Chapitre 23

3 0 0
                                    

Sylnor 

        Choquée. 

        Déboussolée. 

        Voilà dans quel état j'étais.

        Est-ce que j'ai des hallucinations ? 

        Je sens encore la chaleur agréable de sa main dans la mienne.

         Je regardai le prince se faire emmener par son père. 

        Il faut croire que non. Le roi a vraiment l'air furieux. 

        — Alors là, souffla Ash, j'en reviens pas. 

        Moi non plus. Je n'ai même plus assez de voix pour te répondre. 

        Les autres invités nous fixent avec dégoût et haine, maintenant que notre "défenseur" est parti. 

        Non il faut croire que je n'ai pas rêvé. 

        Je ne comprends pas ce qu'il lui a prit. 

        Quel était l'intérêt pour lui de faire ça ? 

        Surtout que maintenant, il va devoir affronter la colère de son père. 

        Je prend une brusque inspiration et aussitôt une vive douleur me brûle la poitrine. 

        Je les déteste. 

        Je n'avais pourtant rien fait ! Et ils me l'ont fait quand même payer, comme si j'étais une traîtresse. J'ai tenté de leur expliquer mais ils n'ont rien voulu entendre. 

        Je suis fatiguée. Fatiguée de devoir faire face à leur hostilité. 

        — Partons, décide Kaz en voyant mon état. Nous n'avons plus rien à faire ici. 

         Je n'étais pas encore rétablie de l'affrontement d'hier. En même temps, entre un refus des élémentaires de me procurer les soins nécessaires et un interrogatoire, c'était difficile pour moi d'être au meilleur de ma forme... 

         Ils payeront. Pour ça. Pour ce qu'ils nous ont fait auparavant. Pour tout. 

        Ce qui me pose problème, ce n'est pas tant le fait que j'ai été accusée et malmenée, si on peut dire ça comme ça. Non, c'est surtout que prétextant que je n'avais pas pu agir seule, ils s'en sont pris aux autres. Et ça, c'est impardonnable. Ils s'en sont pris à eux alors que je n'étais pas en état de les protéger. J'ai failli

        Mais ça ne se reproduira plus. 

        Maintenant je sais

        En agissant de la sorte, ils se sont mis à découvert. Et c'est leur plus grande erreur. Ils nous ont montré qu'ils étaient prêt aux pires bassesses pour nous évincer. Mais ils ne savent pas que je suis également prête à tout pour nous défendre. Et j'ai plus d'un tour dans mon sac. 

        Maintenant je sais. Et je vais être encore plus attentive au moindre signe. Ils ont peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre. Je n'ai pas dit mon dernier mot. 

         Une fois dans nos quartiers, on se posa tous dans les fauteuils du salon et je pu enfin me détendre. 

         Ils n'y sont pas allés de main morte, pensai-je en me massant mes jambes douloureuses. 

        — Qu'est-ce que je ne ferais pas, si on était un peu moins surveillés, déclara Aaron en colère. 

        — Tu ne feras rien du tout, répliquai-je en langue des signes.

La gardienne des âmesWhere stories live. Discover now