Le blond remonta ses lunettes sur le nez.

-Toutefois, son identité a continué de rester secrète grâce à la discrétion de la mafia... poursuivit-il, Ce n'est qu'une question de temps avant que son nom ne soit recherché partout.

Le visage du jeune tigre s'assombrit.

-Mais tout pourrait devenir différent si je deviens ton garant. dit Fukuzawa-sama en se tournant vers Kyoka-chan

-Permettez-moi de rester ici.

-Hein ?! fit Atsushi

-Je ferai n'importe quoi. continua-t-elle

-Mais...c'est pas aussi simple.

-N'y pense même pas.

Elle se tourna vers Kunikida-san

-Ce n'est ni parce que tu es une ex-mafieuse, ni parce que nous n'avons rien à t'offrir. Renonce.

-Mais Kunikida-san, Kyoka-chan pourrait remplir les rapports de Grand frère, comme ça ton planning serait respecté... tentai-je, en vain

Il ne m'écouta pas et poursuivit :

-Le monde n'est pas aussi tendre.

-Mais on peut au moins essayer, intervins-je de nouveau

Ils se regardaient dans les yeux.

-Il a raison. La mafia va te retrouver tôt ou tard si tu restes ici. Pourquoi tu ne te caches pas loin d'ici...?

-Je...

Elle s'arrêta, puis reprit :

-...ne sais rien faire d'autre que tuer. C'est ce qu'il m'a dit. C'est peut-être vrai. Mais je veux lui prouver qu'il a tort.

Son regard était devenu déterminé. La lumière de ses yeux ne l'avait plus quittée depuis qu'elle avait été sauvée par Nakajima-san. Elle était trop mignonne ! Comment peut-on lui dire non ? Et comment pouvait-on prétendre qu'elle ne savait que tuer ?

-Je vous en supplie.

Le patron la regarda avec la puissance de son regard. Elle le soutînt. Peu à peu, il augmentait la puissance de son regard noir. Elle prit un air apeuré, qui eut raison de lui :

-S'il vous plaît...

-Engagée. lâcha-t-il enfin

Une vague de différentes émotions traversa les détectives, d'abord de l'étonnement, puis de la joie. J'ai cligné des yeux en voyant notre patron céder si vite. Mais c'était avec grande joie que j'accueillais la nouvelle. Une nouvelle détective ! C'était génial, non ?

Hélas, ce moment fut de courte durée. Des policiers entrèrent pour nous donner des documents, et l'un d'eux reconnut Kyoka-chan. Il s'approcha d'elle. Nakajima-san se mit à déblatérer des bêtises, ce qui me donnait envie de rire. J'essayai d'être la plus discrète possible, pour ne pas qu'ils me remarquent. Nakajima-san, danser dans un champs de blé ? Vous arrivez à vous l'imaginer ? Parce que moi non. Heureusement que le patron était là, et que Grand frère était absent, sinon je n'aurais pas donné cher de notre peau...

-C'est ma petite-fille.

Le policier allait répliquer mais Kyoka-chan et Fukuzawa-sama restèrent de marbre avec la même expression. On aurait dit deux personnes de la même famille...

Ils s'excusèrent et partirent. Je ne pus me retenir plus longtemps, et laissais échapper le rire qui me tordait la gorge depuis le début, sous les regards curieux de mes collègues.

* < * ° * > *

Je rentrai à la maison. Grand frère était déjà là, encore en train de lire un recueil sur le suicide.

-(T/p) ! Tu es rentrée !

-Tu as faim ?

-Non, ne t'inquiète pas, j'ai commandé.

Je soupirai.

-Je vais dans ma chambre.

-Attends !

 Il prit son air sérieux, air qu'il ne prenait que lorsque il avait quelque chose de très important à dire... ou quand il s'apprêtait à dire une grosse bêtise. Je m'approchai donc du canapé, où il était à moitié allongé. Il sortit une photo et me la montra. Un homme roux avec des yeux bleus y était dessus. Il devait faire 1m60 environ et portait des vêtements noirs.

-Ne t'approche pas de lui. Il est dangereux. Il est de la mafia portuaire.

Je soupirai à nouveau.

-Son nom ?

-Chūya. Nakahara Chūya.

À suivre...

Chūya X ReaderWhere stories live. Discover now