Chapitre 8 - Elliott

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 — Waouh

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 — Waouh. Je pense que je n'ai pas les mots. Mais vous avez quel âge ?

Je ne peux pas croire que je viens d'entendre ces paroles sortir de la bouche de ces deux usurpateurs. Elle se moque de moi depuis ce matin. Elle n'a aucune limite et bordel, je vois rouge. Je vais la tuer. Non je devrais d'abord combler mon désir, puis la tuer. La ferme, la voix, ce n'est clairement pas le moment !

Je supporte le type pour ne pas me griller et j'assimile lentement qu'elle ne fait que s'amuser depuis le début. J'ai été assez mauvais pour ne pas le comprendre plus tôt, mais j'ai bien l'intention de rendre coup pour coup.

Léo ne semble pas en mener large à ses côtés, je crois que lui aussi a saisi que les choses allaient très vite mal tourner. Si je n'étais pas si attaché à mon cabaret, j'aurais déjà quitté le navire, parce que je la déteste et que je ne parviens plus à me reprendre face à elle. Je voudrais pouvoir claquer la porte et lui dire de se débrouiller toute seule puisqu'elle semble tout savoir faire. Surtout m'emmerder quand on y réfléchit.

— Dehors, Castelli.

Il lance un regard à Emma qui ne réagit pas. D'un geste, il attrape sa veste et disparaît dans le couloir, les épaules rentrées. Même lui, je parviens à l'effrayer. Quelque part, c'est que je ne dois pas être si mauvais dans mon rôle. Dommage qu'elle ne baisse pas les yeux à son tour.

— Vous vous foutez vraiment de ma gueule, Emma.

— Je vous ai déjà dit de ne pas utiliser mon prénom. Nous ne sommes pas proches, vous devez me respecter.

J'éclate d'un rire clair. Elle est en train de me rendre timbré. Je ne peux pas croire que cela prenne de telles proportions.

— Vous êtes en train de me parler de respect ?

— Évidemment !

Elle se redresse d'un geste brusque, contourne son bureau pour me rejoindre. La porte est fermée, on sait tous les deux que nous pouvons nous adonner à ce que l'on connaît le mieux : nous hurler dessus.

— Qui a engagé un type pour me draguer ou je ne sais quoi d'autre ?

— Qui m'a fait croire qu'il était gay ?

Sa voix monte d'une octave, plus haute perchée qu'à l'accoutumée. Je déteste quand elle prend ses airs de madame je-sais-tout. Ou peut-être parce que j'ai encore plus envie de lui ôter ce qu'elle porte.

— Mais ça relève de ma vie privée, vous n'avez pas à creuser ce sujet !

— Mais vous m'avez fait passer pour une conne ! Je me sentais coupable de vous avoir dit de telles choses, parce que je vous prenais pour un autre, que vous êtes, finalement !

Sans s'en rendre compte, elle s'approche un peu plus. Nos corps ne sont plus qu'à quelques centimètres et je sens toute la tension monter entre nous. Elle ne voit pas encore qu'elle est en train de se jeter dans la gueule du loup. Si elle fait un pas de plus, je ne pourrais plus répondre de rien, je ne suis même pas sûr de pouvoir me tenir à ma place en sentant les odeurs de pivoine et de litchi qui émanent directement de son cou.

Pleasures' GardenWhere stories live. Discover now