chapitre 61

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Je suis réveillé par l'horrible bruit d'un mixeur qui me vrille les tympans. Céleste prépare sûrement son horrible smoothie pomme concombre qui donne envie de vomir juste à sa couleur.

Je me lève de mon lit et sors la rejoindre.

- Tu sais qu'il m'emmerde, ce mixeur ?

Elle hoche la tête, et je ne dis rien de plus. Au moins, je sais qu'elle a le ventre rempli le matin avec ce smoothie, à défaut d'avoir une alimentation régulière.

- J'ai vraiment passé une excellente après-midi et soirée hier, dit-elle. Merci.

Je hoche la tête. Je suis content que ça lui ait plus.

- Je voulais me maquiller pour aller faire des photos sur le toit de l'immeuble aujourd'hui, mais j'ai vu qu'il allait neiger et je préférerais éviter de finir avec les cheveux trempés de neige er le maquillage qui coule, sinon je serais bonne pour jouer dans The rocky horror picture show.

Je hausse les épaules.

- Des photos sous la neige, ça peut rendre bien.

Elle semble y réfléchir, puis finit par secouer la tête.

- Non, j'en ai déjà fait quelques-unes quand j'étais en Suède, j'en ferai d'autres plus tard.

Tiens, c'est la première fois depuis que je la connais qu'elle remet une séance de photos à plus tard.

- On va manger au restaurant ce midi, je l'informe alors. Mon agent m'a dit que les médias ont adoré nos baisers en public, alors on doit continuer à leur montrer de la romance.

Elle hoche la tête.

- Très bien, je finis mon smoothie et je vais me préparer.

- C'est bon au moins ? je demande en indiquant son smoothie du menton.

Elle hoche la tête.

- Ça va, c'est pas mal.

Même si j'ai du mal à y croire, je ne le dis pas et me contente de retourner dans ma chambre pour pouvoir prendre une douche. Je remue toujours beaucoup pendant la nuit et je transpire donc beaucoup...

**

À midi, nous voilà attablés dans un restaurant gastronomique du nom de Elena's Bird. Ils prennent des plats typiques américains et les rendent gastronomiques. Je ne sais pas trop ce qu'est la différence, à part le prix.

Céleste a revêtu une longue robe mauve à bretelles moulante qui lui va à ravir. Elle a mis quelques perles dans ses cheveux et le collier avec mon initiale que je lui ai donné au début de notre fausse relation.

Nous commandons deux hamburgers revisités et en les attendant, nous posons pour les paparazzis qui guettent le moindre de nos faits et gestes. Alors, je lui prends la main.

- Embrasse-moi le dos de la main, dit-elle avec un sourire séducteur.

- Pourquoi donc ?

Elle jette un bref coup d'œil aux flashs.

- Parce qu'ils vont adorer ça.

Je ne cherche pas plus loin, je porte sa main à mes lèvres et l'embrasse. Lorsque je relève ensuite la tête vers elle, je vois qu'elle rougit. Je hausse les sourcils.

- Est-ce que je suis en train de te faire de l'effet, Céleste ?

- Non ! s'exclame-t-elle un peu trop rapidement.

Un rire moqueur m'échappe tandis que je glisse mon pied à côté de sa jambe et commence à la caresser.

- Alors ça ne te fait rien si je fais cela ?

Elle baisse la tête pour cacher la rougeur de ses joues et s'évente avec sa main.

- Pas ici voyons, arrête ! Nous sommes au restaurant, nous devons bien nous tenir !

Est-ce que c'est normal que sa soudaine pudeur m'excite légèrement ?

Comme elle m'a dit d'arrêter, je repose mon pied à sa place et la dévisage.

- Tu fais tout le temps ça, relève-t-elle alors. Pourquoi est-ce que tu n'arrêtes jamais de m'observer ?

- Parce que tu es charmante.

Et parce qu'inexplicablement, tu m'attires bien plus que tu ne le devrais, Céleste...

FaçadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant