Chapitre 13

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Je me réveillai dans un brusque sursaut bien avant que mon réveil n'annonce le début d'une nouvelle journée. J'étais trempé, mon tee-shirt me collait à la peau et des gouttes de sueur perlaient à mon front. Je cligna à plusieurs reprises des yeux faisant disparaitre la terreur nocturne qui se lisait dans mon regard humide. Je me pris le visage entre les mains espérant chasser les dernières images de ce cauchemar. Cauchemar qu'il n'avait de cesser de répéter nuit après nuit depuis plus d'une semaine, me hantant comme une âme damnée.

- Raaahhh !Merde !cirai-je tout en jetant ma couette à terre pour me lever. Mais merde.

Malgré qu'il ne soit encore que 6 h du matin, moi qui avais pour habitude de me lever sur les coups de 7 h, flemmardant le plus longtemps possible jusqu'à ce que ma mère vienne toquer à la porte, Je savais  qu'il était inutile de rester au lit. Je ne me rendormirais pas, comment le pourrai-je ? J'ai besoin d'une bonne douche afin d'oublier cette nuit tourmentée.

Je me dirigeai d'un pas las vers la salle de bains tâchant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ma mère ou Luke et partit directement sous le jet lorsque l'eau fut à bonne température. J'espérais bien me vider la tête. Je laissa longtemps l'eau ruisseler sur mon corps, le nettoyant de sa moiteur matinale, cherchant à se défaire de ma crainte, mais je ne parvenais nullement à me détendre. Bien au contraire, des images de mort dansaient devant mes yeux comme une incessante ritournelle. Cet affreux cauchemar me tenait à la peau, je le connaissait par cœur. C'était un rêve si intense qu'il en paraissait réel, presque palpable...

J'avais bien du mal à comprendre pourquoi je suis hanté par ce rêve que je revisitais toutes les nuits, ni même si tout cela avait une quelconque signification. Par extérieur oui, tous rêves avait une signification, mais il fallait pour cela allait beaucoup plus loin qu'une simple petite analyse.

Exaspéré de penser à tout ça une énième fois, je secoua la tête, me tapotant les joues.

- Ca suffit , n'y pense plus ! Ce n'est qu'un rêve, qu'une saleté de cauchemar qui ne veut rien dire et qui n'a pas lieu d'exister. Reprend-toi !

En effet, à quoi bon se tracasser pour quelque chose d'aussi insignifiant qu'un rêve qui n'avait aucune explication logique ? Car quand bien même je serais à jamais hantée par d'horribles images sur ma propre mort . J'avais du mal à accepter ce que mon cerveau tentait de m'envoyer désespérément , et sans que je n'en comprenne vraiment la raison. J'en voulait à énormément de personnes dont Matthieu, j' étais persuadée que quelque chose ne tournait pas rond chez lui, que quelqu'un lui avait lancé un sort. C'était comme s'il avait pris un chemin sans retour, ni même un point d'arrivée. Il avait comme était métamorphosé en une personne différente, était-il possible de changer en si peu de temps ? Visiblement oui, la preuve était sous mes yeux.

J'étais sortis  subitement de mes pensées tortueuses en entendant trois petits coups donnés à la porte de la salle de bains :

- Al', est-ce que tout va bien ? Demanda Luke . Ca fait un moment que t'es là dedans.

-Oui pardon, je vais sortir. Tout va bien, ne t'inquiète pas. C'est juste que je n'arrivais plus à dormir. Expliquai-je en fermant le jet d'eau et attrapant une serviette..

- Dépêche ton cul.

J'entrepris de m'essuyer lorsque j'aperçus mon  reflet dans le miroir. Je n'avais vraiment pas bonne mine et il allait être difficile de le cacher. Tout ça à cause d'un stupide rêve. D'un malheureux petit cauchemar.

En quittant ma maison ce jour là, j'avais le pressentiment que la journée allait être tout bonnement insupportable, longue, et très mouvementée. Le chemin vers l'arrêt de bus commençait doucement à apparaître, et les petits pieds tentaient de garder un rythme stable et assez rapide à la fois, loin d'être si simple que cela en paraît. Les écouteurs enfoncées dans les oreilles, la musique s'emparait de mon esprit, allant même jusqu'à chantonner doucement, c'était ces matins là, ceux que l'on ne voulait jamais quitter. Comme à l'habitude, le bus fut bondé de personnes en tout genre, être collée dans les transports en commun ? Un quotidien bien palpitant, peut être un jour devrions nous en écrire quelque chose.

Impossible (prof-élève) nouvelle versionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant