Remember Me [Minho x OC]

16. Minho

Six mois plus tard...

On nous transporte encore et pour aller je ne sais où.

Assit à côté d'Aris, j'observe les petits soldats du WICKED installer de force les autres Immunes dans le conteneur. Au début, nous nous débattions beaucoup mais maintenant, on se laisse faire. On les laisse nous trimballer partout, sans émettre la moindre protestation.

Mais nous ne le faisons pas parce que nous avons abandonné. Nous le faisons parce que nous sommes épuisés, à bout de force et affamés. Ces tocards nous traitent comme de la merde.

Je bouge discrètement mes poignets menottés dans le but d'alléger la douleur persistante mais rien n'y fait. Je grimace et respire brusquement.

- Ça va ?

Je me tourne vers Aris et secoue la tête.

- J'ai mal, ça fait trop longtemps qu'on est attaché, je chuchote pour ne pas attirer l'attention des soldats.

Je jette un coup d'œil aux poignets de mon ami et constate qu'ils sont bien rouges. Mais en plus de sa peau abîmée, Aris est aussi très pâle et encore plus maigre qu'avant.

Je promets qu'un jour ou l'autre je me vengerais de ce que ces gens nous font subir.

Je m'apprête à reprendre la parole mais une voix que je ne connais que trop bien me coupe dans mon élan.

- Où est le sujet A4 ? demande cette sale face d'homme-rat.

Un soldat lui répond en me pointant du doigt. Je grince des dents lorsque Janson me regarde, un sourire en coin. Il me rejoint rapidement, se penche et pose une main sur mon épaule.

- Changement de plan Minho : tu viens avec moi, dit-il en resserrant sa poigne.

Il me relâche et fait signe à un de ses sbires de détacher la chaîne qui m'empêchait de fuir. Janson sort le premier tandis que le soldat, la main gauche agrippée à ma nuque et la droite me menaçant d'un flingue dans le dos, m'oblige à le suivre.

Aussitôt dehors, le soleil réchauffe ma peau et me fait plisser les yeux. Sa luminosité et sa chaleur contraste tellement avec la noirceur et le froid du conteneur. Mais je n'ai pas le temps de profiter de l'extérieur qu'on me pousse à l'intérieur d'un hélicoptère.

Le soldat me bouscule et je perds l'équilibre, atterrissant directement sur un siège. Je suis aussitôt ligoté comme un prisonnier super dangereux. Ça me fait rire.

- Qu'est-ce qui te fait marrer ? crache le soldat dont je ne vois pas le visage.

- Vous avez peur d'une bande de gamins.

Je lui ris au nez et je récolte un crochet du droit bien placé. Outch, ça fait vraiment mal. Je laisse ma tête tomber en arrière et se poser sur l'appuie-tête du siège. Je ferme les yeux, essayant de penser à autre chose que ma mâchoire qui me lance.

Mon esprit se focalise alors sur mes amis. Ils me manquent beaucoup, tous ces tocards. Même Jorge me manque, c'est pour dire.

En pensant à Jorge, j'en viens automatiquement à penser à Ivy. Et c'est le dernier souvenir que j'ai d'elle que je me rejoue en boucle.