La kidnappée

Chapitre 3:L'imprévu

Ville inconnue,lieu inconnu
Mercredi 29 novembre
8h04
Jia

La privation.

La privation était devenue ma compagne quotidienne dans cette sombre pièce.

Chaque jour apportait son lot de souffrance physique et mentale,tandis que je luttais pour ne pas sombrer.

La privation de liberté pesait sur moi comme un fardeau insupportable, me rappelant chaque instant que j'étais à la merci de mes kidnappeurs.

La privation de nourriture quand ta elle n'était pas une torture.

L'odeur de sang qui était dans cette pièce me coupait toute envie de manger.

Je n'ai jamais été le genre de personne qui aimait manger,je déteste ça.

Pourquoi manger?

Pour vivre?

Je n'ai plus envie de vivre,je n'ai jamais eu cette joie en moi qui donne de la force pour vivre.

Mais je me devais de rester en vie pour eux alors je mangeais quelques bouchées des plats qu'ils me donnaient mais ma principale nourriture était l'eau.

Ils m'avaient aussi privés de sommeil,le sommeil ne fait plus trop fait partie de moi depuis ce jour,le soir tous les souvenirs reviennent plus fort et plus douloureusement mais à cause d'eux ce manque de sommeil était plus fort,je n'arrivais pas à le trouver parce qu'il y avait une peur constante et les pensées obsédantes de ce qui pourrait m'attendre.

Mais parmi toutes ces privations, la pire était celle de l'espoir.

Chaque jour passé dans cette pièce lugubre semblait effacer un peu plus la chance pour moi de m'échapper.

La perspective de rester enfermée indéfiniment,sans savoir si j'allais survivre ou mourir,était une torture mentale insupportable.

Et pourtant, malgré tout, je m'accrochais à l'espoir fragile qu'un jour,quelque chose changerait,que la lumière percerait les ténèbres et que je retrouverais enfin ma liberté.

Aujourd'hui, c'est normalement le jour où je dois commencer à être leur femme de ménage.

Mon cœur bat la chamade alors que je me prépare mentalement pour cette nouvelle épreuve.

Le silence oppressant de la pièce était seulement rompu par le tic-tac régulier de l'horloge invisible qui semblait marquer le rythme de ma vie en suspens.

Malgré l'incertitude qui pèse sur moi comme un lourd manteau, je m'accrochais désespérément à l'espoir fragile que ce jour pourrait être différent, que ce travail forcé pourrait être une opportunité déguisée de m'échapper.

Chaque fibre de mon être priait pour que ce soit le début d'un nouveau chapitre, celui où je pourrais enfin prendre le contrôle de ma propre destinée et leurs échapper.

Alors que j'attendais nerveusement,l'homme qui m'avait déclaré que je serais désormais leur femme de ménage fit son entrée dans la pièce.