𝐓𝐀𝐒𝐓𝐄 𝐎𝐅 𝐋𝐎𝐕𝐄 - 𝙇𝙖𝙣𝙙𝙤 𝙉𝙤𝙧𝙧𝙞𝙨

Chapitre 45

- Ne t'en fais pas, je vais bien. Juste un peu fatiguée. On devrait peut-être trouver un endroit pour se sécher et se reposer un peu, non ?

Il acquiesce, et ensemble, trempés jusqu'aux os, nous cherchons un abri pour nous sécher et nous reposer.

Nous trouvons enfin un petit café chaleureux dans lequel nous nous réfugions. Nos vêtements collent à notre peau, mais au moins nous sommes à l'abri de la pluie.

Lando commande deux cafés pour nous réchauffer, puis nous nous asseyons à une table près de la fenêtre, regardant les passants se presser sous la pluie.

Je regarde mes jambes, j'aurais pas dû forcer autant, elles me font vraiment mal.

- Pose tes jambes ici..., propose Lando.

Je suis gênée et bafouille un peu.

- Tu-tu es sûr ?

Lando sourit doucement.

- Ne t'inquiète pas, c'est la moindre des choses que je puisse faire après cette folle course sous la pluie.

Je laisse un soupir de soulagement alors qu'il prend délicatement mes jambes douloureuses sur ses genoux. La chaleur de sa peau à travers mes vêtements humides est apaisante. Nos regards se croisent, et un sourire complice s'échange entre nous.

Je sirote mon café timidement.

Le sourire complice entre nous persiste alors que je sirote mon café, la chaleur de la boisson se mélangeant à celle de la main de Lando sur mes jambes. La pluie continue de tomber dehors.

Nous continuons à discuter, partageant des anecdotes sur nos expériences en course, nos préférences météorologiques, et bien d'autres sujets. La douleur dans mes jambes commence à s'atténuer.

- Tu es la seule personne qui n'aime pas ce circuit de Spa, remarque-t-il.

- Ouais, j'aime pas trop ce circuit, frôler la mort, non merci, répondis-je.

- Comment ça ?, demande-t-il curieux.

- Ma saison en Formule régionale, en Formule 3, j'ai oublié aussi en F4, et là maintenant on a une course dans trois jours en plus il pleut. Ma première course en F1 à Spa..., expliquai-je.

- Woaw..., réagit-il.

- Je préfère garder mes distances avec Spa-Francorchamps, ajoutai-je.

Nous continuons de discuter de tout et de rien, profitant de ce moment.

- J'ai toujours rêvé de gagner à la maison et à Monaco, confie-t-il.

- Singapour c'est mieux-, répliquai-je.

- Attends quoi, tu n'aimes pas Monaco ?, s'étonne-t-il.

- Je ne sais pas pourquoi tout le monde rêve de gagner à Monaco, je veux dire, c'est un Grand Prix comme tous les autres Grand Prix, expliquai-je.

Lando me regarde surpris.

- Si tu gagnes à Monaco..., dit-il.

- En vrai, Monaco c'est rien. Je ne dirais pas que Monaco est nul, mais-, commençai-je avant d'être interrompue par Lando qui s'étouffe avec son café.

- Excuse-moi d'être pas comme tout le monde, dis-je.

Je sirote mon café alors qu'il continue de s'étouffer. Je lui prends la main.

- Tu ne vas pas mourir à cause d'un café quand même ?, plaisantai-je en jouant avec ses doigts.

Il finit par retrouver son calme.