Paris Love & Hospital T2 : My steamy doctor

Chapitre 17 - Léo

— Il a peut-être une bonne carrière, mais sa personnalité est sale.

— Comment tu peux le savoir maman, tu n'as jamais tenté de le connaître !

— J'en sais déjà assez sur lui ! Son enfance désastreuse rythmée par des bagarres, la police, la drogue et l'alcool, quelle éducation ! Et toutes ces filles qu'il a blessées et jetées comme des moins que rien. Une pute au masculin ton cher mari. Et il te trompera Kaithlyn, un coureur de jupon ça ne change jamais et surtout pas pour tes yeux à toi.

Thomas se lève subitement, sans me laisser le temps de le retenir. Je l'appelle en me levant. Putain il va foutre la merde. Il hausse la voix à la porte de la cuisine.

— Je ne vous permets pas d'insulter mon frère de la sorte !

Le père de Kaithlyn me regarde comme désolé, mais ce n'est pas vraiment sa faute. Alayna a rejoint Thomas et il ne s'arrête pas là.

— Mon frère s'est battu pour ma sœur et moi. Il nous a élevé comme il a pu avec les moyens qu'il n'avait pas. Il s'est battu quand j'ai eu mon cancer et aujourd'hui il est médecin. Ça a peut-être été le plus gros connard du monde avec les filles, mais il n'a jamais eu d'enfance, ni d'adolescence, et sa vie d'adulte était bancale jusqu'à ce qu'il rencontre Kaithy et qu'il se mette à vivre.

Alayna pose ses mains sur lui et lui demande de se calmer. Et c'est au tour du père de Kaithlyn d'intervenir.

— Emma, je crois que tu as été trop loin et que tu dois des excuses à Léo.

J'arrive enfin à bouger et je tapote le dos de Jack. Il est temps que je parle. Il est temps que je raconte ma vie à cette inconnue, mais je n'ai plus vraiment le choix. Je déteste faire ça... Mais pour Kaithlyn je peux tout faire.

— Je ne sais pas qui vous a raconté les déboires de ma vie, mais je pense que cette personne a oublié de vous dire que mes parents ont été tués dans un accident de voiture alors que j'avais à peine sept ans. Que j'ai été roué de coups par la famille qui nous a adopté pendant plus de six ans sans vous parler de la maltraitance psychologique. Alors je pense avoir eu le droit de me bagarrer avec mes camarades. Je travaillais pour pouvoir m'occuper de mon frère et de ma sœur dès mes dix-huit ans, qu'ensuite on a diagnostiqué une leucémie chez mon petit frère et que ce n'était pas à un gamin de dix-huit ans de s'en occuper. J'ai peut-être eu une vie désastreuse et une mauvaise éducation comme vous dîtes, je suis pour vous la plus mauvaise personne qui soit. En attendant depuis que je connais votre fille je n'ai jamais été aussi droit et sincère. Vous par contre, vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez d'avoir une fille comme Kaithlyn et vous gâchez tout cela à cause de commérages basés sur des mensonges. Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir des parents, mais j'en côtoie assez pour vous dire que vous, vous êtes une mauvaise mère et c'est bien triste, car je suis certain qu'au fond vous valez mieux que ça. Sur ce madame Romero, je ne chercherais plus à tenter de me faire accepter par vous, Kaithlyn en vaut la peine ça oui, mais pas vous. Je ne veux plus rien avoir à faire avec vous à partir d'aujourd'hui. Au revoir.

Je me retourne et rejoins l'entrée pour sortir, laissant claquer la porte derrière moi. Je lâche un « putain » du fond du cœur avant de m'asseoir sur le muret et de souffler. Je déteste ce que je viens de faire. J'ai tout déballé, tout ce que je gardais pour moi. Et je ne sais pas si j'ai envie de hurler ou de pleurer. Je déteste ce que je ressens car je ne sais pas vraiment. J'entends les gravillons derrière moi et c'est Thomas. Putain. Je viens de lui déballer tout ça... Il ignorait que j'avais été maltraité et j'ai balancé que ça avait été compliqué de m'occuper d'eux et de son cancer, que ce n'était pas à moi de le faire. Et pourtant je ne regrette rien. Il s'apprête à parler.