Jour 3

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La grotte qui fut notre refuge pour la nuit est encore plus magnifique de jour que de nuit, avec la lumière du soleil qui traverse à travers le large troue qui perce une partie de sa paroi supérieure. L'eau claire brille comme le plus pur des cristaux et l'on peut même voir au fond de l'eau les rochers émoussés par le temps. Alarico est toujours étendu sur le sol et profondément endormi. Toute la nuit nous avons dormi l'un contre l'autre, et le corps du jeune homme semble encore chercher ma présence avec son bras qui tâte inconsciemment à ses côtés, là où je me trouvais il y a encore quelques minutes. Sa presence durant la nuit a largement participé à ce que mon sommeille ne soit pas hanté par des rêves et des bribes de souvenirs obscures et incertains. Malgré le décor idyllique de notre petite grotte, celle ci ne fut pas très douillette. Dormir à même la roche n'est pas très agréable et j'en viens à regretter les larges branches qui furent mon matelas la nuit précédente. Et je jalouse les carrières qui doivent avoir à leur disposition les meilleurs couchages possible trouvables dans l'arène. Mais il faut bien avouer qu'excepté le manque de confort, cette nuit fut la meilleure depuis bien longtemps. Une nuit sans rêve ni cauchemar, bercé par le léger clapotis de l'eau qui était le seul bruit troublant le calme plat de la cavité. Aucuns bruit étranges n'est venu troubler notre sommeille et le calme régnant dans la cavité nous a permis de nous reposer.

Dès mon réveil, les souvenirs de la veille me reviennent. La mort de la tribut du Trois et ses supplications et ma possible mort apparaissant sous la forme d'un serpent aux couleurs pareille aux plus belles pierres précieuses trouvable dans les mines du district Un. Mais surtout nos retrouvailles à Alarico et à moi, après ces deux jours qui ont paru être des semaines entière, à s'inquiéter l'un pour l'autre, a redouter sans cesse qu'un coup de canon soit celui annonçant la mort de l'autre. Le retrouver, c'est regagner un repère dans cette arène, un équilibre qui parvient me maintenir debout et à me rappeler que je ne suis pas responsable de la mort de tout ces autres tributs. Que je ne peux rien faire pour arrêter l'engrenage macabre des jeux depuis l'intérieur de l'arène, et que si je veux agir, c'est en tant que vainqueur qu'il faut que je le fasse. Les vainqueurs des éditions précédentes des jeux se montre trop enclin à perpétuer les jeux. Quelque uns d'entre eux ont publiquement montré leur opposition au principe même des Hunger Games. La vainqueuse de l'année dernière l'a fait à peine sortie de l'arène. Et mystérieusement ses proches sont décédé sans aucune explications plausible du Capitole. Les rumeurs se sont répandu mais ce sont vite arrêté quand ceux les clamant trop fort ont commencé à être exécuté sur place publique pour acte de trahison envers Paneme. Mais la position dont dispose la quasi intégralité des membres de famille les maintiendrait hors d'atteintes. Même le Capitole ne se risque pas à faire disparaître un vainqueur. Le peuple de Paneme les idolent bien trop et le district 4 pourrait se soulever.

Alarico émerge de son sommeil alors que je suis encore plongée dans mes pensées. Je sursaute lorsqu'il pose sa main sur mon épaule pour me faire remarquer sa présence puisque je ne lui répond pas. Instinctivement m'a main s'est posé sur le manche de mon couteau que je garde toujours accroché à ma ceinture.

- Désolé de t'avoir fait peur, me dit il l'air penaud, je suis prêt si tu souhaite qu'on lève le camp maintenant.

Je me contente d'acquiescer d'un mouvement de tête et me lève pour récupérer mes maigres affaires. Dès que nous franchissons le mur de liane faisant office de porte à la grotte, l'ai se fait tout de suite plus lourde
et étouffant. A l'abri dans la grotte, aucun rayon de soleil ne nous touché et la grande étendu d'eau rafraîchissait et humidifiait l'air qui nous entourait. Désormais il faudra faire face à la moiteur brûlante de l'air à chacune de nos respirations. La sensation de tiraillements sur ma peau me pousse à m'humecter sans arrêt les lèvres car leurs peaux fines est mises à mal par la chaleur. Je sais que c'est un cercle sans fin et que cela sera encore pire dans quelques heures quand le soleil les aurat cuites. Alors que nous continuons vers ce qui nous parrait être la corne d'abondance, un petit bruit étrange résonne en haut de nos têtes. En levant les yeux nous apercevons un petit parachute blanc auquel est attaché une capsules en métal. Ces petits parachutes floqués du symbol de Paneme apportent aux tributs dans l'arène, les cadeaux des sponsors. C'est sans aucun doute notre rapprochement d'hier soir qui nous permet d'obtenir ce cadeau. Les sponsors ont dû adorer voir un semblant de romance impossible naissant. Il n'existe rien de plus vendeur que deux personnes qui ont des sentiments passionnés l'un pour l'autre mais qui ne pourront jamais s'aimer pleinement, de véritables amants maudits destinés à mourir.

DESTINÉE (Finnick Odair)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant