Prologue

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Je regarde une dernière fois la lettre, vérifiant que j'ai écrit tout ce que je voulais dire. Oui, tout était parfait. Douloureusement parfait. Je courbe la feuille et la met dans l'enveloppe, la tourne et écrit « Elena » dessus. Je mets l'enveloppe dans une boîte, en même temps que douze autres enveloppes. Je ferme la boîte et soupire, je place un morceau de papier avec marqué dessus, « S'il vous plait donner leur ».

Je savais exactement qui allait les trouver ; Eleanor, notre femme de ménage. C'est la seule qui peut venir dans ma chambre. C'est la seule à part moi qui possède la clef. Je l'apprécie et me sens vraiment désolé que ça soit elle qui me trouvera, mais personne d'autre ne le fera.

Je soupire une nouvelle fois quand je m'assois sur mon lit. J'allume mon iPod et mets mes écouteurs dans mes oreilles. Avec une respiration profonde, je presse le bouton 'play'. J'ai préparé la musique à l'avance donc je n'ai pas besoin de m'en préoccupé maintenant. Je prends la bouteille de vodka et les pilules. Elles sont déjà posées sur mon lit.

Pendant un moment, je regarde les médicaments que je tiens dans ma main. Peut-être que je ne devrais pas faire ça. Tout le monde dit que ça ira mieux. Si ça fonctionnait vraiment ?

Non, ça ne fonctionnerait pas. Emily me prouve que ça ne fonctionnerait pas. Zayn me prouve que ça ne fonctionnerait pas. Mon père me prouve que ça ne fonctionnerait pas. Je n'irai jamais mieux.

Je mets une pilule dans mon bouche. C'est un peu difficile de les avaler, mais je parviens en quelque sorte à les avaler. Quelques gorgées de vodka aident également à les avaler. Je soupire encore et fini la boisson jusqu'à la dernière goutte. Je jette la bouteille à travers la chambre et elle se fracasse contre le mur.

Mais personne ne viendra vérifier si je vais bien. Personne ne l'entendra ; personne ne s'en souciera.

Je me couchais lentement, ferme les yeux et fond juste dans la musique. Ce n'est pas aussi mauvais que je le pensais. C'est un sentiment vraiment bien ; c'est paisible.

Je me sens un peu malade, mais c'est normal après avoir avalé autant de pilules. Mon corps essaie de se sauver. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas être sauvé ; je ne peux plus être sauvé.

Je souri à la façon dont je dérive lentement, mais je fronce les sourcils. Non, ça ne devait pas être comme ça. J'étais supposé être heureux. J'étais supposé être libre. Alors pourquoi je pleure ?

La dernière chose que je sens avant de mourir n'était pas une couette moelleuse sous mes paumes. Ce n'était pas non plus un gentil bisou sur ma joue ; non plus un flocon sur ma peau.

C'était une larme. Qui coulait du coin de mes yeux et fait son chemin le long de mes tempes jusqu'à ce qu'elle touche mes cheveux, les rendant humides.

J'étais heureux de mourir, mais la dernière chose que j'ai senti avant de mourir, était une larme.




13 reasons why (Louis Tomlinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant