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- Donc, tu vis à Omaha ?

Je soupire pour la centième fois en deux heures. Il n'arrête pas de parler.

- Parce que je ne t'ai jamais vu. Je vis à Omaha depuis que je suis petit.

- Je n'habite pas là-bas. Heureusement. Parce que si je devais te croiser tous les jours, je pense que je commettrais un meurtre.

- Et donc tu vis où ? me demande-t-il en ignorant ce que j'ai dit.

Ça fait deux heures qu'il contourne les pics que je lui lance. Il n'a toujours pas compris que je ne voulais pas parler.

- J'habite à Bellevue.

- Je connais. J'y vais quelques fois. C'est très calme.

- Contrairement à toi, c'est sûr, marmonnais-je.

- Tu faisais quoi à Omaha alors ?

- Ma cousine avait besoin que j'aille chercher quelque chose à son appartement.

- Elle ne pouvait pas se déplacer elle-même ? sourit-il.

- Non. Sinon elle y serait aller.

Il tend son bras vers la boîte à gants pour l'ouvrir. Il garde les yeux fixés sur la route. Sa main fouille dans tous les sens. Mais comment fait-il ? C'est le bazar dedans. La voiture est propre et rien ne traîne, mais la boîte à gants, c'est autre chose. Il trouve enfin ce qu'il veut. Des chewing-gums. Il m'en tend un. Je refuse alors il range le paquet et referme le boîtier.

Il se remet droit sur son siège.

- Et tu as quel âge ?

- Vingt-quatre ans.

- Ah, j'en ai vingt-cinq moi. Tu aimes les hommes plus vieux d'un an ? me demande-t-il un sourire en coin.

Je secoue la tête en riant.

- Je n'aime pas les hommes.

Il freine d'un seul coup.

- Non mais ça ne va pas ?! m'énervais-je.

- Pardon. Tu es branchée fille alors ?

- Non. Mais les hommes, je n'en veux pas pour le moment.

- Me voilà rassuré, sourit-il en reprenant la route.

Il pose sa main sur ma cuisse. Je l'étrangle à quel moment ?

- Pourrais-tu enlever ta main ?

- Elle te gêne ?

- Un peu, oui.

- Ça va si ce n'est qu'un peu alors.

Il a l'air décidé de laisser sa main sur ma cuisse. Je l'enlève et glisse dans le siège. Je pose mes pieds sur le tableau de bord.

- Tu fais attention à mon bébé s'il te plaît.

- Mes chaussures sont propres. Et puis, vu le temps qu'on va passer ici, autant que je me mette à l'aise.

- Alors on peut parler ?

Je soupire ce qui le fait sourire. Il se remet à parler.

- La ferme.

- Avec les vaches et les cochons ? rit-il.

- Non, juste, ta gueule.

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Voici le deuxième chapitre :) je pense que je publierais un chapitre par jour sauf si j'oublie ^^

xoxo

Covoiturage // J.GWhere stories live. Discover now