Chapitre 24

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Mais c'est quoi cette obsession de vouloir voler les cœurs de tous le monde? Pourquoi moi, cette fois? Il aurait pas pu avoir besoin d'un coquelicot ou d'une mue de serpent? Résultat, me voilà barricadée chez Regina jusqu'à nouvel ordre. Mais je sais que Peter ne pourrait pas me faire de mal. Si il avait voulu m'en faire, il m'aurait déjà laisser mourir dans les lianes de l'arbre magique. Ou alors après le parcours "spécial filles" de Félix. Non, il ne me fera rien. Mais il faut que je l'empêche, par contre, de faire quelque chose qu'il regrettera. Je montais le son de la télévision et me levai du canapé. Je m'approchai de la porte et vit Regina en pleine discution avec Henry. C'est le moment où jamais. Je me précipitai vers la fenêtre et l'enjambai. J'arrivai dans un jardin avec un magnifique pommier. Je courru jusqu'à la cloture blanche. J'étais à la lisière de la forêt. Je respirai un grand coup et m'élançai dans les bois. Il faisait sombre. La tension était pesante et tous les oiseaux s'étaient tus comme pressantant une catastrophe. Je respirai à grand peine, j'avais la sensation que les bois se refermaient sur moi. On aurait dit qu'ils ne voulaient pas que j'avance. Je me retournai avec l'espoir de voir encore la maison de Regina pour pouvoir faire demi tour et finir mon film. Mais non, elle s'était volatilisée. Un craquement se fit entendre derrière moi. Je me retournais en failli crier, il y avait un grand loup gris. Je l'observai à distance et il s'avança en frotant son museau sur mon épaule. Je le carressai et je me dégageai pour recontinuer mon chemin. Il s'aggripa à ma manche avec ses dents. Il ne voulait pas me lâcher.  Après plusieurs tentatives, j'arrachai mon bras de sa queule. Le tissu resta entre ses machoire. Il se mit à hurler vers le ciel. De peur qu'il me saute dessus, je partis en courant. Les branches me fouèttaient le visage et je me pris les pieds dans des ronces. Je m'écrasais sur le sol et me griffai le visage avec les épines du petit buisson. J'entendis alors un hurlement qui me glaça le sang. Pas animal, humain. La longue plainte de quelqu'un en train d'agoniser. Je relevai et je m'élançai dans la direction du cri. J'arrivai dans une clairière, la respiration haletante et la vue brouillée. Mais même mes yeux qui ne voyaient pas grand chose, gravèrent dans ma mémoire cette vision d'horreur: Peter se trouvait devant un puit, en train de verser de la poussière dedans et à ses pieds, étendu sur le sol, un filet de sang au coin du nez, vide de vie, se trouvait le cadavre de Félix.

Let's play !!! [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant