KAYDEN.

𝐒𝐡𝐚𝐝𝐚.

Moi: Attends... tu es à Palerme ?

Shada: Bah oui ! Dépêche-toi, ils ont des armes pointées sur moi !

Moi: J'arrive, j'arrive !

Je coupe immédiatement l'appel et je cours hors de la villa sous le regard de Lorenzo et Kayden. J'entends quelques cris de Lorenzo qui crie mon prénom en me demandant pourquoi je suis parti si vite. Mais je n'ai pas le temps, je dois retrouver Shada à l'entrée du quartier. Je marche dans les longues rues propres et calmes du quartier. Je ne cours pas, mais je ne marche pas lentement non plus, je marche plutôt à un rythme rapide. Quelques minutes passent et j'arrive enfin devant l'entrée du quartier qui est sécurisé par plusieurs gardes armés. Je vois Shada à côté de sa voiture qui crie sur les gardes, mais eux restent impassibles. Je m'approche d'eux et vais vers Shada pour la prendre dans mes bras.

Moi: Ça fait tellement longtemps !

Shada: Oui ! J'ai fait quand même des heures de route juste pour toi !

Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vue. Avant, on avait l'habitude de se voir tous les jours et de se parler tous les jours. Ça me rend tellement heureuse de la voir ici.

Shada: J'ai tellement de choses à te raconter !

Moi: Mais j'ai tellement hâte !! Dis-je en me détachant d'elle.

D'un coup, elle se met à parler en arabe.

Shada: Mais ces chiens ne veulent pas me laisser passer, dit-elle en fixant les gardes.

Je lui réponds donc en arabe.

Moi: Ne t'inquiète pas, ces chiens vont te laisser passer, sinon on se bat avec eux... dis-je avec un sourire malicieux.

Shada: Bonne idée... Dit-elle avec un sourire malicieux à son tour.

C'est le retour des bêtises.

On se met toutes les deux en position pour se battre, les gardes froncent les sourcils, ne comprenant pas pourquoi nous nous mettons dans cette position. Un des gardes se met à parler.

Le garde: Je pense que nous n'avons pas besoin d'en venir jusqu'ici, vous n'êtes que des gamines et vous ne pouvez rien faire contre nous.

Shada se retourne vers moi, et nous continuons de communiquer en arabe.

Shada: Je pense qu'il a eu peur.

Je ricane un peu et me retourne vers le garde, reprenant l'italien.

Moi: Laissez-la passer si vous ne voulez pas qu'on en vienne aux poings.

Le garde: Nous ne pouvons pas laisser passer une inconnue dans le quartier privé des Al Khalfa.

Moi: Donc vous voulez vraiment qu'on en vienne aux poings ?

Shada: On serait prêtes à vous défigurer, bande d'enfoirés.

Le garde: Veuillez surveiller votre langage, jeune fille.

Moi: Elle a raison, vous êtes des enfoirés, des chiens, des enculés, des connards, des sa-

Le garde: Je ne vous permets pas, gamine.

Shada se met à rire.

Shada: On se permet seule, on n'a pas besoin de votre permission.

Ils m'ont saoulé, je sors l'arme que Lorenzo m'avait donnée tout à l'heure et la pointe sur le garde en face de moi, il est assez surpris mais ne laisse rien paraître.

Le garde: Vous n'êtes que des gamines, vous n'oseriez pas tirer sur moi, à votre âge on ne sait pas manier une arme. Donc lâchez-moi cette arme de suite.