Partie II: prologue

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Mes sens se réveillent doucement, et c'est d'abord une forte odeur d'antiseptique flottant dans l'air qui assaille mon nez. Ensuite c'est ma peau que je sens me tirailler, je sens un petit pincement sur mon épiderme au niveau de mon bras droit. Ouvrir les paupière est une épreuve difficile, comme si Morphée voulait désespérément me garder entre ses bras. Lorsque j'arrive enfin à soulever mon bras droit je constate que celui ci n'est plus du tout douloureux mais que mon geste est limité par des tubes qui s'enfoncent dans ma peau pour disparaitre derrière moi. Les draps blanc et léger recouvrent tout juste ma nudité mais cela ne me gêne pas car je suis seule dans la vaste pièce aux murs et au sol entièrement blanc et austère. La lumière aveuglante des plafonniers qui se réverbère contre les différentes surface blanche et métallique rutilante me pousse à devoir cligner à de multiples reprises les paupière pour pouvoir mieux analyser ce qui m'entoure et l'état dans lequel je me trouve. Je porte ma main à mon visage pour pourvoir le tater et voir si les dégâts de ma lutte acharné contre la tribut féminin du Un est encore visible. Cette main est d'une propreté impeccable, mes ongles qui lors de ces quelques jours dans l'arènes ont été mis à rude épreuve et devaient être sacrément encrassés sont maintenant parfaitement limés et rutilant. La paume de ma main qui avait commencé à reconstruire une petite peau rosé et neuve et désormais parfaitement guéri comme si rien ne c'était passé. J'imagine donc que mon corps ne porte plus aucun stigmates de mon expérience dans l'arène. Mes cheveux quant à eux, sont soyeux et nul nœud ne bloquent mes doigts quand je les passent dedans. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi ni exactement quels sont les médicaments et les remèdes qu'i m'ont été donné, mais mon corps est dans un état si parfait qu'il ne semble jamais avoir mis un seul pied dans l'arène et encore moins avoir été strié de coup de couteau. Encore sous le choc de ne trouver sur mon corps aucunes marques, je porte encore ma main à mon visage pour vérifier que même si je ne parvient pas à le voir je sache qu'il n'abrite aucunes égratignures ou aucunes croûtes. C'est cet instant là que choisi une femme blonde d'une trentaine d'années pour pénétrer dans la pièce à travers une porte dont je n'avais pas soupçonné l'existence. Le mur qui coulisse et la laisse entrer se referme si rapidement que je n'ai pas le temps d'observer ce qui se passe hors de cette chambre monochrome. La femme ne dit aucun mots alors quelle s'approche de moi avec dans ses mains un plateau métallique contenant un rouleau de bandage de coton blanc et un petit pot. J'en conclu donc qu'il s'agit d'une Muette et qu'elle ne pourra pas répondre aux questions que j'ai envie de lui poser. Elle dépose le plateau argenté sur le lit à côté de moi puis ouvre le petit pot dans lequel elle prélève de la crème à l'aide d'une spatule et approche celle ci de mon bras. Je la laisse faire perplexe. C'est en suivant ce qu'elle fait, constatant que c'est sur mon épaule qu'elle appliqué généreusement la mixture que je réalise que mon corps n'est pas vierge de marque. De ma clavicule à mon triceps s'étend un sillon dans ma peau. C'est à cet endroit que la muette me badigeonne de crème qu'elle recouvre ensuite par une bonne longueur de bande de coton. Le bandage me limite légèrement dans mes mouvements mais cela n'est pas trop dérangeant.

