0 - La Vénus.

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Il était aux environs de dix-neuf heures lorsque les appartements avaient eut lieu. Je n'appréciais pas spécialement ces soirées, je m'ennuyais beaucoup mais ma mère insistait toujours pour que j'y participe. Elle pensait plus à ma future réputation qu'aux objets de mon intérêt. Les hommes jouaient aux cartes tandis que les femmes gloussaient. Parfois on voyait quelques couples sortir du lot pour danser. Aujourd'hui c'était spécial. Le roi était occupé à observer une statue alors toute la Cour l'était également. Elle m'avait intriguée en premier lieu car son visage était sculpté de façon extrêmement précise et fine. Cette technique donnait au marbre un aspect délicat et candide.
Dans un second temps, c'était le style qui m'avait interloquée. Sa position et sa texture rappelait le style grec pourtant le corps ne correspondait. L'idéal grec se trouvait dans les courbes, un corps pulpeux qu'on ne retrouvait pas dans la sculpture. C'était plutôt une jeune fille svelte qui paraissait étonnement fragile pour une pierre blanche.

Je remarquais ensuite qu'elle portait un bracelet à la cheville gauche, identique au mien. Peu de femmes à la Cour appréciaient ce genre de frivolité puisque le port du bas était indispensable. Je remarquais également un relief sous son sein, sa fesse et son lobe d'oreille... comme des grains de beauté, situés exactement aux mêmes endroits que les miens.
La coïncidence fut de trop lorsque Regnaudin pénétra la salle. Il était un ami de mes parents et de ceux de mes amies, un artiste prometteur selon les courtisans. Nos regards se croisèrent et je lus dans ses yeux de la culpabilité. Si j'avais été son modèle, où aurait-il pu me voir nue ?

La seule occasion aurait été ce dîner... Nous nous promenions dans les jardins du château d'Orsay, à une vingtaine de kilomètres de Versailles. Elizabeth d'Orsay était une de mes amies chères avec qui j'avais grandi non loin de la Cour. Elle était grande et brune, très sage et passionnée de théâtre. Elle avait un petit air sérieux qui lui valait toujours l'attention des adultes. Elle, Isabelle et moi formions un trio inséparable. Nos mères étaient déjà amies à la Cour alors nous nous connaissions depuis la naissance. Nous avions passés toutes trois une demi-douzaine d'années au couvent. Isabelle était brune également mais plus claire. Ses cheveux étincelaient et blondissaient au soleil, elle avait toujours ce petit brin de malice dans le regard. Son air avait toujours plut aux garçons, c'était la plus coquine et la plus coquette d'entre nous.

Quant à moi j'étais plutôt 'La petite Constance', l'enfant ou l'ingénue. J'aimais rire, on ne pouvait me le reprocher, et je riais de peu. De plus, mes amies ne m'aidaient pas à gagner en maturité.
Pour en revenir aux jardins d'Orsay, nous approchions un cours d'eau. J'avais desserré ma robe pour l'enlever et ne porter qu'une modeste, première jupe de cour. Les habits de Cour sont très inconfortables alors lorsque nous sommes toutes les trois, nous nous promenons légères, sans paniers ou sans bas. Ainsi ma chemise me servirait de tenue de bain.

- Vous risquez d'attraper la mort !, nous lança Elizabeth.

- Et vous, vous risquez de mourir aigrie alors rejoignez-nous vite avant que je me fâche !

Constance...Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora