Chapitre 14 - Léo

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SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2015

Elle s'endort lentement sous mes yeux et c'est le plus merveilleux des spectacles. Un spectacle que j'admire chaque soir depuis que je suis près d'elle. Elle s'est endormie sans me dire bonne nuit, mais je m'en fiche, j'ai dû l'épuiser aujourd'hui avec ce voyage, tout ce que je lui ai donné à réfléchir et nos ébats. La meilleure partie de la journée, c'est sûr.

Je glisse mes doigts sur le bord de son visage détendu, qu'est-ce qu'elle peut être belle... Il est plus de deux heures du matin et l'heure à laquelle je me réveille habituellement approche. Je ne sais pas si je vais pouvoir m'endormir. Mais cette vue m'apaise énormément. Mes insomnies avaient disparu lorsque Kaithlyn s'est introduit dans ma vie ou plutôt dans mon lit. Puis elles ont repris plus violemment lorsqu'elle s'est fait enlever, et je n'arrive pas à sortir ses images de ma tête. J'ai constamment peur alors que cette émotion m'était inconnue, jusqu'à la rencontrer. Et je préfère passer la nuit à veiller sur elle. Je sais qu'elle est en sécurité ici pourtant. Mais j'ai l'impression que tout cela est loin d'être fini et qu'une menace est encore présente. Rien n'est résolu, mais je n'ai pas envie de lui dire et de l'inquiéter. D'où ma raison première à déménager loin de Paris.

Je sais qu'ils nous retrouveront où que l'on aille, surtout si je fais construire un hôpital, mais je me dis que l'on sera plus loin. J'aimerais tellement que l'on soit loin de tout ça, que tout soit finit, mais je pense que le chemin est encore long avant que je ne puisse vivre pleinement avec elle. Et cette histoire de bébé qui me hante de plus en plus. Moi qui ne voulais même pas penser à en avoir, je me retrouve aujourd'hui à ne penser qu'à cela. Avant hier, j'étais de garde à l'hôpital et j'examinais un nourrisson de quelques mois. Sa mère est sortie de la pièce et je me suis retrouvé avec lui dans les bras pour le consoler, sa main accrochée à ma chemise. Je n'ai toujours pas analysé mes émotions à ce moment-là, mais c'était déconcertant.

Je dois récupérer le dossier de Kaithlyn et que l'on aille voir un professeur autre qu'un gynécologue des urgences. Je n'aurais jamais imaginé vouloir un enfant, mais cette petite fille brune, aux yeux bleus sans dents de mes rêves me hantent encore plus désormais. Et j'y crois, j'y crois tellement fort que je sais que ça arrivera tôt ou tard. Et si ça n'arrive pas... Je ne sais pas comment je vais réagir, mais je sais que ça ne sera pas bon du tout. Après tout, est-ce que je mérite un enfant ? Je n'en suis pas certain.

Je repose mes yeux sur la déesse endormie à mes côtés, ma princesse. Elle passe sa langue entre ses lèvres et j'ai envie de l'embrasser. Je pose ma tête sur mon oreiller, j'ai envie de la prendre dans mes bras, mais je ne veux pas la réveiller. Je l'observe en mettant ma main dans la sienne, et elle la resserre comme si elle me sentait. Je soupire de bien-être près d'elle. Comment a-t-elle pu autant illuminé ma vie en si peu de temps ?

***

Je n'ai dormi que deux heures cette nuit et je viens d'achever ma vidéo conférence tandis que Kaithlyn dort toujours. J'ai pas mal bosser ce matin, ça me donnera un peu de répit cette semaine. Je me lève pour aller dans la chambre. Lorsque j'y entre, elle s'étire sur toute la largeur du lit.

— Bonjour la marmotte.

Elle me regarde de haut en bas, certainement intriguée par ma tenue un peu décalée : un jogging avec une chemise blanche.

— Tu sors une nouvelle mode Léo ?

— On ne voit que le haut pour les visioconférences alors je pourrais même être à poil en dessous qu'on s'en ficherait.

Elle rit et je souris en posant un genou sur le lit pour me pencher et l'embrasser. Je m'assois et elle passe sa main sur mon ventre.

— Le petit déjeuner est servi juste à côté, ma belle.

Paris Love & Hospital T2 : My steamy doctorWhere stories live. Discover now