-Est-ce que je peux sortir d'ici, lui demandais je en fixant mon regard dans le sien.
Ses yeux couleur ciel orageux relève quittent son ouvrage terminé qu'elle inspecte et hoche la tête doucement.
-Je peux sortir maintenant ?, ajoutais-je pour parvenir à grappiller plus de détails malgré son silence obligé.
En réponse elle secoue la tête de gauche à droite deux fois pour me dire que ce ne sera pas possible. J'en déduit donc que je ne vais pas tarder à pouvoir sortir mais pour l'instant il faut que je prenne mon mal en patiente. Bien que je ne sois pas trop gêner d'être quasiment entièrement nu devant elle, avoir des habits sur le dos me ferait du bien. Je lui adresse donc à nouveau la parole et à peine ai-je fini ma phrase qu'elle sort de la pièce et me laisse seule. De la même manière qu'elle est entrée, elle ressort en ne me laissant pas l'occasion de voir l'extérieur de ma chambre, me laissant encore douter de l'endroit où je me trouve. Il y a de fortes chances pour que cette chambre aseptisé soit une chambre d'une hôpital luxueux du Capitol mais cela pourrait tout autant être une pièce annexé à l'arène dans laquelle je suis placé en attendant la suite du déroulement des après jeux. Après l'avoir emporté il est habituel que nous ne voyons pas le vainqueur avant un moment. Puisqu'il est très médiatisé et qu'il doit représenter les avantages que procures les Hunger Games, il faut qu'il soit complétement rétablit pour réapparaitre en public. C'est sans doute pour cela que je suis encore ici toute seul au lieu de me retrouver sur un plateau de télévision pour discuter des moments fort de cette édition des jeux. Cela n'est pas plus mal, j'ai besoin de temps pour tout digérer avant de devoir sourire faussement devant les caméras. Mais ce que je voudrait surtout à cet instant, c'est revoir ma famille et mes amis, ceux qui m'ont toujours soutenu et qui le feront encore. La Muette se réintroduit dans ma chambre avec autant de discretion que la première fois. Ses bras sont encombré par des vêtements et avec l'une de ses mains elles tient une paires de chaussures en cuire brun. Elle pose alors le tas à mes pieds sur le lit et dépose par terre les souliers. Puis lorsque sa tâche est accomplis, elle quitte de nouveau la pièce pour me laisser un peu d'intimité pour m'habiller bien que je sois quasiment nue devant ses yeux depuis tout à l'heure. Les habits sont en tout points semblables avec ceux que je portais dans l'arène, cela m'est difficile à supporter mais espérant que je n'ai pas à les porter encore longtemps je me contente de serrer les dents le plus fort possible et d'enfiler la tenue qui n'est pour moi que synonyme de mort désormais. Sous la pile de vêtement j'aperçois finalement les maigres objets qui m'ont tenu à cœur dans l'arène, le collier regagne mon cou comme si celui ci était son emplacement habituel et la petite roche polie par les vagues et le temps se retrouve serré dans ma paume comme pour me donner du courage pour les futurs événements. J'essaye de me faire sortit cela de ma tête en me disant que Chryselda doit être en train de préparer ma tenue pour ma future apparition en grande pompe et les vainqueurs du district Quatre incluant Finnick et Mags doivent sans doute être occupé à organiser des banquets interminables avec mes sponsors tout en me préparant un discours parfait pour mon interview finale. La femme aux cheveux blond réapparait une nouvelle fois mais poussant cette fois ci un chariot sur lequel m'attend une soupe fumante et un petit pain encore chaud. Je dévore le repas en un rien de temps, surprise de la faim qui m'habité. La Muette attend patiemment près de la porte que j'ai fini mon repas et quand cela est fait elle ouvre la dite porte et s'engouffre dans ce qui apparait être un long couloir tout aussi blanc que la chambre dans laquelle j'ai dû dormir un nombre d'heures considérable. Après que nous ayons tourné au bout du couloir je constate la présence de mes deux mentors et de Fiodora et c'est à ce moment là que je réalise que nous sommes aussi filmé. Evidement que le Capitol ne manquerait pas la scène bouleversante d'une réunion entre la gagnante et son équipe. J'essaye donc d'ignorer les caméras et m'élance vers eux, c'est dans les bras de Mags que je me loge en premier. Elle m'enveloppe de sa chaleur et la femme n'ayant que très rarement recours à la parole semble marmonner des mots inintelligible. Fiodora a des larmes coulant abondamment de ses yeux qui sont surmonté d'un fard irisé et il m'arrache presque de cette étreinte pour à son tour me comprimer contre lui. L'homme lisse mes cheveux d'un geste nerveux et ne s'arrête pas d'exprimer sa fierté, et qu'il a toujours eu confiance en moi. Lorsque vient le tour des retrouvailles avec Finnick, celui ci à une mine bien sombre, il est crispé. Sans dire un mot il me sert dans ses bras comme ci cela relevé plus de l'obligation que d'une effusion de sentiment.

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⏰ Last updated: May 10 ⏰

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DESTINÉE (Finnick Odair)Where stories live. Discover now