Je n'ai aucune idée d'à quoi pourra ressembler mon avenir. Jusqu'à il y a quelques mois, je n'arrivais même pas à me projeter après l'âge de 16 ans. D'ailleurs, on devrait m'accorder une récompense pour avoir passé le cap des 17 ans, un truc du style diplôme ou écharpe sur laquelle est inscrite : "Félicitation, vous avez survécu à vos 16 ans !".

Mon avenir est aussi flou que celui de Troy Bolton dans High School Musical, sauf que je ne fais ni théâtre, ni basket. La seule corde à mon arc est ma moyenne plus que raisonnable dans les matières littéraires.

Le conseiller d'orientation veut me voir en prépa littéraire mais je sais que je n'ai pas l'étoffe d'une élève de prépa : je déteste travailler, je suis incapable de tenir plus de 2 heures sur une chaise sans péter un câble et en plus, la prépa créer de jolis petits robots, définitivement pas mon genre.

Mon père ne dit rien, il préfère me laisser chercher ma voie mais je suis certaine qu'il est déçu que je n'ai pas choisi une carrière aussi spectaculaire que la sienne. J'ai passé suffisamment de temps à jouer avec les lames de 10, les microscopes et blouses de l'hôpital en attendant de pouvoir passer quelques heures avec mon père entre deux interventions quand j'étais enfant pour savoir que ce n'est pas ce que je veux.

Ginny tente de m'aider comme elle peut, mais son propre avenir l'effraie trop pour réellement avoir un avis constructif dessus. Dans un sens, je l'envie, certes elle doit travailler 100 fois plus que moi pour obtenir le même résultat à un examen, mais elle sait ce qu'elle veut faire depuis toujours. Elle un but, quelque chose qui la transcende suffisamment pour lui donner envie de se battre, d'espérer, de rêver.

Le Docteur Leiko, elle, pense que je devrais me diriger vers les métiers du social, devenir assistante sociale ou psy. D'après elle, j'ai l'expérience, la sociabilité et le caractère parfait pour ça. Une part de moi est d'accord avec elle, je ferais tout pour que personne d'autre n'ait à subir ce que j'ai subi, et j'ai ce besoin maladif d'aider ceux qui se mettent sur mon chemin, mais est-ce que je serais assez forte pour affronter des gamins comme moi chaque jour de ma vie ?

J'ai toujours pensé que je saurais quoi faire le moment venu. Sauf que ce moment est venu, et que je n'ai pas la moindre idée de ce que je veux. Je n'ai aucune envie de subir la pression de l'université, de passer mon temps à angoisser pour les partiels, de subir les amphi bondés de monde, je ne supporte même pas une classe de 25 élèves, comment je supporterais la fac ? Je pourrais bien sûr m'inscrire dans une filière plus professionnalisante mais dans quoi ? A part pour les études, je n'ai absolument aucun talent.

En clair, je suis foutue.

– Dis, reprend Ginny. C'est quoi dans ton verre ? Ça ressemble pas vraiment à du jus de fruits.

– J'ai piqué une bouteille de Chardonnay dans la cave du padre, je confie. Nous avons vaincu une grande menace cette semaine et j'estime avoir mérité une petite récompense !

– Hum...

– QUOI ? je demande face au regard critique que me lance ma meilleure amie.

– Rien, rien ! C'est juste que... T'es pas vraiment censé toucher à ça il me semble.

– Gi' ! S'il-te-plait, pas de remontrances le premier jour des vacances !

Elle lève les mains en signe de paix et se lève pour aller chercher le reste des fournitures nécessaires à cette soirée, à savoir : chips, bonbons, plateau de fromage et pleins d'autres choses très saines pour le corps et l'esprit !

– Le DVD il est où ? demande-t-elle en regardant l'armoire à DVDs.

– J'ai dû le laisser dans ma chambre, je reviens.

Je monte rapidement les escaliers, ouvre la porte et découvre effectivement ledit DVD posé sur mon bureau. Je le prends et referme la porte derrière moi. Je dévale les escaliers et m'apprête à retourner dans le salon lorsque quelque chose attire mon attention.

Je fais un pas en arrière et récupère l'enveloppe qui dépasse de la pile de courrier de mon père. Il a tendance à oublier d'ouvrir ses courriers, ce qui n'est guère important lorsqu'il s'agit de publicités, mais les petites enveloppes blanches cachetées sont, elles, bien plus inquiétantes. Ce qui m'étonne avec celle-ci, c'est qu'elle est déjà ouverte. Je la prends et l'ouvre avant de froncer les sourcils.

– O' ? m'interpelle Ginny.

– J'arrive !

Je relis à plusieurs la lettre, appuyant mon attention sur le "convocation au tribunal" et le motif lié.

"erreur médicale".

Mon père ne fait jamais d'erreur médicale.

Je sais que les procès pour erreur médicale arrivent, notamment pour les chirurgiens qui ont tendance à réaliser des interventions risquées, qui sont les préférées de mon paternel. Mais cela me semble un peu trop sérieux pour qu'il ne m'en ait pas parlé.

Le courrier date du jour de mon exclusion du lycée, est-ce qu'il aurait gardé ça pour lui pour ne pas m'inquiéter plus que ça ? Il m'a déjà dit de ne pas m'inquiéter pour lui, mais j'aurais aimé savoir ce qu'il se passe.

Avant que Ginny ne remarque quoi que ce soit, je remets en place la convocation et repars dans le salon comme si de rien était.

Mais même le jeu de batte de Jasper Cullen sur une musique de Muse n'arrive pas à chasser mon inquiétude grandissante. 

***

NDA : et voilà, l'arc Debrah est enfin bouclé ! qu'en avez-vous pensé ? rassurez-vous, il y a encore quelques drames en prévisions (dont l'arc Octavia, suivit, dans la même soirée, de celui de Nath), alors n'hésitez pas à commenter et liker les chapitres !

ah oui, dernière question : avec qui trouvez vous que Ginny a le plus d'alchimie pour l'instant ?

ah oui, dernière question : avec qui trouvez vous que Ginny a le plus d'alchimie pour l'instant ?

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