chapitre 72

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Lorsque nous rentrons à l'appartement, je retire mes vêtements et reste en maillot de bain.

J'attrape une pomme dans le frigo et commence à la manger tandis qu'Exton se sert un verre d'eau.

- Tu sais que beaucoup de mecs ont passé la soirée a te mater ? m'informe-t-il alors.

Je hoche la tête.

- J'ai des yeux, je les vois. J'y suis habituée, malheureusement.

- Ça doit être compliqué d'être une femme.

Je me rapproche de lui.

- Tu n'as pas idée à quel point.

Nos corps sont assez proches l'un de l'autre, et je vois qu'il me dévisage.

- Tu fais partie de ces mecs qui ont passé la soirée à me mater, Exton.

Un sourire se dessine sur son visage.

- Oui, j'en ai bien conscience. Une femme aussi belle ne peut qu'être regardée, même admirée.

C'est à mon tour de sourire.

- Tu te la joues romantique dis-moi ?

- Peut-être bien. Si c'est ce que tu veux je peux le faire.

Il se rapproche moi, si bien que je suis désormais coincée entre lui et le comptoir central de la cuisine.

- Si je te demandais de remplir l'appartement de roses pour moi tu le ferais ?

- Oh sûrement.

Je hausse les sourcils.

- Ah ouais ?

- Ouais.

Nos visages sont très proches, il n'y a plus que quelques centimètres qui séparent nos lèvres et à ce moment précis je n'ai qu'une seule envie : qu'il efface l'écart qu'il reste et qu'il m'embrasse.

- Céleste ? m'interroge-t-il en se rapprochant un peu plus.

- Oui ?

Je le dévisage comme pour imprimer son regard à tout jamais dans ma mémoire.

- Est-ce que tu as envie que je t'embrasse ?

Incapable de répondre à voix haute, j'entrouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Alors, je me contente de hocher la tête.

Une seconde après, il réduit l'espace entre nous en plaquant son corps contre le mien et ses lèvres contre les miennes. Ses mains se posent sur mes hanches tandis que nos langues se rejoignent et que commence un baiser passionné.

Il me soulève ensuite par les cuisses et m'assoit sur le comptoir. Désormais mes cuisses enroulées autour de son torse, notre baiser continue tandis que je passe mes mains dans ses cheveux. Ensuite, il descend ses lèvres dans mon cou, où il commence à suçoter ma peau. Je balance la tête en arrière en fermant les yeux tandis que ses mains remontent et effleurent la courbe de mes seins.

Il les pose ensuite sur mes joues et recommence à m'embrasser avec passion.

À ce moment précis, je suis vraiment dégoûtée de ne rien pouvoir faire de plus avec lui. Je ne veux pas prendre le risque de lui transmettre ma maladie. J'ai hâte d'en être enfin libérée. Alors, pour éviter que nous ne parvenions plus à nous contrôler, je lui tapote le torse tout en m'éloignant de lui. Il n'insiste pas une seconde et s'éloigne en m'observant.

Je descends du comptoir et passe une main dans mes cheveux.

- Ça serait bien trop dangereux d'aller plus loin, je lance alors.

Il hoche la tête. Il sait que j'ai raison.

- On devrait peut-être aller nous coucher, remarque-t-il donc.

J'acquiesce, et nous partons donc côte à côte en direction de nos chambres respectives, qui sont quasiment en face l'une de l'autre.

Une fois que nous arrivons devant, nous nous tournons l'un vers l'autre.

- Bon alors... bonne nuit, je lance.

- Bonne nuit, répond-il.

Nous nous tournons chacun pour entrer dans nos chambres et au moment où je pose ma main sur la poignée, il m'interpelle.

- Attends.

Je me tourne vers lui, me demandant ce qu'il peut bien avoir à me dire.

Mais au lieu de dire quoique ce soit, c'est comme une évidence, nous nous précipitions l'un vers l'autre pour recommencer à nous embrasser avec toute la passion et l'envie qui nous embrasent...

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