33. Une douce après midi

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Ava
Deux jours plus tard :

Jenny s'observe dans le miroir de la cabine, puis se tourne vers nous avec une grimace.
– Dites-moi que ce n'est pas aussi catastrophique que je le pense...
Sam et moi, on se regarde une seconde, avant d'exploser de rire.
– Oh non, c'est pire, souffle Sam en essayant tant bien que mal de ne pas s'étouffer de rire.
Je plaque ma main sur ma bouche pour tenter de contenir mon fou rire, mais c'est peine perdue. La robe orange électrique qu'elle a enfilée la fait ressembler à un cône de signalisation. Jen roule des yeux et pose ses mains sur ses hanches.
– Bon, c'est officiel, cette couleur n'a pas été créée pour moi.
– Ni pour personne, franchement, qui peut porter ça ?! s'exclame Sam en s'essuyant les larmes au coin des yeux.
Je reprends mon souffle, le ventre douloureux à force de rire. Quant à Jen, elle secoue la tête, amusée, et retourne se changer en marmonnant :
– Vous êtes vraiment des petites connes, vous le savez ça ?
Sam et moi échangeons un regard complice et un sourire.
– Bon, Ava, à toi de jouer, lance-t-elle en me tendant une robe noire, sublime.
Je prends le vêtement et m'apprête à entrer dans la cabine, mais mon téléphone vibre dans ma poche.
– Logan ?
Sa voix est grave.
– T'en as encore pour longtemps ?
Je fronce immédiatement les sourcils.
– Pourquoi ?
Il marque une pause, puis sa voix descend d'un ton.
– Ta présence me manque, là.
Un sourire naît sur mes lèvres et je me laisse tomber sur le banc de la cabine avec un éclat de malice dans les yeux.
– Hmm... Je sais pas, on vient à peine de commencer... On a encore pas mal de magasins à faire...
– Ava.
Son ton devient plus pressant, et je mords ma lèvre pour ne pas rire.
– Et puis Jenny veut encore essayer des fringues moches, on ne peut pas partir maintenant.
J'entends son soupir à l'autre bout du fil.
– Tu cherches à me rendre fou, c'est ça ?
Je pouffe de rire.
– Peut-être bien.
– Très bien, souffle-t-il. J'espère juste que t'as rien de prévu en rentrant.
Un frisson me parcourt l'échine.
– Dans ce cas... Peut-être que je vais traîner encore un peu plus longtemps.
– Ava...
Cette fois, son avertissement me donne presque envie de filer en courant jusqu'à la maison.
– À tout à l'heure, Still.
– T'as pas intérêt à raccrocher, je te..
Et je raccroche. Le sourire qui naît au coin de mes lèvres ne passe pas inaperçu.
– Hmm... Logan, j'imagine ? lance Jenny, les bras croisés.
Je me contente de hocher la tête en dissimulant mon sourire, et attrape la robe noire avant de filer dans la cabine.
Une fois à l'intérieur, une idée germe dans mon esprit. Stupide. Complètement irrationnel. Mais terriblement excitante.
Je laisse glisser mes vêtements le long de mon corps, ne gardant que mon sous-vêtement, et saisis mon téléphone. Avec un sourire mutin, je me place devant le miroir et capture un cliché suggestif avant d'appuyer sur envoyer à Logan.
À peine une minute plus tard, mon portable vibre entre mes doigts.
– Oui, Logan ? dis-je en décrochant, la voix pleine de malice.
– Enlève le dernier bout de tissu que tu portes et envoie-moi une photo.
Mes sourcils s'arquent sous la surprise.
– Quoi ?
Mais il ne me laisse pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, la ligne coupe aussitôt. Mon cœur tambourine contre ma poitrine. Une chaleur délicieuse s'empare de mon ventre. C'est insensé... Mais terriblement tentant.
Les lèvres entrouvertes, je repose mon téléphone, glisse mes mains sur mes hanches et fais glisser mon dernier rempart de tissu. Nue, assise sur le petit banc de la cabine, je me rends compte de l'absurdité de la situation. Si Jenny ou Sam décident d'ouvrir la porte, je suis fichue. Mais l'adrénaline coule dans mes veines, et sans plus réfléchir, je prends quelques clichés, puis les envoie.
Quelques secondes plus tard, mon téléphone vibre à nouveau.
Un SMS s'affiche :
"Quand tu rentres, je veux qu'il n'y ait rien sous ta jolie robe."
Mes yeux s'écarquillent. Mon souffle se coupe un instant.
Il est sérieux ?
Une vague de chaleur me submerge, et mes joues s'enflamment. J'appuie sur le bouton verrouiller.
Je me lève enfin, enfile la robe noir en hâte, puis sors de la cabine, le cœur encore affolé.
– Wow, elle te va trop bien ! s'exclame Sam en me détaillant de haut en bas.
Jenny acquiesce vivement, un grand sourire aux lèvres.
– C'est officiel, cette robe est faite pour toi.
Je me tourne vers le miroir et observe mon reflet.
