Fyolaï et Sigma

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-Si je vous ai convoqués aujourd'hui, c'est à cause du comportement de votre enfant.

Il y a des moments, comme ceux-là, où Sigma regrettait d'être devenu maître de maternelle. Supporter les parents.... Quel enfer !

C'était surtout valable pour ces deux-là. Fyodor Dostoïveski et Nikolaï Gogol. Le jeune couple avait inscrit leur enfant dans cette école à très bonne réputation.... Jusqu'à leur arrivée.

-Qu'est-ce qu'il a fait ? demanda l'homme aux cheveux blancs, Nikolaï

Sigma leva les yeux au ciel. Encore serait le mot le plus adapté à ajouter à sa phrase. Il soupira, avant d'expliquer :

-Il vole le goûter de ses camarades.

-Quoi ?!

Il tourna rapidement sa tête vers son enfant (qui suivait l'échange entre les trois adultes depuis le début).

-Tu t'es fait prendre ?!

L'enfant baissa la tête, ayant honte.

-Mais enfin, je t'ai montré comment faire !

Il avait encore plus honte. Non pas de son comportement, mais de s'être fait pris sur le fait. Pourtant, il avait fait comme son père aux yeux hétérochromes le lui avait expliqué.

Quant à Sigma, il était béat et abasourdi par la réaction de Nikolaï. Il ne remarqua même pas que l'autre père, Fyodor, avait déplacé son attention sur lui, et le fixait avec ses yeux violets, songeur.

Tandis que Nikolaï continuait de gronder son fils, Fyodor dit ses premiers mots depuis son entrée dans la pièce :

-Bien évidemment, c'est une erreur. Ce n'est pas notre enfant qui est coupable. N'est-ce pas ?

Il sourit sadiquement. Le pauvre maître de maternelle tressaillit en le voyant et ne réussit qu'à balbutier quelques mots :

-Je...euh.... Bien sûr, vous avez raison, c'est une erreur.

Il ne pouvait pas prendre le risque de se mettre à dos ce père. Une fois, il avait fait l'erreur de demander aux enfants le métier de leurs parents. Et l'enfant de Fyodor avait répondu : Futur dirigeant du monde. Ce qui avait bien évidemment effrayé l'homme aux cheveux bicolores, qui en connaissant ledit parent, devenait possible.

Le sourire effrayant de Fyodor se fana pour devenir un sourire de contentement.

-Bien.

Il se leva en silence, bientôt suivi par son compagnon et son enfant.

Après leur départ, Sigma reprit de l'aspirine dans son eau.

~Fin~

366 mots

Maternelle Bungo | Recueil /Commandes Ouvertes/Where stories live. Discover now