CHAPITRE 22 - ISAAC

Magsimula sa umpisa
                                    

    — Quand j'ai découvert que j'avais décroché une bourse sportive j'étais aux anges. J'ai vite déchanté quand j'ai vu que c'était ici. Mes parents m'ont forcés à venir, et outre le cadre de vie incroyable, à côté : toute ma famille me manque. Mes petits frères et sœurs plus que tout. J'ai toujours été là pour les voir grandir, et depuis trois ans j'ai l'impression que je failli et échoué à mon devoir d'être grand frère.

    Souriant malgré moi, je fixe son expression compatissante sur le visage. Sa main toujours contre la mienne. Nous avançons au travers de l'aéroport afin d'acheter quelques trucs. Ou en réalité je ne sais pas trop ce qu'on fait : on passe simplement le temps comme on peut. Nous n'avons pas le temps de faire quoique ce soit dans l'aéroport que ce moment d'intimité est coupé :

    — Mesdames et messieurs, nous vous informons que le vol numéro 450 à destination de l'aéroport JFK de New York est maintenant prêt pour l'embarquement à la porte 3. Nous invitons tous les passagers voyageant sur ce vol à se présenter immédiatement à la porte d'embarquement numéro 3.

    Nous nous levons des sièges puis embarquons directement. Lev a prit des billets en classe affaire donc on est prioritaires sur pas mal de choses. Nos deux sièges sont au centre et côte-à-côte alors on peut toujours se parler.

    — On arrivera vers minuit à l'aéroport, donc on sera à Manhattan environ vers une heure trente. Tu peux dormir si tu veux. Ah, et j'ai pas pris première classe comme le vol n'était pas si long que ca, dit Lev en s'asseyant.

    Comment lui dire que je m'en fous royalement de première ou business class, il n'y a aucune différence à mes yeux et je ne savais même pas qu'il y en avait deux différentes. Le simple fait de voyager me rend heureux.

    — Je ne suis jamais venu à New York, j'annonce.
    — Ça sera ta première fois, avec moi !    

    Elle sort un livre de son sac, et je mets mon casque sur les oreilles, lançant la musique, j'évite de la regarder. Elle hante mon monde, mon esprit et mon âme. Depuis que je l'ai vue, j'ai ressenti quelque chose que je n'avais jamais ressenti, et pourtant cette sensation est toujours aussi intense des mois plus tard.

***

    Je suis crevé.

    C'est la première chose qui me vient à l'esprit après ce long vol. Je n'ai presque pas pu me reposer à cause des nombreuses turbulences. Cependant, Lev dormait la bouche ouverte. Elle doit vraiment avoir plus l'habitude que moi de prendre l'avion. J'étais super heureux quand on a atterri sur la terre ferme. Et encore : j'avais peur que l'avion explose. J'ai pu regarder un film et me repasser plusieurs matchs de la saison de NCAA. L'objectif est la finale du Frozen Four, et les sélections vont pas tarder à commencer. Il faut être les meilleurs, la meilleure équipe, le meilleur sur la glace.

        Surtout pour un mec comme moi qui a pour seul espoir d'être pris par la Draft. Ça aussi, ça m'a un peu empêché de dormir. Les ruminations jours et nuits ne sont pas ce qu'il y a de mieux pour mon crâne.

    Nous descendons de l'avion et pas besoin d'attendre de récupérer des bagages comme nous en avons uniquement avec nous. Enfin surtout moi. Nous sortons alors de l'aéroport et Lev me tire à l'opposé de là où j'allais aller.

    — Karl nous attend.
    — Qui est Karl ?
    — Notre chauffeur, le mari de Sam.

    Un SUV noir nous attend à quelques pas des taxis jaunes tant connus de New York. Nous nous engouffrons à l'intérieur et le chauffage me fait du bien. Nous avons l'habitude aux températures froides du Minnesota, mais je pensais pas que c'était aussi le cas de New York, surtout en ce milieu du mois d'octobre.

PHŒNIX Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon