CHAPITRE 19 - LEV

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    — Mais c'est génial ! Si t'as le temps fais le.
    — Oui, c'est même sûr que je vais le faire mais... je ne connais pas sa réaction. Je lui ai raconté une partie de l'accident et le décès de maman.
    — Oh, wouah. Tu as pris deux ans avant de m'en parler.
    — Je sais mais... tu vois, je me sens moi même avec lui. Comme si je n'avais pas besoin de jouer un rôle pour satisfaire.

    — Mais tu joues un rôle... me rappelle-t-elle. Tu n'es pas vraiment sa copine et il n'est pas vraiment ton copain, c'est faux.
    — Et si il ne ressent pas pareil ? je m'inquiète soudain.
    — Impossible, Lev. Ce mec te regarde comme si tu étais son étoile dans toute cette galaxie depuis qu'il t'a vu dans son champs de vision. Même le plus aveugle sur terre le verrai.

Je ricane en tournant la tête de gauche à droite. Je l'aurais remarqué. Lorsqu'un homme veut quelque chose avec moi, je le remarque toujours. Cette lueur de désir.

    — Je te connais, Lev. Tu penses au désir parce que c'est la seule marque d'affection que tu connais. Mais plein d'autres choses rentrent en compte, tu sais. Le sexe n'est pas la finalité de l'amour.

    Mais c'est de cette seule manière que je l'exprime.
    Elle semble lire en moi comme dans un livre ouvert et elle me saute dessus dans un énorme câlin. Puis d'un regard, nous nous connectons :

    — On regarde Pitch Perfect ?

    Nous sautons de mon lit et descendons rejoindre Mav, T.K étant avec sa sœur ce soir. Il prépare un plat pour nous tous mais je décide d'ouvrir un sachet de pop corns. Une fois fait, nous nous installons sur le canapé et j'allume la télé afin de mettre le film. Maverick nous rejoint toutes les deux en se mettant en plein milieu, les deux bras autour de nos épaules.

    — Vous matez quoi ?
    — T'es obligé de te tenir si nonchalamment ? demande Maya en ôtant le bras de Mav de son épaule.
    — J'essaye un nouveau style, réplique-t-il.
    — C'est comme tes slips léopards, tu devrais arrêter.
    — Ah Ah, la rouquine, tais-toi. Atteinte à la vie privée.
    — Mouais, je doute. Tu veux qu'on demande à Brandi ?

    Il me regarde avant de lever les yeux au ciel. Je ne suis pas dupe, depuis le premier jour je vois comme ils se regardent. Alors je charrie Maverick à ce propos, et dès que j'insinue quoique ce soit, il boude.

    Je mets en marche le film, et après le premier et le deuxième, nous enchaînons le troisième. Maya et moi faisons même un spectacle à Maverick qui éclate de rire à chaque fois. Parce qu'on se trompe, parce qu'on chante faux mais que rien ne nous arrêtes. Alors que le troisième se termine, la porte s'ouvre sur un Isaac épuisé.

    Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, mon rythme cardiaque s'accélère, et ce sentiment me fait plus peur que jamais. Je ne devrais pas ressentir ca pour mon faux petit ami, pour cette relation avec préavis. Je ne devrais pas avoir les joues qui se colorent lorsque je le regarde. Je m'avance vers lui en l'aidant à retirer sa veste.

    — Ça va ?
    — Fatigué.
    — Maverick a préparé un...
    — Je monte directement dormir, dit-il avant d'embrasser mon front.
    — Ah euh, t'es sur ?
    — Oui.

    Il a beau être fatigué, je crois qu'il ne me dit pas tout. Il n'est pas dans son état normal et ça m'inquiète un peu. J'ai peur qu'il cache beaucoup de choses et qu'a force, cela lui porte préjudice. Quelques minutes plus tard, nous décidons d'aller nous coucher avec Maya. J'entends la douche d'Isaac lorsque je passe devant la porte de sa chambre, et ma meilleure amie est obligée de me tirer le poignet pour que j'arrête de cogiter.

    Une fois que nous sommes prêtes à aller dormir, moi ayant mis tous mes produits sur le visage et Maya aussi avec son bonnet en soie, nous nous mettons sous les draps.

