chapitre 62

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Tandis que le repas touche à sa fin, je pars payer puis nous sortons. Les paparazzis n'arrêtent pas de nous prendre en photo et ils nous suivent jusqu'aux boutiques que nous allons faire par la suite. Louis Vuitton, Céline, Armani, tout y passe...

J'ai l'impression d'être le garde du corps de Céleste, je la regarde faire et je tiens ses sacs.

- Merci ! s'exclame-t-elle en me donnant un sac de plus.

- On va peut-être rentrer maintenant, je lance.

Elle hoche la tête, alors nous appelons le chauffeur et il vient nous chercher.

Ensuite, nous regagnions l'appartement et elle dépose toutes ses affaires sur le comptoir.

- Tu penseras à ranger ça, je lui dis. Je déteste quand il y a des trucs qui traînent.

- Oui je le sais, tu me l'as déjà dit à maintes reprises.

Je hausse les sourcils.

- Et alors ?

- Tu n'es pas obligé de répéter dix fois la même chose, je ne suis pas idiote.

Je reste sceptique.

- En attendant tes affaires sont encore sur mon comptoir.

Elle fronce les sourcils.

- Tu as décidé de m'emmerder ? demande-t-elle en croisant ses bras sur ma poitrine en s'approchant de moi.

- Non, j'ai décidé de garder mon appartement propre.

Elle hoche lentement la tête.

- Bah tu sais quoi ? C'est aussi MON appartement pendant que toi et moi nous formons un faux couple, alors je décide de ranger mes affaires plus tard.

Je me lève et m'approche du comptoir.

- Dégage ça d'ici tout de suite, je ne rigole pas.

Elle garde ses bras croisés sur sa poitrine et me dévisage avec un air de défi.

- J'ai dit tout de suite.

- Et alors ?

Agacé par son comportement, je vire toutes ses affaires par terre.

- Mais t'es malade ou quoi ?? s'exclame-t-elle en s'agenouillant sur ses sacs pour les ramasser. Tu sais combien ça coute ??

- Non, et j'en ai rien à foutre. Ma maison, mes règles.

Elle me lance un regard assassin.

- T'es vraiment un sale con !

- Au moins je ne prends pas mes aises chez les autres.

Elle se lève et frappe du plat de la main sur le comptoir.

- C'est chez moi aussi !

- Je ne crois pas non.

Elle me lance un sac vide dessus.

- Va te faire foutre !

- Dégage de là si t'es pas contente !

Elle hoche la tête, lâche ses affaires et se dirige vers la sortie de l'appartement. Je la regarde sans rien faire, trop agacé par la situation.

- Et qui est-ce qui ramasse cette merde ! je m'exclame.

- J'en ai rien à foutre ! Démerde-toi connard !

Et tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, elle grimpe dedans et se retourne pour me faire face. Les bras croisés sur la poitrine, elle m'assassine du regard jusqu'à ce que les portes se referment et que je ne la vois plus.

Je souffle un grand coup et passe ma main sur mon front en posant l'autre sur le comptoir.

Comment est-ce que tout a pu dégénérer aussi vite ? En plus, on est en fin de soirée et le soleil commence à se coucher. Qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir faire seule dans les rues de New York ? Sans garde du corps ni chauffeur, et sans argent, puisqu'elle est partie sans son portefeuille ni son téléphone.

Je secoue la tête et pars sous la douche pour me refroidir et le corps, et l'esprit. Qu'est-ce qu'elle m'a agacé ! J'aime que les affaires soient rangées et en ordre, j'ai bien le droit quand même !

Et tandis que je termine ma douche, je m'énerve encore plus contre Céleste tout en me demandant si elle va finir par bientôt rentrer ou non. Et si elle ne rentre pas, où va-t-elle aller... ?

FaçadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant