Chapitre 26 - Doutes

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Vers trois heures et demie (du matin, car nous suivons toujours notre petite routine nocturne), Ron passe par le trou du portrait. Il a l'air d'un fantôme : les yeux mi-clos, il traîne les pieds et bâille en marchant vers nous.

-Hé, les gars, nous salue-t-il. Comment ça va ?

Mione, sans doute un peu inquiète, va vers lui et le prend par le bras pour le faire asseoir à côté d'elle. Elle lui tend son chocolat chaud à peine entamé.

-Tiens, bois ça...

-C'est ta tasse ? demande-t-il, surpris.

-Finis-la, ordonne-t-elle. J'en ai eu assez.

Il semble touché par cet élan de prévenance inattendue. Il boit une gorgée de la boisson chaude, Hermione ne le quitte pas des yeux.

-Comment ça s'est passé ? le presse Drago. Ta mère a-t-elle accepté ce que McGonagall lui a demandé ?

-Bien sûr qu'elle l'a accepté, grogne Ron. (Il boit encore un peu de chocolat.) Mais ça n'a pas été facile. D'abord, j'ai dû parler à ma mère sans que mon père ne puisse nous écouter. Ensuite, j'ai dû lui expliquer globalement la situation. La convaincre. Après ça, je suis allé avec elle au manoir Malefoy pour convaincre ta mère... (Il bâille.) Maman est allée voir Bill et Fleur et quand j'ai enfin réussi à revenir ici, McGonagall m'a interrogé comme si j'étais un vulgaire criminel ! Je suis cassé...

Je grimace. Hermione lui touche l'épaule avec inquiétude.

-Est-ce qu'elle... t'a demandé de lui donner ta baguette ? lui demande-t-elle.

-Quoi ? hausse-t-il les sourcils, surpris. Non, pourquoi ?

Elle soupire et même Drago semble un peu soulagé.

-Elle a pris la baguette de Goyle avant de l'interroger.

-Oh... je vois.

-Elle ne t'a probablement pas considéré comme une vraie menace, conclut le Serpentard du groupe, haussant les épaules et portant sa tasse à ses lèvres.

Sa réplique ne sonne pas comme un compliment à l'oreille de Ron. Il lui lance un regard noir.

-Maintenant, vous pouvez m'expliquer pourquoi l'autre gorille a raconté que j'étais son acolyte ? dit-il, amer. Vous lui avez tapé trop fort sur la tête ? Si je revois sa tronche, je lui casse le nez.

Nous lui faisons part de nos différentes théories.

-Intéressant... murmure-t-il. Cet autre sorcier... pourrait être très effrayant, si Goyle n'ose même pas prononcer son nom. Est-ce que c'est vraiment un élève ? Ça pourrait être un professeur...

-Je vous dis qu'il n'a pas peur, soupire Drago. Il veut juste que mon père se fasse prendre.

Les yeux de Ron brillent pendant une seconde, mais il me jette un regard en coin et évite de réagir. Il avale le reste du chocolat chaud qu'Hermione lui a donné et se racle la gorge.

-Pour l'instant, ce ne sont que des suppositions. Nous ne pouvons rien faire d'autre à part attendre, résume-t-il. Maman ira à l'adresse en France demain avec Bill et Fleur. Ils chercheront la véritable maison de Lucius Malefoy et le préviendront qu'un sorcier inconnu le traque. (Il se passe la main sur le visage.) On peut s'arrêter là ? Je suis crevé, nous devons nous réveiller tôt pour les cours demain et mes neurones disparaissent un peu plus à chaque minute... J'ai qu'une envie, aller au lit et dormir.

-Ravi d'apprendre que tu possèdes des neurones, Weasley, ricane Drago. Tu casses le mythe !

Ron fronce les sourcils, très agacé, je donne un coup de pied dans la jambe de Malefoy. Il se rend compte qu'il a été impoli envers le gars qui vient de lui rendre un immense service. Il pince les lèvres.

Drarry : Une vie de serpentOnde histórias criam vida. Descubra agora