Le tissu noir épouse mes courbes sans être trop moulant, il tombe élégamment jusqu'à mes chevilles, laissant deviner mes jambes à travers une fente discrète sur le côté. Mais ce qui me plaît le plus, c'est le dos. Totalement nu.
– J'avoue, elle est magnifique, soufflé-je en glissant mes mains sur mes hanches.
– Bon, on passe à la caisse avant que tu ne changes d'avis, lance Jenny, d'un air enthousiaste.
J'éclate de rire puis hoche simplement la tête.
Quelques minutes plus tard, nous réglons nos achats avant de sortir du magasin, chacune portant plusieurs sacs remplis de vêtements, accessoires et autres trouvailles.
– Allez, on rentre avant de se ruiner encore plus, plaisante Sam en rangeant ses affaires dans le coffre.
– J'ai hâte d'être en pyjama, grogne Jenny en s'affalant sur le siège passager.
Un sourire étire mes lèvres alors que je m'installe à mon tour à l'arrière.
J'ai hâte aussi. Mais pour une toute autre raison.
Jenny met sa ceinture et se tourne vers moi avec un sourire en coin.
– Alors, Ava, comment va Logan ?
Je souris légèrement en fixant la route à travers la vitre.
– Il va bien. Il s'habitue... À moi, à son nouveau visage, à cette vie qui a un peu changé...
– Et toi ? demande Sam en jetant un coup d'œil à travers le rétroviseur.
Je hausse une épaule.
– Tant qu'il est là...
Jen pouffe en secouant la tête.
– Vous êtes impossibles, vous deux.
Un petit silence s'installe avant qu'elle ne se tourne vers Sam avec un air curieux.
– Et toi, Sam ? On t'a pas demandé... Mais vous allez mieux, toi et Ty ?
Ma gorge se serre aussitôt.
Je sais de quoi elle parle, elle fait allusion à cette nuit. À cette foutue nuit où ils ont été pris pour cibles, eux aussi. Parce qu'ils nous attendaient, comme c'était prévu.
Tyler et Sam ont été violemment torturés, frappés, laissés pour morts sur le bord d'une route, par les hommes de Kyle.
J'inspire lentement en attendant la réponse de Sam. Elle serre le volant entre ses doigts et garde les yeux fixés sur la route.
– On survit, murmure-t-elle finalement.
Sa voix est faible, mais je ressens tout le poids de ses mots.
Elle ne dit pas "ça va", parce que ce serait un mensonge.
Elle ne dit pas "on va bien", parce que ce serait encore trop optimiste.
Elle dit juste "on survit".
Parce que finalement, c'est ce qu'on fait tous depuis.
Jenny ouvre la porte et on entre dans l'appartement en riant encore d'une blague débile que Sam vient de faire. Mais notre rire s'estompe légèrement lorsqu'on aperçoit le salon. Marcus, John et Logan sont affalés sur le canapé, manettes en main, plongés dans une partie de jeu. L'écran affiche une course de voitures, et vu leurs têtes concentrées, ils doivent être en pleine compétition.
– Sérieusement ? lâche Jenny en posant ses sacs sur la table.
Personne ne nous calcule. Logan est avachi, une jambe sur la table basse, concentré sur l'écran. John, à côté, grogne en serrant sa manette, et Marcus balance un juron avant de donner un coup de coude à Logan.
– Vas-y, mec, double-le !
– Ferme-la, tu me déconcentres, grogne Logan.
Je croise les bras.
– C'est donc ça que vous faites pendant qu'on n'est pas là ?
John lève brièvement les yeux vers nous avant de les reposer sur l'écran.
– À peu près, ouais.
Jenny lève les mains au ciel.
– Je désespère.
Sam éclate de rire et se dirige vers la cuisine pendant que je m'approche du canapé et me poste juste devant Logan, bloquant sa vue.
– Hey ! râle-t-il en essayant de voir par-dessus mon épaule.
– Alors comme ça, ma présence te manque, mais pas assez pour lâcher ta foutue partie ?
Je le vois esquisser un sourire en coin avant qu'il ne lâche sa manette pour m'attraper par la taille et me tirer sur ses genoux.
– Viens là, grogne-t-il contre ma peau en enfouissant son visage dans mon cou.
Un frisson me parcourt immédiatement.
John souffle, faussement exaspéré.
– Sérieusement, trouvez-vous une chambre.
Marcus rit et reprend sa manette.
– Ouais, ou alors au moins laissez-nous finir la course.
Logan l'ignore royalement et resserre son emprise sur moi en embrassant mon épaule nue.
– Tu portes quoi sous cette robe, au fait ? murmure-t-il à mon oreille.
Je souris malicieusement et me penche pour lui susurrer :
Rien.
Je le sens immédiatement se raidir sous moi.
La manette tombe par terre.
– Putain...
Je le sens se tendre sous moi, son regard s'assombrit aussitôt. Il ne quitte pas mes yeux, et je vois cette lueur prédatrice qui s'allume en lui. Puis, sans prévenir, il attrape sa manette et la balance sur le canapé.
– Bon, les gars, j'ai besoin d'Ava pour... euh... un truc.
John arque un sourcil, sceptique.
– Un truc ?
– Ouais. Hyper important.
