☼ Chapitre 15 ☼

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Florence, octobre 2018

APOLLON

— Et, donc tu déménage, conclut ma sœur.

Je suis rentré faire mes affaires après le restau' de tout à l'heure et aucun des deux n'est rentré depuis.

— Oui, en fait, je ne suis pas fait pour la vie en communauté.

— Et tu vas loger où ?

— Une chambre d'étudiant s'est libérée il y a deux jours au campus de la fac.

— Mais Apollon, tu n'y a pas le droit ?

C'est vrai qu'avec le fric des parents, nous n'avons droit à aucune bourse mais comme papa ne m'aide plus du tout et que je n'ai pas de boulot pour l'instant, je me suis renseigné et je peux le prendre.

J'explique tout à Artémis en finissant mes cartons. Je n'avais pas pris beaucoup de choses. La seule chose qui va être embêtante à bouger, ce sera le piano.

Je quitte l'appartement avec l'aide de ma sœur et sa voiture.

— Tu as mis quoi dans ce sac il pèse une tonne, se plaint Artémis.

— Sûrement des bouquins, je lui réponds.

Nous posons les cartons et sacs dans le coffre et je la suis en moto.

Il est déjà un peu tard mais il reste toujours la concierge du soir qui me donne les clés de l'appartement.

Elle me donne les dernières directives et disparaît.

Artémis dépose les derniers colis et elle me laisse seul avec mon nouveau chez moi.

Ça sera moins luxueux que notre appartement mais au moins je serai seul et tranquille pour pouvoir réviser.

— Si tu me refais le coup Hakam, je te jure que je t'étripe sur le palier.

Je crois rêver.

J'ouvre la porte et me retrouve face à face avec Saidi sur son palier en train de crier dans le couloir.

Nos yeux écarquillés se croisent et je finis par lever les yeux au ciel.

— Bien sûr, il fallait que je tombe sur toi.

Je commence à fermer la porte mais elle la retient.

— Attends, toi, qu'est-ce que tu fais ici ?

— Content de te voir aussi Saidi.

— Plaisir non partagé, de Rosa, dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

Elle porte un simple pull blanc et un jogging noir. Ses cheveux sont remontés en chignon, qui est très mal fait soi-disant passant.

— Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu es venu me pourrir la vie ?

— Tu sais que je ne vis que pour ça.

Après qu'elle eut à son tour levé les yeux, je lui explique que Cillian et Laïs m'énervent et que je ne veux plus vivre avec eux.

— Oh, de Rosa a du mal avec la foule et la communauté à ce que je vois.

— Je pensais enfin avoir le calme mais finalement, non, je conclus avec un sourire hypocrite.

Elle disparaît enfin dans son appartement et je ferme la porte.

Je déballe les cartons et en ouvrant un des sacs j'y découvre une surprise.

— Ce n'est pas vrai, qu'est-ce que tu fiches ici toi ?

Du soleil à l'étoile Where stories live. Discover now