Une douleur sourde me fit grimacer de douleur. J'essayai de me lever mais mes côtes douloureuses me firent rester allongé sur le sol.
Il n'y avait pas de rayon lumineux sous la porte, donc il devait faire nuit. Quelle heure était-il ? Y avait-il quelqu'un ? Aucune idée.
Je soupire et réessaye dans un effort surhumain d'allumer la lumière. Après trois tentatives, je réussis enfin. Je regardai autour de moi. Des outils partout. Connaissant le concierge, il devrait y avoir un truc à manger quelque part. Chaque bouffée d'air me brûlait et picotait mes poumons.
En soulevant mon tee-shirt, je vis que mes côtes étaient violettes, voire bleues.
Je grimaçai de douleur en posant ma main dessus. Je devais avoir des côtes fêlées.
Je repérai, après avoir examiné mon champ de vision, une bouteille d'eau et, des biscuits sucrés.
Parfait. Ça allait faire l'affaire. Tout en grignotant, je passai en revue ma vie.
Park jimin, 18 ans, dernière année de lycée, hétéro- aux dernières nouvelles- ou bi ( la fois où mon regard s'était attardé un peu trop sur les abdos du capitaine de l'équipe de football, ce qui m'avait valu un coup de poing dans le ventre ). Bref, je viens je viens de famille aisée.
Je suis censé avoir un grand frère dont je ne me rappelle pas. Il est parti quand j'avais 5 ans.
J'ai de bonnes notes, je veux rendre ma mère fière de moi et ne pas la décevoir. Justement certains camarades en profitent pour m'obliger à faire leurs devoirs pour eux. Du coup, j'ai très peu de temps pour moi. Les exposés, problèmes et les rédactions, c'est moi qui doit les faire.
Par contre, si la note qu'ils obtiennent est inférieure à 13, dans un coin de la cour ou les toilettes, j'en paie les conséquences.
De plus, je suis très souvent la cible des autres par rapport à mon corps androgyne. Je ressemble à ça :
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Pour ne rien arranger, j'aime les couleurs pastels et je me colore les cheveux. Mais bon, ils peuvent penser ce qu'ils veulent ça ne m'intéresse pas. Ça va faire bientôt 4 ans, je m'habitue. Avant,ce n'était pas comme ça. Il se pouvait que je m'enferme plusieurs jours dans ma chambre et pleure toutes les larmes de mon corps, mais maintenant je passe outre. Mais je doute que cet état d'esprit perdure. Mon -ce que les autres appelleraient - harcèlement se résumait aux coups, moqueries, passage à tabac -quelques fois- et à la destruction de mes biens. Rien de sexuel. Du moins jusqu'à cet après-midi. Rien qu'en me rappelant cette partie, des frissons de dégoût s'emparèrent de moi. Heureusement il n'a pas éjaculé. Je me recroquevillai sur moi-même en sentant la température baisser et je m'endormis.
PDV Externe
Au milieu de la nuit, Jimin fut pris d'une quinte de toux violente. Il ouvrit les yeux et les referma aussitôt, agressés par la lumière. Il était frigorifié, ne sachant pas qu'à l'extérieur, étant en début d'hiver, il neigeait. Chaque respiration suscitait un nuage de vapeur. L'air glacé lui mordait les doigts et lui brûlait les poumons. Chaque prise d'oxygène était un combat . Il commença à ne plus sentir ses membres puis la fatigue le gagna rapidement. Il se laissa à nouveau emporté par les bras de Morphée en espérant que le concierge soit d'humeur matinale.
