Les cours avaient pour son plus grand malheur commencés, elle était pour sa part déjà en retard. Son prochain cours allait être histoire si elle parvenait à temps à la salle. Monsieur Harris était en train de noter la date en haut du tableau quand Aliya s'engouffra dans la salle de cours. Elle n'était pas la première et heureusement, elle était loin d'être la dernière. Scott était assis au bout de la rangée, côté fenêtre, gardant une place pour Lucas. Juste devant lui devait se trouvait Nathan, mais ce dernier était aux abonnés absents au grand dam de  qui essayait le mieux qu'il pouvait pour que son jeune ami garde un semblant de scolarisation. Il était sans doute en train d'arpenter les allées du grand centre commercial, les mains dans les poches sans se soucier des innombrables mots d'absence qui l'attendaient dans sa boîte aux lettres.

Harris fit calmement l'appel. Quand Aliya entendit son nom de famille, elle leva un peu trop brusquement le bras, le cognant contre le bord de son pupitre. Elle étouffa un cri de douleur, se mordant les lèvres presque à sang.

« -Fils de pute »

Lorsqu'il leva les yeux sur l'adolescente qui grimaçait en se tenant le coude de sa main libre.
Le professeur leva les yeux au ciel avant de secouer brièvement la tête et de continuer l'appel. Elle poussa un soupir d'agacement tandis que Harris commença son cours sur les mémoires de la guerre, magnifique. A en retenir que Pétain était un sacré connard.

L'heure suivante, la surpopulation avait envahie les couloirs, impossible de circuler, elle était ainsi bloquée. Et devait attendre que les élèves avancent lentement, d'un pas las, elle se dirigeait en 137, deux heures de Philo. Autrement dit, c'était une matière pour laquelle bon nombres de personnes appréhendaient, pour certains elle avait un coefficient assez élevée et suscitait donc leur interrogation. Pénétrant dans la classe parmi les derniers elle s'assit au fond, non loin de la fenêtre, sa place favorite. Elle vit un homme , devant les surplombants de sa hauteur, il etait bien étranger a sa personne. D'ailleurs elle avait rapidement froncée les sourcils ne comprenant pas qui il était enfin elle avait déduit qu'il semblait être professeur. Puis elle avait soufflé à la personne non loin d'elle :

« -Pstt » soufflait-Elle discrètement faisant se retourner la personne demandée. C'est qui ce mec ?

« -Notre ...» la fille l'avait informée avant de se faire vulgairement coupée par un des garçons de la classe.

N'ayant honteux aucune réponse à sa question, elle s'était mise à observer ses camarades de classe, cherchant de son œil ses amis, Nathan était vers l'avant tandis que Scott se trouvait juste devant elle, c'était un plutôt bon point. Alors il s'était mis à lui parler comme si elle ne faisait déjà pas bonne impression en ne venant pas le jour de la rentrée. :

— Al', comment c'est possible ? chuchota Scott.

Aliya haussa les épaules et fit la moue. Ils étaient en cours de philosophie, leur professeur était en train de leurs parler de l'introduction à la philosophie soit la signification de ce foutu mot . En y ajoutant des merdes philosophiques.

— Tu es sûr que tu ne l'aurait pas fait, comme, sans faire exprès ?

— Bien sûr que non ! s'énerva l'adolescente aux cheveux corbeaux. Je sais encore ce que je fais !

— Ok, ok. Je te crois, souffla son meilleur ami. Mais quelqu'un a bien dû le faire à ta place !

— Ou alors, je suis somnambule et je fais des bails la nuit. Oh, ça ne peut pas être moi, gémit Aliya en se prenant la tête entre les mains.

Son ami lui jeta un regard en biais, attendant que l'un des professeurs tourne la tête de l'autre côté de la classe pour reprendre leur discussion.

Alors que les minutes d'un mardi  après-midi lui semblaient d'ordinaire très longues, Aliya eut la désagréable surprise de les trouver très courtes. Elle avait eu du mal à se concentrer sur le reste du cours, son regard partagé entre l'aiguille de la pendule qui avançait et l'envie de rentrer chez elle et réfléchir à cette journée et au reste de l'année.

Aliya était assise sur un des bancs du terrain de lacrosse, tenant dans sa main droite tel un sceptre une crosse qu'elle avait nettoyée et le casque posé à côté d'elle. Elle observait ses camarades de classe arriver un à un. Elle était consciente que son regard était perdu dans le vide, au loin quelques parts entre les tribunes du fond et les filets des goals. Elle n'avait pas la tête à encourager Scott pour sa sélection en tant que capitaine de l'équipe — ou de co capitaine si le Coach l'imposait comme l'année dernière. Il devait normalement conserver son rang de capitaine.

« -Sinon il n'y a que ça comme activité extrascolaire ? »

« - Non on a une équipe de Lacrosse, une équipe de basket, une équipe de natation et un peu de tout. En faisant une pause. On a aussi un club de photographie et une chorale. Bien sur ce sont les activités que l'on peut faire en dehors des cours bien qu'il y ai aussi des cours avancés dans certaines matières qui nous permettent également de cumuler des points pour les examens de fins d'année. » Avait Dit Harris a son nouveau collègue un professeur de langues en salle des professeurs.

Elle savait qu'elle n'était pas douée pour toutes ces choses et c'était pour ça qu'elle servait seulement à encourager ses amis, elle pensait qu'en encourageant quelqu'un ça la ferait se sentir mieux. Loin de là, elle savait que c'était un sport dangereux et quand bien même Scott était costaud, il pouvait se blesser et peut être ne plus jamais marcher, ou quelque chose de la sorte.

Elle se levait, décidée à rentrer chez elle, et un dernier regard vers le terrain, puis agrippa son sac à dos avant de marcher vers l'arrêt de bus. Au final, le plus crevant dans tout ça c'était probablement les trajets qu'elle allait faire en bus, c'est à dire se lever tôt, attendre, puis fin de journée attendre et lutter pour ne pas s'endormir comme une merde dans le bus.
Ce qu'elle détestait c'était les collégiens, hyper bruyants dans les transports, qu'il s'agisse du matin ou de l'après-midi, elle voulait leurs faire manger le sol.

Elle les observerait, silencieusement en serrant les dents de temps à autres dans son coin sans rien faire, elle ne voulait pas se retrouver malencontreusement en prison pour ça.
Elle arriverait à la maison, poussant la porte d'entrée et avec paresse irait s'affaler sur le canapé observant le plafond, et profitant du calme qui régnait à la maison.

C'était une routine, et en tant que jeune adulte, elle aimait la tranquillité.

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Hello j'espère que vous avez aimé ce chapitre. J'ai atteint les 100 vues c'est vraiment énorme pour moi déjà alors si vous aimez n'hésitez pas a aimer et commenter.

Impossible (prof-élève) nouvelle versionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant