Pdv: Mathieu

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Le soir même :

Pour ajouter un peu de tension entre nous je décide de faire glisser ma main un peu plus vers l'intérieur de sa cuisse. Mais à travers son jean je sens ses muscles se raidir.

-Ça va ? Tu veux que j'arrête ? Je la regarde droit dans les yeux.

Justine:
-Nan nan c'est pas toi, juste je suis fatiguée. Elle s'en va l'air paniqué alors je la suis. Une fois sorti de l'appartement sur le palier elle s'assoit contre le mur et sa respiration s'accélère comme la dernière fois. Je me précipite de venir m'accroupir devant elle. Je lui prend les mains, la regarde dans les yeux en lui chuchotant des petits «ça va aller», «je suis là», «t'inquiète pas».
Une fois que sa respiration est redevenue normale je part lui chercher un verre d'eau. Elle le boit limite cul-sec. Je viens m'asseoir à coter d'elle en lui prenant la main et en jouant avec ses bagues. Une minute plus tard elle n'a toujours pas dit un mot, ce qui est étrange car c'est la plus grande bavarde que je connaisse. Donc je tourne la tête pour la regarder.

Elle fixe le mur d'en face, visage pâle, sans émotion ce qui est troublant car normalement son visage est solaire et souriant. Mais pas cette fois.

Justine:
-Passe moi un joint steuplait Mathieu. Sa voix monotone, sans émotion, semblable à celle d'un robot me déstabilise alors j'ouvre la bouche mais aucun son ne sort, Mathieu je t'en pris file m'en un... Justine agrippe mon tee-shirt au niveau de mes pecs et pose son front contre mon torse. Cette fois-si sa voix à changé, elle pleure, sa voix résonne comme un appel à l'aide.

-Eh, mała brunetka, qu'est-ce qu'y t'arrive ? J'enroule mes bras autour de son crâne et pose mon menton sur ce dernier.

Quelques secondes après elle se détache de moi et ses yeux mime un « si te plaît» de détresse. Alors je lui en roule un mais hyper fin on dirait presque une vogue. Je vais pas lui rouler un joint comme les miens sinon elle fera une overdose. Une fois fini je lui tend, elle le pose entre ses lèvres, l'allume et tire dessus. Elle à l'air si relaxer. Je l'observe consommer dans le silence, je comprends que j'aurais pas d'explication sur sa réaction ce soir, mais j'émet des hypothèses dans ma tête : «Peut-être qu'elle est complexé par ses cuisses ? Ou si ça se trouve elle est juste pudique ?» mais sa voie me sort de mes pensées

Justine :
-Désolé. Elle se tourne vers moi, désolé d'avoir réagi comme ça mais sache juste que c'est pas à cause de toi.. mais plutôt de moi.. ou de lui... finalement j'aurais peut-être des réponses ce soir ?

-Tu veux en parler ? Elle fait «oui»de la tête

Justine:
-Tout à commencé en seconde, ma meilleure pote fumait tout et n'importe quoi et un jour j'ai testé et j'ai kiffer. Elle m'a filé le contact de son dealer et j'ai commencé à m'en acheter moi même.
J'était hyper fêtarde alors je fumait et buvait beaucoup mais toujours avec des gens de confiance. J'ai toujours beaucoup bu, je dirais que j'ai commencé à voler des bières à mon daron en 4e donc ça m'arrivait d'être bourré et mes copines me portaient toujours jusqu'à une chambre. Un léger sourire nostalgique apparaît sur ses lèvres, tout ça a duré jusqu'en première, son sourire disparaît, où un jour avec ma pote on finissait plus tôt donc on a décidé de se poser dans un bar. On avait toutes les deux un joint et un type c'est approcher de nous pour nous vendre du chite. On lui en à pris un peu et à la première taff j'ai compris que c'était pas du chite mais j'ai continué et fait une overdose. Je me suis réveiller à l'hôpital, ma copine était à mes côtés et elle m'a chuchoter en pleurant de rage et de tristesse «Il est pas venu, il en a rien à foutre» J'ai rapidement compris qu'elle parlait de mon putain de père. Elle marque une pose et je vois une larme couler le long de sa joue. Ça ne m'a même pas étonné de lui. Quand je suis rentré chez moi le lendemain il m'a juste dit «T'iras prendre RDV chez le médecin pour qu'il te donne un traitement, j'veut pas de toxico sous mon toit» J'ai eu un rendez-vous rapidement avec le même docteur que d'habitude. Alors je lui ai tout raconté, ce que j'avais pris etc.
Il m'a examiné vite fait et...
Elle s'arrête d'un coup pour laisser s'échapper un sanglot. Ce jour là j'était en jupe... Elle s'arrête une nouvelle fois. Je m'était assise sur l'espèce de lit où il m'examine et quand il l'a contourner pour retourner s'asseoir à son bureau, il a passé sa main tout le long de ma cuisse jusqu'à ce qu'il se passe ce qu'il c'est passé, elle regarde le sol en pleurant silencieusement, il m'a doigté, des nouvelles larmes coulait de ses yeux, j'étais tellement en état de choc que je n'ai pas bougé et depuis ce jour je sens la texture de son gant en latex sur l'intérieur de ma cuisse et la seule solution que j'avais trouvé pour mettre fin à ces sensations à été de me scarifier cet endroit... les gens n'y voit que des cicatrices mais moi j'y voit tellement plus. Des torrents de larmes sortait de ses yeux, je n'ai pas prononcé un mot, je la laisse parler. Elle tourne son visage pour me faire face, il m'a dégouter de tout rapport, maintenant dès qu'un homme commence à faire un peu comme toi ce soir je fui car j'ai envie de vomir. C'est à cause de lui que je n'ai donc jamais eu de rapport. Elle repose son front contre mon torse et je passe ma main dans ses cheveux.
Le pire dans tout ça... je me dégoute pour ça Mathieu
Je prend la parole

-Mais pourquoi t'y est pour rien toi ?

-...J'ai... c'était plus fort que moi malgré le faite que je n'en avais pas du tout envie, ça me dégoutais.. je m'en veux tellement, j'ai... elle prend une grande inspiration, j'ai fini par avoir un peu de plaisir. Elle éclate de pleure alors je la serre plus fort contre moi.

-Nan mais t'y est pour rien toi Justine, c'est naturel chez l'humain de finir par ressentir un peu de plaisir. Elle renifle et lève sa tête vers moi

Justine :
-Alors toi tu me juges pas ?

-Nan Ju' c'est lui qui devrait avoir honte pas toi. Je la serre fort dans mes bras, son histoire me touche terriblement. On reste en calin un petit moment avant que je la prenne en princesse jusqu'au métro qu'on à pris ensemble jusqu'à chez oim. J'avais plus envie de faire la fête alors on est allé dormir ensemble. On fois dans le lit elle se tourne vers moi et me dit

Justine :
-Désolé j'ai gach.... je lui coupe la parole en déposant un léger bisous sur se lèvres.

-Bonne nuit Juju.

-Bonne nuit. Je la sens sourire contre mon torse ce qui me fait sourire comme un con aussi.

"J'aime ton sourire tes mimiques"Where stories live. Discover now