Juhayd Al Qasimi, roi d'Anjalar traverse le désert de ses terres avec comme ambition de relever son pays en proie à une terrible guerre.
Il fera la rencontre d'une cavalière à l'esprit vif et dotée d'une stratégie redoutable...
Balqis...
Une jeune...
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Elle
Le roi est pret pour quitter Mador. Ainsi je le laisse sceller nos destins l'un à l'autre. Il s'en va et quand il sera de retour. Je serai son épouse. Moi, Balqis Al Khatib, simple villageoise, sur le point de devenir reine d'un pays tout entier.
La caravane annonçant le départ du roi se tient dans l'enceinte du palais. Des chameaux, des chevaux incroyables, et un chargement spectaculaire.
Dans le secret de ma chambre, je place mes affaires à l'intérieur d'un sac. Cela n'était pas au programme mais comment pourrais-je le savoir à Raqem auprès des miens, quand moi je demeure ici, au sein même de la demeure royale.
Je traverse le palais, pressée de retrouver Wafi et sa hauteur. Qu'importe la réaction du roi. Ainsi, il s'habituera à mon caractère. Je traverserai le pays jusqu'à Raqem, même si cela le contrarie. Il ne m'a pas proposé de faire le voyage avec lui, mais ma promis d'amener avec lui, ma mère et mon frère.
Me suffirai-je de les attendre ici?
Mes pas se pressent tandis que la silhouette de cette femme pour qui je cultive un grand respect, s'annonce devant moi. L'ancienne reine d'Anjalar. Son sourire chaleureux me rappelle un bref moment celui de ma mère.
Ma mère... Je ne l'ai pas suffisamment fait rire ces derniers temps. Le regret est aussi immense qu'un puit sans fond.
— Je savais que tu ne pourrais pas accepter cette idée grotesque de rester à Mador, s'amuse t-elle sans une once de surprise.
— Vous êtes bien la première à le réaliser, mère d'Anjalar.
— Qu'importe la réaction de mon fils, ta place est auprès de ta mère dans un moment aussi important. Je suppose qu'elle souhaitera s'assurer que tu consens à ce mariage.
— Je crains qu'elle ne croit pas un mot du roi, si il lui annonce que j'ai accepté de l'épouser. Moi, qui me suis constamment montrée virulente en ce qui concerne le mariage.
— Voilà un point qui nous rapproche, toi et moi, Balqis.
L'étonnement se glisse sur mon visage. Cette reine qui ne jure par le mariage, elle qui en vante les bienfaits comme une convaincue, je ne peux imaginer un instant qu'elle ait pu agir comme je l'ai fait.
Elle arque un sourcil, gracieusement en remarquant mon expression.
— Ne sois pas étonnée, mon enfant. Quand j'avais environ l'âge de Saryana, mon défunt mari, que miséricorde lui soit faite, était venu visiter mon père, fidèle ami de la famille royale. Je ne sais pas comment cela est arrivé, car je n'en ai aucun souvenir mais le roi m'aurait aperçu près d'un petit potager dans lequel j'adorai y planter toutes sortes de légumes. Ainsi, le premier regard, qu'il a posé sur moi, l'a convaincu que je serai son épouse, la seule et l'unique...
