✩ Chapitre 25 ✩

16 1 0
                                    

Florence, décembre 2018

NEJMA

Plutôt dans la matinée

Je cherche mon téléphone sur la table de nuit pour répondre à l'appel. Il est à peine cinq heures du matin quand je décroche.

— Allô ?

— Nejma, bonjour c'est l'agent Rizzo, je m'excuse de vous réveiller aussi tôt mais je voulais vous avertir que nous avons fini avec votre appartement un soir.

Je me redresse aussitôt dans le lit. Je vais pouvoir rentrer chez moi et quitter l'appartement d'Apollon. Je ne sais pas pourquoi mais cette annonce ne me réjouit pas autant que je l'avais imaginé.

— Vous avez trouvé des choses intéressantes, je demande, curieuse.

— Traces d'infractions, un peu de poison avec lequel votre ami à été intoxiqué et ce qu'on pense être l'arme qui a servi à blesser votre amie.

— Ça veut dire que l'arme a été cachée ? Donc la personne a eu le temps de cacher l'arme.

— C'est ce qu'on pense. Je vous convoquerai avec Apollon pour vous expliquer ce qu'il en est. Nous nous voyons tout à l'heure.

Je la remercie et raccroche. Je commence à rassembler mes affaires pour laisser l'appartement parfait à Apollon. Je fais le lit et range son bureau en enlevant toutes mes affaires. Je tente de ne pas faire beaucoup de bruit pour ne pas le réveiller. Je prends ensuite le reste de mes affaires dans la salle de bain.

Avant de refermer la porte derrière moi, je pense à lui laisser un mot pour lui dire que je suis rentrée chez moi. Je cherche un bout de papier et un stylo pour écrire. Je dépose ensuite le mot dans la cuisine et en passant devant le canapé je regarde Apollon dormir.

On ne pouvait pas dire qu'il dormait paisiblement. Ça serait mentir. J'étais contente de lui redonner sa chambre et un lieu de vie sans encombre. Parce qu'il était clair que je prenais trop de place pour lui dans son appartement.

Je replace mon sac sur mon épaule, prends Hermès dans mes bras et ferme une fois pour toute la porte de l'appartement d'Apollon de Rosa.

En rentrant chez moi, je n'ai pas l'impression de reconnaître mon appartement. Tout a été rangé avant mon arrivée. La vie n'est plus présente. Mes plantes sont mortes et les empreintes que nous avions laissées avec Emma ont disparu.

Je dépose mon sac dans ma chambre et décide de changer la disposition des meubles et objets. Je ne m'y sens plus chez moi, et j'ai besoin de changement. Je lave et change les draps de nos lits. Je déplace les meubles, les plantes, les photos. Je réorganise la cuisine et change de tiroir les couverts, de placards les verres et les assiettes. Je retire le tapis au milieu du salon et prévois d'en acheter un nouveau. J'arrache les rideaux pour laisser entrain la vive lumière du soleil mais malheureusement, je ne suis accueillie que par des nuages et la nuit.

J'attends que quelque chose se passe en serrant entre mes mains les tissus que je viens de retirer des fenêtres.

Je ne sais pas exactement ce que je ressens à cet instant. Peut-être de la colère.

Mais je n'ai pas le temps de réfléchir. Apollon crie mon nom dans le couloir.

— Pourquoi tu cries si fort ? je sors de l'appartement en essuyant à la va vite mes larmes qui ont coulé sur mes joues.

— Bordel mais qu'est-ce que tu fous ?

Il a l'air affolé.

— Je t'ai laissé un mot dans la cuisine, je lui explique. Ils ont fini avec mon appartement. Tu n'auras plus à me supporter. Et ça veut aussi dire que notre défi ne tient plus, je conclus.

Du soleil à l'étoile Where stories live. Discover now