Triste ?

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Il le/la regardait depuis sa cachette, depuis derrière le mur. Ce mur, c'était sa protection, un dernier rempart avant le monde et ses cruautés. Il/elle ne voulait pas qu'il découvre la véritable nature des êtres humains. Il était jeune. Trop jeune. Même lui/elle en étant plus âgé(e), avait fini par la découvrir. Et ça faisait mal. Extrêmement mal.

Tant pis, il s'approcha de l'adolescent(e) recroquevillé(e) sur lui-même/elle-même, sa tête enfouie dans ses genoux. Il prit une profonde inspiration, avant de lancer joyeusement :

-Quiz ! Comment te faire sentir mieux ?

La personne en face de lui releva lentement les yeux pour croiser les siens.

-... En me laissant tranquille, Nikolaï.

Sa voix était froide, même si ce n'était pas voulu. Pourtant, l'enfant secoua énergiquement la tête.

-Non, non, mauvaise réponse ! Je ne peux pas laisser mon/ma grand(e) frère/sœur chéri(e) d'amour tout seul dans cet état !

Il/elle voulut sourire à sa déclaration, pourtant son sourire était fade, fragile comme du verre, transparent comme un miroir, avec une pointe de tristesse, qui menaçait de s'effacer à tout moment.

Le petit garçon aux cheveux blancs voulut s'approcher, pour prendre le/la quasi-adulte dans ses bras. Le/la (c/c) se décala légèrement, pour ne pas se faire toucher. Il/elle ne voulait pas qu'il le/la voie dans cet état, même s'il était trop tard.

Nikolaï répondit à son geste en faisant la moue et en essayant de nouveau de s'approcher de lui/d'elle. En vain. Il/elle bougea de nouveau, s'éloignant de plus en plus de lui.

-Mais euh ! Ça ne se fait pas !

En voyant que son aîné(e) ne répondait rien, il essaya :

-Je vais être triste... Si tu ne me laisses pas te faire un câlin !

Il/elle soupira.

-Nikolaï, je n'ai pas le temps de jouer à ça avec toi.

Des larmes commençaient à monter dans les yeux de l'enfant aux cheveux blancs, sous le regard étonné de l'adolescent(e).

-Hey... Je plaisantais... Shh... Viens...

Il/elle l'attira dans ses bras, tout en fermant les yeux. Il/elle ressentait la chaleur qui émanait du bambin.

Cette chaleur était comme une protection, qui les protégeait du monde extérieur. Ils étaient tous les deux, dans cette bulle de réconfort, et personne ne pouvait les déranger, ni briser cette bulle. Ils étaient tranquilles, loin des autres êtres humains.

~Fin~

400 mots

Joyeux anniversaire, Nikolaï

Maternelle Bungo | Recueil /Commandes Ouvertes/Kde žijí příběhy. Začni objevovat