Je dors dans les bras du grand Ezequiel.


Quand le petit matin est réellement là. J'ai un sentiment de mélancolie qui m'emporte. La nuit a été d'un calme et d'un repos sans pareil. Et la crainte de ne plus connaître une telle plénitude me chagrine un peu. Beaucoup. Terriblement.

Ezequiel dort toujours, à poings fermés. Je l'inspecte minutieusement, me rendant compte qu'il a une cicatrice près de la gorge. Visiblement, elle aurait pu lui être fatale celle ci. Que la mort ne t'emporte pas tout de suite Ezequiel... Jamais.

Je me lève avec précaution, sans le réveiller. Il est beau, et inofensif quand il dort. Et puis après un passage à la salle de bain, j'entreprend de nous préparer un petit déjeuner. Rien que lui et moi.

L'odeur des pancakes l'attire rapidement vers la cuisine. Il m'inspecte longuement alors que je m'affaire à parfaire ce repas que je souhaite partager avec lui. Ses yeux sont à moitié ouvert, ses cheveux sont détachés et ébouriffés. Je lui souris chaleureusement, il fait presque la même chose. Encore un effort Ezequiel.

Il disparait dans la salle de bain, y ressort torse nu quelques minutes plus tard, une serviette entourant le bas de son corps. Des gouttes ruisselent encore sur son torse. Des rougeurs trahissent ma contemplation. Des tatouages à foison mêlés à toutes sortes de cicatrices. Des muscles redoutables et saillants. Il n'est que plus beau à mes yeux à cet instant prècis.

Ezquiel sourit enfin en remarquant ma gêne.

— J'ai fait des pancakes ! précipité-je pour masquer mon trouble.

— Tu préfères que je les goutes maintenant, ou je passe m'habiller avant.

Je déglutis, entièrement déstabilisée.

— Vas t'habiller, c'est mieux, déclaré-je en lui tournant le dos pour me concentrer sur la plaque de cuisson.

Je l'entend rire et s'éloigner.

Ezequiel se montre de nouveau devant moi, vêtu d'un t-shirt noir et d'un pantalon cargo beige. C'est la première fois que je le vois porter une couleur différente que le noir. Ça lui vu à merveille.

— Prends place, l'invité-je en désignant un tabouret.

Le mafieux m'ignore, contourne le plan de travail, et attrape mon visage en coupe pour déposer un baisé bouillant sur mes lèvres. J'ai même l'impression de pouvoir aspirer un peu du savon avec lequel il s'est douché, tellement il sent bon.

— Holà, murmure t-il en me fixant droit dans les yeux.

— Holà...murmuré-je.

— Bien dormi?

J'hoche simplement la tête alors que je meurs d'envie de lui dire que j'ai passé la nuit la plus reposante de toute ma vie.

— Comment je me suis retrouvée... dans ta chambre? Osé-je lui demander.

Ezequiel sourit en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

— T'es somnambule Mia.

— Absolument pas Ezequiel!

— Je t'ai dit que tu l'es, insiste t-il en m'embrassant de nouveau en joignant une étreinte.

Je me perds quelques secondes sous cette vague de chaleur. Il est en train de m'achever petit à petit.

— Pas grave, je demanderai à Lino. Je suis sure qu'il serai content de m'apprendre que son maître m'a kidnappé pendant la nuit pour me placer près de lui.

One to oneWhere stories live. Discover now