J'ai envie de lui dire que ce n'est pas une blague, que je veux qu'elle m'accompagne parce que je sais très bien que je ne peux pas vivre sans son amitié, sans elle. Mais je préfère le garder pour moi...



Aujourd'hui.

Quand Julia revient dans le salon, après avoir pris une douche et s'être changée, elle est encore plus belle que tout à l'heure. Je m'approche d'elle et passe mes mains dans ses cheveux. Elle aborde un carré décoiffé qui lui va à ravir.

- Cette coupe de cheveux te va super bien ma Juju... Tu es magnifique.

- Tu sais que tu es la seule personne qui m'appelle comme ça.

Je ne peux m'empêcher de l'embrasser sur la joue une nouvelle fois. Et pour couronner le tout, elle sent divinement bon, un mélange sucré que je ne pourrais pas décrire.

Je sens que cette cohabitation va être beaucoup plus dure que je ne le pensais. Quand je lui ai proposé de vivre avec moi, je n'ai pas pensé une seule seconde qu'elle pourrait m'attirer autant.

Certes, je dois avouer que j'ai toujours eu un petit coup de cœur pour elle, mais là, c'est différent. Julia a toujours été très belle mais maintenant, elle fait plus femme. D'autant qu'à cet instant, elle porte une petite robe noire qui met en valeur sa poitrine et ses fesses. Alors que Stella est plutôt du genre à compter le nombre de calories qu'elle mange par jour, Julia à l'inverse à des formes juste là où il faut.

- Je te le redis encore une fois, mais je suis super heureux que tu sois là.

- Moi aussi, et encore merci de m'accueillir chez toi.

- Il était hors de question que ma Juju aille dormir ailleurs que chez moi...

Bizarrement, alors que cela fait deux ans que je ne l'ai pas vu, j'ai l'impression que nous nous sommes quittés hier. Que rien n'as changé depuis la fac.


*  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *


Nous sommes pratiquement arrivés au dessert et Julia est toujours sous le charme de la vue de Time Square. Nous avons passé le repas à se rappeler de vieux souvenirs et surtout à rigoler. Je n'ai pas le souvenir d'avoir ri autant depuis que je suis arrivé à New York.

Alors que le serveur nous apporte nos desserts, je remarque que Julia me regarde avec insistance et surtout avec ce petit sourire qui m'a toujours fait craquer.

- Tu as beaucoup changé Nick.

- Ah bon, pourtant je suis toujours blond aux yeux bleus et j'ai toujours les cheveux courts.

- Oui mais, déjà tu te laisses pousser la barbe et je trouve que ça te va bien...

- C'est juste une barbe d'une semaine, je n'aime pas me raser.

- Et en plus, je n'en reviens pas à quel point tu as pris des muscles, c'est impressionnant... Tes bras ont l'air énorme et je ne parle même pas de tes pectoraux...et cette cicatrice sous l'œil.

Elle se lève légèrement et effleure avec son index ma cicatrice. Je sursaute en sentant son doigt sur mon visage et je sens une chaleur monter en moi. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? C'est juste Julia...

- Euh... oui... je me suis pris un mauvais coup il y quelques temps et elle est toujours là...

- Je trouve ça sexy...

Non, ne me dit pas des choses comme ça Julia, je vais craquer sinon... Mais le problème avec elle, c'est que l'on ne sait jamais si elle plaisante ou pas.

- Tu sais ce qui est sexy ? C'est un bras recouvert de tatouages...

Je relève légèrement mon tee-shirt à manche longue et lui montre une partie de mes tatouages. Elle reste stupéfaite et les regardes comme si c'était un code à déchiffrer.

- Tu me les avais montrés en photos mais en vrai c'est encore plus impressionnant, tu en as d'autres ?

- Juste le bras droit et un autre sur le pectoral gauche.

- J'en reviens pas que mon Nickounet se soit fait tatouer...

- Chut... ne m'appelle pas comme ça me gêne...

- C'est vrai Nickounet...

Elle éclate de rire et je dois dire que j'adore ça. Et j'adore aussi sa façon de prononcer mon surnom. Cette soirée est vraiment parfaite. Elle est parfaite. Mais il faut vraiment que j'arrête de la regarder comme ça, elle va me prendre pour un pervers si ça continue. Mais je suis vraiment subjuguée de la voir devant moi après ces deux ans lui d'elle.

- Au fait, tu commences lundi, c'est ça ?

- Oui, j'ai hâte. Et toi, on est samedi demain, tu as un match ?

- Oui, et j'ai réservé une place pour toi en tribune VIP, tu as intérêt de venir.

- Tu plaisante, je ne manquerai ça pour rien au monde.

Nous finissons notre dessert et par la même occasion notre bouteille de champagne. Normalement je ne bois pas avant un match, mais aujourd'hui je fais une exception. Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de passer du temps avec ma Juju. Enfin, techniquement, je vais passer beaucoup de temps avec elle maintenant, et cette idée me réjouis plus que de raison.

- Merci de m'avoir fait découvrir ce restaurant, la vue est splendide.

Et elle aussi est splendide... Puis j'ai une idée. Je sors mon portable et lui fait signe de venir à côté de moi. Nous nous mettons dos à la vue et je colle ma joue à la sienne en prenant une photo.

- Voilà, soirée immortalisée.

Après le restaurant, j'emmène Julia dans un Pub pas très loin de chez moi. Nous buvons quelques cocktails typiquement Américains et surtout bien alcoolisés.

- Je n'y crois pas, je vais être saoule pour mon premier soir à New York, c'est de ta faute Nikounet.

Mon regard se fixe systématiquement sur sa bouche. Sa magnifique et pulpeuse bouche...

- Je ne te force pas à boire je te signale. Et si tu pouvais éviter de vomir dans la boite à gants de ma voiture, ça serait sympa.

Elle éclate de rire à l'énoncer de ce souvenir. Quand nous étions à la fac, nous sommes revenus d'une soirée très arrosée avec toute notre bande de copains. Julia a absolument voulu monter devant et, arrivés à mi-chemin, elle m'a demandé de m'arrêter car elle avait envie de vomir. Sauf que j'étais sur une voie rapide, je ne pouvais pas. Elle a donc ouvert la boite à gant et a vomi dedans.

- Non, tu es dégueulasse de reparler de ça... tu m'avais promis que tu n'en reparlerais plus jamais.

- Oui, y'a trois ans, quand c'est arrivé, mais les choses changent ma Juju.

Je m'approche d'elle et la prends dans mes bras. Elle fait une tête de moins de moi, du coup son visage appuie sur mon torse. Elle entoure ma taille de ses bras. Mon Dieu, pourquoi elle me fait cet effet-là ? Je l'embrasse sur la tempe. Je crois que je suis en train de perdre le contrôle de la situation et il ne faut pas.

- Allez, on rentre ? Je lui demande.

- Oui, je veux bien je commence vraiment à être fatiguée.


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