Twenty-nine

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Lui

Salvador m'attend dans son bureau. Quand je pénètre dans l'imposante pièce au parquet brillant, Pesos aussi est là, arme à la main. Il est l'un des membres les plus proche de mon oncle. Et sa loyauté n'est plus à démontré. Il donnerai sa vie pour celle de Salvador. Il l'a déjà prouvé.

Je le salue tandis qu'il fait la même chose. Mon oncle est planté devant la baie vitrée et contemple ce jardin qu'il a emménagé pour Rosamaria et sa passion pour les fleurs.

— Assied toi Ezequiel, m'invite t-il sans se retourner.

Deux sièges donnent face à son bureau. Je prend celui de droite. Pesos reste en retrait, comme toujours.

— Ta tante plante déjà les bulbes des tulipes, amorce t-il toujours en fixant l'extérieur.

Je répond pas. J'y connais rien aux trucs verts. C'est un peu comme les légumes, pleins de couleurs mais aucun interêt.

— Chaque mois d'octobre, elle se met à planter des centaines de tulipes, impatiente de les voir fleurir pour le printemps.

Je l'entend expirer lourdement.

— Des fleurs qui faneront avant l'été, ajoute t-il dans un souffle.

— N'est-ce pas le processus de la vie? Naitre, survivre... puis mourir.

— Les fleurs n'ont pas le vice de l'homme. Elles ne font de mal à personne, et si tu en arraches une, l'autre continuera de fleurir... Il n'y ni remord, ni vengeance chez elles.

Sommes nous vraiment eb train de parler de végétaux là? Alors que tout les deus nous portons des calibres à la ceinture?

Néanmoins, je comprend exactement ou il veut en venir. Je n'entrerai pas dans son jeu. Je m'allume une clope. Ca faisait longtemps.

— Cortez m'a appelé, finit-il par dire en se tournant enfin vers moi.

C'était donc pour ça le message.

« Viens au manoir » m'avait-il envoyé alors que je partageais un moment avec Mia. Un délicieux moment qui aurait pu déboucher sur un autre moment encore plus délicieux.

Je me demande d'ailleurs, ce que qu'elle fait là tout de suite, j'espère qu'elle n'est pas sortie. J'aimerai qu'elle ne sorte qu'à mes cotés désormais.

— Et qu'est-ce qu'il voulait?demandé-je avec détachement.

— M'annoncer que son cousin était sorti du coma et qu'il allait mieux.

— Alleluia. Il a donc survécu, me réjouissé-je avec ironie.

— C'est plutôt une bonne nouvelle effectivement. Je craignais qu'il se venge sur mes hommes, une nouvelle fois.

— Qu'il se venge et je prendrais un malin plaisir à l'éteindre ce fils de...

— Il m'a dit qu'il voulait tourner la page et faire table rase des conflits passés, me coupe t-il avant que je devienne outrageant.

— Ah ouais? Ce n'est qu'une faveur qu'il se fait à lui même, tìo mìo.

— Je le pense aussi, il abandonne aussi l'idée de reprendre la fille.

La simple pensée que Cortez puisse s'imaginer une seconde récupérer Mia suffit à me faire bouillir de l'intérieur. Moi vivant, personne ne l'approchera. Et si un connard ose lever la main sur elle, je lui destine d'ores et déjà une balle de mon revolver. Deux même. C'est cadeau.

— Elle vit encore chez toi, je suppose.

— Ouais, affirmé-je sans sourciller.

Mon oncle avance vers son siège, il s'y installe en soupirant.

One to oneWhere stories live. Discover now