    — J'ai peur, je dis en la regardant.
    — Je sais, conclu Maya simplement.
    Je ferme les yeux un instant en prenant une grande respiration.

    — Et si... quand je lui dirais ce que je commence à ressentir il ne veut plus de moi ?
    — N'envisage pas le pire, vous n'êtes même pas encore vraiment proches. Attends un peu.

    Je hoche la tête pendant qu'elle me tend ses bras pour que je m'y loge. Au delà d'être ma meilleure amie, c'est aussi une seconde maman, même si nous avons le même âge. Elle n'hésite pas à me dire ce que je dois entendre et pas ce que j'ai envie d'entendre. Elle est intelligente sans jamais me faire sentir bête. Elle est toutes les qualités d'une jolie femme et d'une amie en or. Je l'aime pour cette raison, je ne pourrais pas la perdre.

    Mes yeux s'ouvrent automatiquement vers deux heures du matin. J'ai besoin de quelque chose, de quelqu'un : il me manque. Je décide de sortir des draps ainsi que de la chambre. Vérifiant que je ne suis pas déshabillée complètement. Maya et moi bougeons lorsque l'on dort ensemble et souvent nos habits se retrouvent plus haut qu'on le voudrait. Le cœur battant à tout rompre, je me dirige vers la chambre d'Isaac avant de taper deux coups légers contre sa porte. Je remarque la lumière allumée au travers de l'espace entre la porte et le sol. Cette dernière s'ouvre sur un Isaac totalement...

    Wow.
    Torse nu, un pantalon bas sur les hanches laissant apparaître le V de sa structure musclée. Je suis chamboulée. Non pas que je n'ai jamais vu un joli corps, mais celui ci... Isaac est beau comme un roi.

    — Qu'est ce qu'il y a ? demande-t-il en me faisant entrée avant de fermer la porte derrière lui.
    — Je voulais te voir.
    — Pourquoi ?
    — Parce que j'en ai besoin, j'assume en haussant les épaules.

    Il hoche simplement la tête comme s'il n'avait pas besoin de plus d'explications sur le fait que j'aie besoin de le voir au beau milieu de la nuit. D'une raison qui m'est totalement inconnue. Au même moment, Buck se réveille et sort de sa niche, lorsqu'il me voit il remue son train arrière et me saute dessus.

    — C'était bien hier soir, avec Maya ?
    — Oui, c'était génial. Elle ronfle un peu, par contre.
    — J'allais me coucher, j'essayais de réviser mais...
    — Tu veux de l'aide ? je demande en passant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

    Isaac suit du regard ce mouvement, puis me regarde ainsi que mes lèvres et lèches doucement les siennes. J'ai tellement envie de les embrasser. Pourtant, je me contiens. Je ne dis rien et ne relève pas son trouble qui devient aussi le miens.

    — Oh, non. Te dérange pas pour moi.

    Après avoir forcé, je me retrouve à lui lire les pages de son cours afin qu'il apprenne et emmagasine mieux les informations que je lui donne. Lorsque je tourne la tête vers lui, assis sur le lit, il est endormi. Je ris intérieurement, c'est passionnant dit donc pour qu'il s'endorme de cette manière. J'enlève les manuels de son lit et le borde légèrement. Puis je récupère ses cours, son téléphone et part dans le salon afin de m'enregistrer entrain de lire son cours. Je n'ai que ça à faire, de toute manière. Je recommence même plusieurs fois, parce que je m'y mets à fond !

    — Cours de lettres numéro un, lu par la meilleure fausse petite amie que tu n'as jamais eu.

    Et puis, pendant une heure et demie, je lui lis son cours avec passion et envie. Envie qu'il m'écoute, envie qu'il réussisse, envie de l'aider. Je remonte ensuite me coucher après avoir déposer son téléphone et un petit mot sur le bureau d'Isaac. Évidemment j'ai fait un petit câlin à bébé Buck en passant. Lorsque je retourne sous ma couette, Maya me sourit

    — Tu l'aimes vraiment bien, hein ?

    Ce à quoi je me contente simplement de hocher la tête. C'est avec le cœur battant à tout rompre, des questions plein la tête je m'endors paisiblement, avec ma meilleure amie à mes côtés. La femme qui me répare constamment alors qu'elle ne m'a jamais brisée.

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