KAYDEN.

𝐒𝐨𝐥𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞.

Kayden

Je venais de dissimuler le corps dans un sac poubelle et de le jeter dans un lac pas loin d'ici. Les reportages sur les crimes servent à quelques choses.

Je sors du bar en prenant tout mon temps, comme si je n'avais jamais tué quelqu'un ni caché le cadavre.

J'arrive devant la voiture, elle dort dedans.

J'allais ouvrir la portière du côté conducteur, mais la porte était verrouillée.

Elle est conne ou quoi ?

Qui lui a dit de verrouiller la porte ?

Je commence à taper sur la vitre, je me fiche qu'elle dorme.

En continuant de taper sur la vitre, elle se réveille et ouvre les yeux.

C'est pas trop tôt !

Moi : Ouvre cette porte maintenant !

Elle baille et détourne la tête comme si je n'existais pas.

Je la déteste.

J'allais retaper sur la vitre quand elle sort les clés pour déverrouiller la voiture.

J'ouvre enfin la portière et je m'installe sur le siège.

Moi : Qui t'a demandé de verrouiller la voiture ?!

Lina : Commence pas à crier, dit-elle en se frottant les yeux.

Mais elle joue à quoi ?

Moi : Réponds tout de suite à ma question, qui t'a demandé de verrouiller la voiture ?

Lina : Personne, j'ai juste verrouillé la voiture pour dormir tranquillement.

Si au bout d'une semaine j'arrive à tenir sans lui arracher la tête, c'est un véritable miracle.

Elle regarde attentivement ma chemise.

Elle est remplie de sang.

Elle regarde ensuite mes mains, qui sont également remplies de sang.

Elle n'a jamais vu de sang ou quoi ?

Lina : Tu pues le sang.

Putain, j'ai juste envie de lui couper la langue !

Elle ne sait pas fermer sa gueule  sérieusement ?

Moi : Ferme ta gueule, ça évitera de perdre ta vie bêtement.

Elle me regarde longuement dans les yeux avant de détourner le regard vers la vitre, comme si elle n'avait jamais entendu mes mots.

Je déteste ce comportement qu'elle a.

Ça donne juste envie de lui foutre un couteau dans la gorge.

Et ses putains d'yeux qui me défient du regard me donnent juste envie de lui arracher les yeux.

Je n'ai même plus envie de perdre du temps avec elle.

Je tourne ma tête vers le volant et démarre la voiture.

Le trajet se fait en silence, et heureusement. Je n'aurais pas supporté d'entendre sa voix agaçante.

Nous arrivons devant la villa et à peine ai-je garé la voiture qu'elle sort déjà.

Tant mieux.

Après avoir garé la voiture, je rentre dans la villa puis j'attends Isalya sur le canapé.

...

Ça fait déjà plusieurs minutes que je l'attends.

Soudainement, j'entends la porte s'ouvrir.