La cérémonie d'ouverture

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Alarico est torse nu, le torse uniquement recouvert d'un lourd collier de perles semblables à celles brodés sur ma robe.

Nerus porte à son bras un long morceau de tissu transparent.
Une fois Alarico installé sur notre chariot tirés par quatre chevaux blanc parfaitement dressés, le styliste en drape mon coéquipier.
Je l'y rejoint et Chryselda vient faire de même avec moi en ajustant ma robe.
Puis les deux stylistes s'éloignent de nous en chuchotant tout les deux.

Les mains d'Alarico tremblent d'angoisse ou d'excitation, ça je ne le sais pas.
Je lui presse la main droite pour tenter de le rassurer.
- Tout ce que nous avons à faire c'est sourire, le rassurais-je
- Si tu veux tu n'a même pas besoin d'ouvrir la bouche donc tu peux serrer les dents pour éviter de trembler, ajoutais-je

- Merci d'essayer de me rassurer, me dit il en me souriant timidement.
- Je ne sais pas si je vais réussir à tenir le coup devant les caméras.

Je suis interloquée par la démonstration assumé de faiblesse dont il fait preuve. Mais je n'en rajoute pas plus.

Autour de nous, les tributs des autres districts paraissent tous plus stressé les uns que les autres. Le silence est assourdissant jusqu'à ce que la musique d'ouverture retentisse. Les portes s'ouvrent dès les premières notes, nous laissant découvrir ce qui nous attendent. Une grande avenue bordé par la foule.
Cette avenue nous mènera jusqu'au Grand Cirque où nous serons accueilli par le président lui même.

Les tributs du district un sont les premiers à s'élancer, tirés eux aussi par quatre cheveux d'un blanc étincelant. Le garçon comme la fille sont recouvert de la tête aux pieds sans oublier les cheveux, par des strass reflétant chaque rayon de lumière léchant leurs surfaces. Les acclamations se font entendre dès qu'ils voient la lumière de la Lune croissante. Comme le district un est l'endroit où sont produit les bijoux et les objets de luxe du Capitole, les habitants ont pour lui un attachement tout particulier.
Le district deux s'avance pour les suivre, eux aussi quasiment entièrement dénudés mais couvert d'un maquillage pour faire croire à une peau faite de pierre pour symboliser le travail de construction des habitant de ce district.

Peut à peut les écuries se vident et très rapidement notre tour vient.
Dès que nous franchissons les grandes portes les hurlements de la foule me rendent presque sourde, je ne peux plus entendre rien d'autre. Et je suis étonné de mon manque d'imperturbalité. Je pensais réussir à mieux gérer cette angoisse qui me saisit à chaque mètres supplémentaires que nous chevaux parcours.

En regardant autour de nous, je remarque la foule immense qui se masse sur les bords de la grande avenue, ainsi que les nombreuses caméras qui permettent de retranscrire sur de grands écrans les visages des tributs. Le visage d'Alarico et le mien qui paraissent étonnamment calmes, sont rapidement remplacé par le visage des tributs du cinq.

Les têtes des spectateurs se tourment vers nous et certains en plus de nous acclamer soit seulement par le numéro de notre district, le font par notre nom. Des bouquets de fleurs et des fleurs uniques sont jetés aux roues de notre chariots.

- Sélène ! Sélène !

Mon prénom retenti partout mais Alarico n'est pas en reste lui non plus.

Me rappelant des conseils de mon frère je lève mon bras pour faire des signes à la foule et même quelques clin d'œil, espérant que cela attirera la sympathie à mon égard. Alarico m'imite rapidement et cela accroît les cris et les hurlements.

Tout les deux encore main dans la mains, nous continuons ce petit jeux. Quand j'essaye de me défaire de sa poigne considérant avoir déjà trop abusé de son aide, je constate que cela ne le dérange pas puisqu'il s'agrippe toujours à mes doigts.

DESTINÉE (Finnick Odair)Where stories live. Discover now