CHAPITRE 20 - ISAAC

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    — Merci, pour les cours.

    En même temps je lui montre mon téléphone.

    — Oh, de rien, sourit-elle légèrement rougissante.
    — Tu n'étais pas obligée.
    — Je ne me suis pas sentie obligée. Je voulais juste t'aider.
    — Merci. Mais je sais pas si c'est une bonne idée.

    Son regard se voile d'une légère tristesse, avant qu'elle ne me demande la raison, je déclare.

    — Je vais devoir essayer de me concentrer sur autre chose que ta voix. Et ça, ça va pas être la plus facile des choses à faire.

    De légère rougeurs apparaissent sur ses taches de rousseurs, faisant ressortir le vert de ses yeux. Je passe un bras autour de sa taille et ramène son corps contre moi. Elle m'enlace à son tour et nous restons quelques secondes dans cette position. Secondes qui me paraissent être une éternité.

    — Merci, je murmure une nouvelle fois contre son front.

    Car elle n'a posé aucune question, qu'elle l'a fait sans rien attendre en retour. Parce qu'elle a compris mon besoin, mon trouble. Parce qu'elle ne me juge pas, qu'elle m'accepte comme je suis. Je la remercie pour être à mes côtés, même si nous faisons semblant. Car en ce moment, j'ai besoin de cette attention, bien qu'elle soit fausse. Je crois que cette marque d'amour aussi peu intense soit me fait du bien. Plus que je ne le voudrais et surtout que je pensais.

    — Je vais manger avec Brandi et Maya ce soir, m'informe Lev.
    — Ok, ça va te faire du bien de les voir.
    — Brandi ça fait longtemps, et Maya elle est encore entrain de dormir.

    Je souris alors qu'elle monte, sûrement pour se préparer et réveiller sa meilleure amie. J'ai l'impression que les prochains jours vont être longs. Il devient presque impossible de résister à la tentation qu'est Lev.

***

    En fin d'après midi, je rentre à la maison et remarque Lev qui court par tout.
    — T'as pris du Speedafon ? je demande quand elle passe près de moi.
    — Non, je cherche mon jean super beau, tu sais, celui qui me fait un super beau cul ? Je le trouve pas !

Je me retiens de lui dire qu'il est beau dans toutes les situations, mais soit, passons.

    — Et tu crois qu'il est dans la poubelle ? me moqué-je.

    Elle me lance un regard et si elle avait pu me tuer avec je serais déjà six pieds sous terre. Lorsque Buck me voit, il aboie et me sourit. Je lui donne les caresses qu'il veut puis monte déposer mes affaires dans ma chambre.

    — Tu veux de l'aide ? Il est comment ton jean ?

    Je suis obligé de demander parce que la voir courir dans la maison dans un tanga en dentelle est insupportable. Je commence à avoir des accès de jalousie : et si un des mecs arrivait ? Même si la n'est pas le sujet, ça m'énerverai qu'il la regarde comme ça.

    Lev me décrit rapidement son jean, il est comme tout les autres mais je ne lui dis pas, et je rentre dans sa chambre. Nous fouillons rapidement quelques minutes jusqu'à ce que je trouve un drôle d'objet, que je connais déjà.

    — T'as pas ton jean mais les menottes si ? Faudra vraiment que tu m'expliques à quoi elles te servent, ris-je en les agitant sous ses yeux.
    — Isaac, repose ça, ordonne-t-elle.

    Ne l'écoutant absolument pas, je m'assois sur le lit les jambes allongées, en accroche la menotte à mon poignet. C'était sans compter la détermination de Lev qui m'enjambe et me surplombe de son corps. Elle est assise sur moi. Dans un mouvement incontrôlable et surtout irréfléchi, je passe les menottes derrière un des barreaux de son lit et entoure son poignet de la seconde menotte.

PHŒNIX Where stories live. Discover now