Marcus roule des yeux.
– C'est ça, va faire ton "truc", connard.
Je retiens un rire pendant que Logan me soulève d'un geste sec et me fait passer sur son épaule.
– Logan ! protesté-je en riant.
– Tais-toi, ma douce.
Il nous entraîne rapidement hors du salon, ignorant royalement les remarques sarcastiques des autres. Il pousse la porte de la salle de bain et referme derrière nous avant de me plaquer violemment contre la porte.
Son regard me dévore, et en une fraction de seconde, il m'attrape par les hanches et me soulève pour me poser sur le meuble vasque.
– Tu me rends complètement fou, grogne-t-il contre ma peau.
Ses lèvres s'abattent sur mon cou, embrassant, mordant, léchant, comme s'il voulait marquer chaque centimètre. Son souffle est brûlant, et je me tends aussitôt, prisonnière de cette tension qui monte en flèche.
Ses mains deviennent pressantes, avides. Elles remontent lentement ma robe, puis caressent ma peau nue. Il grogne en découvrant l'absence de sous-vêtements.
– Putain, Ava...
Ses doigts effleurent mes cuisses, remontent encore, et je frissonne sous son toucher. Mon cœur tambourine contre ma poitrine, chaque cellule de mon corps est en alerte.
– Logan... murmuré-je, le souffle court.
Il redresse la tête, ses yeux brûlent des flammes du désir.
– Tu veux que j'arrête, ma douce ?
Je secoue la tête, l'incitant à continuer.
Je m'accroche à ses épaules, les jambes enroulées autour de sa taille, et je l'attire un peu plus contre moi. Je frissonne violemment quand ses doigts glissent encore plus haut sous ma robe.
Mon souffle se coupe, et un frisson me parcourt l'échine tandis qu'il presse ses lèvres brûlantes contre mon cou. Ses mains sont partout, possessives, impatientes. Ses doigts effleurent l'intérieur de mes cuisses, remontant, traçant un chemin brûlant jusqu'à mon clitoris. Je halète en m'accrochant à ses épaules pour ne pas basculer sous l'intensité du désir qui monte en moi.
– Tu les veux ? demande-t-il en agitant ses doigts autour de mon bourgeon. Tu les veux en toi, mon amour ?
J'acquiesce le souffle court.
– Non, avec des mots.
– Oui... soufflé-je difficilement.
Il mordille ma peau, faisant monter encore plus la tension. Ses doigts continuent leur lente progression, s'attardant juste là où j'ai le plus envie de lui.
Je frémis sous son toucher, mon corps s'arc-boutant instinctivement contre lui. Mon souffle est saccadé, mes pensées réduites en cendres par l'attente insupportable qu'il m'impose.
– Dis-le encore, Ava, murmure-t-il contre ma peau.
Il effleure mon point sensible du bout des doigts, un contact si léger, si frustrant, que je me tortille contre lui. Mais Logan est un sadique.
Oui... oui, je les veux.
Un rictus satisfait étire ses lèvres, et sans prévenir, il glisse enfin un doigt en moi, arrachant un gémissement rauque à mes lèvres.
Je m'accroche un peu plus à ses épaules, mes doigts se crispent contre son t-shirt alors qu'une chaleur enivrante se répand dans mon ventre.
T'es si mouillée, putain...
Ses doigts s'enfoncent plus profondément en moi, explorant avec une expertise cruelle, me tirant des halètements que je ne contrôle même plus. Il sait exactement comment me faire perdre pied, comment m'amener au bord du précipice et me laisser suffoquer d'envie.
Je bascule la tête en arrière, mes ongles s'enfonçant dans ses bras quand il accélère le rythme, un sourire satisfait étirant ses lèvres en me voyant aussi vulnérable sous lui.
– Logan... gémis-je dans un souffle, le suppliant silencieusement d'aller plus loin, de me donner tout ce que je veux.
Ses doigts accélèrent brutalement et m'arrachent un cri que je tente d'étouffer en mordant mon poing.
– C'est ça, halète-t-il contre ma peau brûlante. Laisse-toi aller, Ava.
Je me cambre sous ses caresses expertes, mes jambes tremblent de plus en plus autour de sa taille. Chaque mouvement, chaque pression de ses doigts en moi me pousse un peu plus vers la limite, me faisant sombrer dans un tourbillon de plaisir pur.
– Logan... putain... soufflé-je, à bout de souffle.
C'est trop, trop intense, trop bon. Mon corps se tend brusquement, et l'extase me percute de plein fouet, me laissant tremblante entre ses mains.
Je reprends mon souffle difficilement, m'accrochant à lui comme à une ancre, alors qu'un sourire satisfait éclaire son visage.
– C'est tellement bon de te voir jouir pour moi, putain, murmure-t-il en effleurant ma joue du bout des doigts.
Je frémis encore sous son toucher, et je sais qu'avec lui, je ne serai jamais rassasiée

𝑀𝒶 𝒟𝑜𝓊𝒸𝑒 𝒪𝓂𝒷𝓇𝑒 | 𝒯𝟣-𝒯𝟤Where stories live. Discover now